Vous connaissez Vou ? Voulez-vous en savoir plus sur Vou ? Cela ne dépend que de vous. Vou n’attend plus que vous ? Vous voilà partis à la découverte de Vou et mes ancêtres vouzéens.
Qui sont mes ancêtres vouzéens ?
Gatien Deplaix (sosa 1990) et Catherine Cardinal (sosa 1991)
Gatien Deplaix (sosa 1990), dont je n’ai pas trouvé l’acte de baptême _les registres paroissiaux de Vou ne commencent qu’en 1680_ porte un patronyme très Tourangeau (voir ici), c’est déjà ça de pris. Il se marie dans l’église de Vou, le 05 octobre 1700, avec Catherine Cardinal ou Cardinault (sosa 1991). Ses parents, Pierre Deplays, domestique, et Magdelaine Turault sont décédés. Catherine, son épouse, est la fille de François Cardinault, journalier, et de Michele Bengilet ou Beaugilet, qui sont présents au mariage. Tous sont de la paroisse de Vou, ce qui me conforte dans l’idée qu’au moins un des mariés, voire les deux, est né dans la paroisse. Gatien est assisté de deux de ses frères, Emery et Jean, et de son beau-frère, François Collier, Marie est assistée de ses parents et d’une cousine.
Gatien meurt peut-être à Vou en 1728, et son frère Emery, peut-être en 1729 dans la même paroisse. Pierre, un autre frère, avait été inhumé à Vou, le 24 avril 1684. Je ne sais pas où sont inhumés leurs parents. Quant à Catherine, elle est inhumée le 07 décembre 1737 à Vou. Les actes d’inhumation de ses parents sont aussi manquants.
Les enfants de Gatien et Catherine naissent tous à Vou, entre 1704 et 1726. Parmi eux, Catherine, ma sosa 995, baptisée le 17 mars 1716.
Catherine Deplaix (sosa 995) et Jacques Gaultier (sosa 994)
Catherine Deplaix (sosa 995) est deux fois veuve et se marie à trois reprises, dans la paroisse de Vou. Le 04 mars 1737, à l’âge de 20 ans, elle épouse Louis Guérin. Le 22 mai 1742, à l’âge de 26 ans, elle épouse Jacques Gaultier (sosa 994). Enfin, le 26 février 1748, Catherine a 31 ans ; elle épouse René Gadin. Je ne sais ni où ni quand elle meurt.
En écrivant l’article, je me rends compte que je n’ai pas d’autre enfant pour Catherine, que ma sosa, Catherine Gaultier (sosa 497), dont je n’ai d’ailleurs pas l’acte d’inhumation.
Après quelques heures de recherches, il me manque toujours les actes de sépultures de Catherine Deplaix et de sa fille, Catherine Gaultier, mais j’ai désormais plusieurs enfants, petits-enfants, ainsi que des neveux et nièces. Alors, reprenons.
Catherine Deplaix est baptisée le 17 mars 1716 à Vou. Elle est la fille de Gatien Deplaix et Catherine Cardinal. Elle a au moins huit frères et sœurs, dont sept sont nés avant elle et un est né après. Mais au moins une des ses sœurs meurent en bas-âge (1713).
De son premier mariage avec Louis Guérin, je n’ai trouvé aucune naissance dans les registres paroissiaux de Vou. Louis meurt trois ans après son mariage avec Catherine, le 21 mai 1740, à La Chapelle-Blanche (une piste pour des éventuelles naissances). Avec Jacques Gaultier, mon sosa 994, veuf de Marie Morillon, Catherine a deux enfants, Catherine, ma sosa, baptisée le 16 octobre 1743 à Vou, et Gatien, baptisé le 24 février 1746, dans la même paroisse et inhumé à l’âge de trois mois, le 14 juin 1746, à Vou. Jacques Gaultier est inhumé le 07 novembre 1747, dans le cimetière où se repose son fils. Le mariage de Catherine avec son troisième époux, René Gadin, est plus long et plus fécond. Les premières que Catherine et René accueillent dans leur foyer sont des jumelles, Anne et Marie, baptisées le 28 juillet 1750 à Vou. Marie meurt le 07 août suivant et Anne le 12 août, dans la paroisse qui les a vu naître. Le 31 janvier 1752, toujours à Vou, naît Marguerite. Puis, le 21 juillet 1754, naissent Louise et Anne, deux autres jumelles. Enfin, René, né le 24 juillet 1756, complète l’adelphie. René Gadin meurt à son tour, à Vou, le 17 octobre 1759.
Et puis, Geneanet me permet de trouver une autre fille et son acte de mariage (1773), dans lequel il est dit que René Gadin et Catherine Deplaix sont de Ferrière-Larçon. Vous vous doutez bien que cette nouvelle information m’a amenée à de nouvelles recherches et de nouvelles découvertes…assez étonnantes. Contrairement à ce que j’ai conclu après la consultation des registres paroissiaux de Vou, le mariage de Louis Guerin et Catherine Deplaix n’est pas resté infertile. Le 30 juin 1762, François, fils des précédents, se marient à Ferrière-Larçon avec Anne Gaultier. J’ai plein de Gaultier parmi mes ancêtres…et Anne est la fille de Jacques Gaultier et Marie Morillon…Remontez le fil de l’article ; Jacques Gaultier, veuf de Marie Morillon, se marie avec Catherine Deplaix, veuve de Louis Guérin. François et Anne non plus n’ont pas eu besoin de Meetic (voir ici).
