Publié dans Généalogie, Un lieu, un ancêtre

Mes ancêtres vouzéens

Vous connaissez Vou ? Voulez-vous en savoir plus sur Vou ? Cela ne dépend que de vous. Vou n’attend plus que vous ? Vous voilà partis à la découverte de Vou et mes ancêtres vouzéens.

Qui sont mes ancêtres vouzéens ?

Gatien Deplaix (sosa 1990) et Catherine Cardinal (sosa 1991)
Gatien Deplaix (sosa 1990), dont je n’ai pas trouvé l’acte de baptême _les registres paroissiaux de Vou ne commencent qu’en 1680_ porte un patronyme très Tourangeau (voir ici), c’est déjà ça de pris. Il se marie dans l’église de Vou, le 05 octobre 1700, avec Catherine Cardinal ou Cardinault (sosa 1991). Ses parents, Pierre Deplays, domestique, et Magdelaine Turault sont décédés. Catherine, son épouse, est la fille de François Cardinault, journalier, et de Michele Bengilet ou Beaugilet, qui sont présents au mariage. Tous sont de la paroisse de Vou, ce qui me conforte dans l’idée qu’au moins un des mariés, voire les deux, est né dans la paroisse. Gatien est assisté de deux de ses frères, Emery et Jean, et de son beau-frère, François Collier, Marie est assistée de ses parents et d’une cousine.
Gatien meurt peut-être à Vou en 1728, et son frère Emery, peut-être en 1729 dans la même paroisse. Pierre, un autre frère, avait été inhumé à Vou, le 24 avril 1684. Je ne sais pas où sont inhumés leurs parents. Quant à Catherine, elle est inhumée le 07 décembre 1737 à Vou. Les actes d’inhumation de ses parents sont aussi manquants.
Les enfants de Gatien et Catherine naissent tous à Vou, entre 1704 et 1726. Parmi eux, Catherine, ma sosa 995, baptisée le 17 mars 1716.

Catherine Deplaix (sosa 995) et Jacques Gaultier (sosa 994)
Catherine Deplaix (sosa 995) est deux fois veuve et se marie à trois reprises, dans la paroisse de Vou. Le 04 mars 1737, à l’âge de 20 ans, elle épouse Louis Guérin. Le 22 mai 1742, à l’âge de 26 ans, elle épouse Jacques Gaultier (sosa 994). Enfin, le 26 février 1748, Catherine a 31 ans ; elle épouse René Gadin. Je ne sais ni où ni quand elle meurt.
En écrivant l’article, je me rends compte que je n’ai pas d’autre enfant pour Catherine, que ma sosa, Catherine Gaultier (sosa 497), dont je n’ai d’ailleurs pas l’acte d’inhumation.
Après quelques heures de recherches, il me manque toujours les actes de sépultures de Catherine Deplaix et de sa fille, Catherine Gaultier, mais j’ai désormais plusieurs enfants, petits-enfants, ainsi que des neveux et nièces. Alors, reprenons.
Catherine Deplaix est baptisée le 17 mars 1716 à Vou. Elle est la fille de Gatien Deplaix et Catherine Cardinal. Elle a au moins huit frères et sœurs, dont sept sont nés avant elle et un est né après. Mais au moins une des ses sœurs meurent en bas-âge (1713).
De son premier mariage avec Louis Guérin, je n’ai trouvé aucune naissance dans les registres paroissiaux de Vou. Louis meurt trois ans après son mariage avec Catherine, le 21 mai 1740, à La Chapelle-Blanche (une piste pour des éventuelles naissances). Avec Jacques Gaultier, mon sosa 994, veuf de Marie Morillon, Catherine a deux enfants, Catherine, ma sosa, baptisée le 16 octobre 1743 à Vou, et Gatien, baptisé le 24 février 1746, dans la même paroisse et inhumé à l’âge de trois mois, le 14 juin 1746, à Vou. Jacques Gaultier est inhumé le 07 novembre 1747, dans le cimetière où se repose son fils. Le mariage de Catherine avec son troisième époux, René Gadin, est plus long et plus fécond. Les premières que Catherine et René accueillent dans leur foyer sont des jumelles, Anne et Marie, baptisées le 28 juillet 1750 à Vou. Marie meurt le 07 août suivant et Anne le 12 août, dans la paroisse qui les a vu naître. Le 31 janvier 1752, toujours à Vou, naît Marguerite. Puis, le 21 juillet 1754, naissent Louise et Anne, deux autres jumelles. Enfin, René, né le 24 juillet 1756, complète l’adelphie. René Gadin meurt à son tour, à Vou, le 17 octobre 1759.
Et puis, Geneanet me permet de trouver une autre fille et son acte de mariage (1773), dans lequel il est dit que René Gadin et Catherine Deplaix sont de Ferrière-Larçon. Vous vous doutez bien que cette nouvelle information m’a amenée à de nouvelles recherches et de nouvelles découvertes…assez étonnantes. Contrairement à ce que j’ai conclu après la consultation des registres paroissiaux de Vou, le mariage de Louis Guerin et Catherine Deplaix n’est pas resté infertile. Le 30 juin 1762, François, fils des précédents, se marient à Ferrière-Larçon avec Anne Gaultier. J’ai plein de Gaultier parmi mes ancêtres…et Anne est la fille de Jacques Gaultier et Marie Morillon…Remontez le fil de l’article ; Jacques Gaultier, veuf de Marie Morillon, se marie avec Catherine Deplaix, veuve de Louis Guérin. François et Anne non plus n’ont pas eu besoin de Meetic (voir ici).