Catherine Gaultier (sosa 497) et Martin Perdereau (sosa 496)
Catherine est baptisée le 16 octobre 1743 à Vou. Son père a déjà cinq enfants issus d’un premier lit (mariage Gaultier/Morillon) et sa mère, un (mariage Guérin/Deplaix). Au moment de sa naissance, la famille recomposée compte donc déjà six enfants. Ses parents auront un fils, trois ans après sa naissance ; la famille s’élève alors à huit enfants. Sa mère aura ensuite sept autres enfants avec son troisième époux. La famille a donc pu, théoriquement se composer de 17 personnes (15 enfants et les deux parents), dont potentiellement les aînés, s’ils n’ont pas quitté la maison familiale, n’étaient les enfants ni du père de famille, ni de la mère (les enfants de Jacques Gaultier et Marie Morillon, vivants avec René Gadin et Catherine Deplaix).
Le 1er juillet 1768, à Manthelan, Catherine Gaultier se marie avec Martin Perdereau (sosa 496), un Ligueillois de 2 ans son cadet mais dont le père et les frères et sœurs ont été baptisés à Ferrière-Larçon. Et là, rebelote, pour Catherine (sosa 497) et Martin (sosa 496), je n’ai qu’un seul enfant, Charles, mon sosa dont je n’ai pas l’acte de baptême. Nouveau passage par les AD37 et nouveaux ajouts de collatéraux. Catherine et Martin ont à présent quatre enfants, François baptisé le 10 août 1769 à Ferrière-Larçon, Catherine baptisée le 11 septembre 1770 à Ferrière-Larçon, Charles, mon sosa, baptisé le 10 mars 1775 à Ferrière-Larçon, Pierre baptisé le 24 août 1784 à Betz-le-Château, une paroisse limitrophe de Ferrière.
Catherine meurt le 13 janvier 1813 à Sainte Julitte, ancienne commune, rattachée à Saint-Flovier en 1826.
Pour aller plus loin
Le toponyme Vou vient du bas latin Vidulium, et se compose du préfixe gaulois vidu signifiant forêt, bois, et du suffixe ullum signifiant groupe de maisons. Vou est donc le village dans la forêt. La paroisse est ensuite identifiée sous le nom de Vicaria Veducensis au IXè siècle, Voo, Vodolium, Vodulium dans le cartulaire de Cormery (XIè siècle) puis Vou, sur les cartes de Cassini (XVIIIè siècle).
Les limites de la commune sont modifiées par l’ordonnance royale du : Vou cède les Grandes Davailles à Ciran, qui lui cède la Roche de Gênes et un territoire sans habitation.
L’église de Vou est dédiée à saint Pierre sous le vocable de Saint-Pierre-ès-Liens. L’édifice actuel est érigé au XIIè siècle mais d’importantes parties des murs gouttereaux sont antérieures à cette date. L’église est inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du 17 septembre 1973.
Etant donné la date de construction de l’église, il ne fait aucun doute que mes ancêtres y ont célébré leurs baptêmes, mariages et sépultures, et y ont suivi les offices religieux. Cependant, la foudre a frappé l’édifice en 1773, détruisant la flèche du clocher et la façade. La façade actuelle date de 1898 et la voute en briques de la nef date du XIXè siècle.
La démographie du village fait de Vou une commune rurale (238 habitants en 2020). Le village n’a dépassé 500 âmes qu’entre 1836 et 1866, et 1891 et 1896. Le site internet de la mairie de Vou (voir ici) détaille la population en 1921 : cent vingt-huit ménages composent cette population, répartie dans cent quarante-quatre maisons (aujourd’hui, la commune compte 143 maisons dont 18 sont considérées comme vacantes). Les habitants sont assez jeunes puisqu’un peu plus d’un tiers a entre 1 et 19 ans et 24% ont entre 20 et 39 ans, tandis que soixante-treize Vouzéens ont plus de 60 ans. La doyenne, Marie Julien, est née en 1836. La moitié des habitants est née à Vou et 97 % sont nés en Indre-et-Loire, mais une large majorité vient des communes limitrophes. Une personne est née à Paris, trois dans le Loir-et-Cher, une en Gironde, une autre dans l’Indre, deux proviennent de Vendée, une des Deux-Sèvres, quatre sont originaires de Drocourt dans le Pas-de-Calais, chassées par les combats et l’occupation allemande à partir de 1914, l’instituteur vient du Nord et l’institutrice de Tours. Trois maréchaux-ferrants, un sabotier, un cordonnier, trois maçons, trois charpentiers, cinq agriculteurs et de nombreux domestiques vivent dans le bourg, tout comme le curé. Les femmes qui travaillent sont couturières, lingères, négociantes, cabaretière ou épicière.
Mes ancêtres ont vécu à Vou bien avant l’établissement des recensements et les registres paroissiaux ne mentionnent pas leurs professions.