Catherine Gaultier (sosa 497) et Martin Perdereau (sosa 496)
Catherine est baptisée le 16 octobre 1743 à Vou. Son père a déjà cinq enfants issus d’un premier lit (mariage Gaultier/Morillon) et sa mère, un (mariage Guérin/Deplaix). Au moment de sa naissance, la famille recomposée compte donc déjà six enfants. Ses parents auront un fils, trois ans après sa naissance ; la famille s’élève alors à huit enfants. Sa mère aura ensuite sept autres enfants avec son troisième époux. La famille a donc pu, théoriquement se composer de 17 personnes (15 enfants et les deux parents), dont potentiellement les aînés, s’ils n’ont pas quitté la maison familiale, n’étaient les enfants ni du père de famille, ni de la mère (les enfants de Jacques Gaultier et Marie Morillon, vivants avec René Gadin et Catherine Deplaix).
Le 1er juillet 1768, à Manthelan, Catherine Gaultier se marie avec Martin Perdereau (sosa 496), un Ligueillois de 2 ans son cadet mais dont le père et les frères et sœurs ont été baptisés à Ferrière-Larçon. Et là, rebelote, pour Catherine (sosa 497) et Martin (sosa 496), je n’ai qu’un seul enfant, Charles, mon sosa dont je n’ai pas l’acte de baptême. Nouveau passage par les AD37 et nouveaux ajouts de collatéraux. Catherine et Martin ont à présent quatre enfants, François baptisé le 10 août 1769 à Ferrière-Larçon, Catherine baptisée le 11 septembre 1770 à Ferrière-Larçon, Charles, mon sosa, baptisé le 10 mars 1775 à Ferrière-Larçon, Pierre baptisé le 24 août 1784 à Betz-le-Château, une paroisse limitrophe de Ferrière.
Catherine meurt le 13 janvier 1813 à Sainte Julitte, ancienne commune, rattachée à Saint-Flovier en 1826.

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Déplacements de mes ancêtres vouzéens et leurs descendants (G10 à G6), de Vou à St-Branchs.

Pour aller plus loin

Le toponyme Vou vient du bas latin Vidulium, et se compose du préfixe gaulois vidu signifiant forêt, bois, et du suffixe ullum signifiant groupe de maisons. Vou est donc le village dans la forêt. La paroisse est ensuite identifiée sous le nom de Vicaria Veducensis au IXè siècle, Voo, VodoliumVodulium dans le cartulaire de Cormery (XIè siècle) puis Vou, sur les cartes de Cassini (XVIIIè siècle).
Les limites de la commune sont modifiées par l’ordonnance royale du  :  Vou cède les Grandes Davailles à Ciran, qui lui cède la Roche de Gênes et un territoire sans habitation.

L’église de Vou est dédiée à saint Pierre sous le vocable de Saint-Pierre-ès-Liens. L’édifice actuel est érigé au XIIè siècle mais d’importantes parties des murs gouttereaux sont antérieures à cette date. L’église est inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du 17 septembre 1973.
Etant donné la date de construction de l’église, il ne fait aucun doute que mes ancêtres y ont célébré leurs baptêmes, mariages et sépultures, et y ont suivi les offices religieux. Cependant, la foudre a frappé l’édifice en 1773, détruisant la flèche du clocher et la façade. La façade actuelle date de 1898 et la voute en briques de la nef date du XIXè siècle.

La démographie du village fait de Vou une commune rurale (238 habitants en 2020).  Le village n’a dépassé 500 âmes qu’entre 1836 et 1866, et 1891 et 1896. Le site internet de la mairie de Vou (voir ici) détaille la population en 1921 : cent vingt-huit ménages composent cette population, répartie dans cent quarante-quatre maisons (aujourd’hui, la commune compte 143 maisons dont 18 sont considérées comme vacantes). Les habitants sont assez jeunes puisqu’un peu plus d’un tiers a entre 1 et 19 ans et 24% ont entre 20 et 39 ans, tandis que soixante-treize Vouzéens ont plus de 60 ans. La doyenne, Marie Julien, est née en 1836. La moitié des habitants est née à Vou et 97 % sont nés en Indre-et-Loire, mais une large majorité vient des communes limitrophes. Une personne est née à Paris, trois dans le Loir-et-Cher, une en Gironde, une autre dans l’Indre, deux proviennent de Vendée, une des Deux-Sèvres, quatre sont originaires de Drocourt dans le Pas-de-Calais, chassées par les combats et l’occupation allemande à partir de 1914, l’instituteur vient du Nord et l’institutrice de Tours. Trois maréchaux-ferrants, un sabotier, un cordonnier, trois maçons, trois charpentiers, cinq agriculteurs et de nombreux domestiques vivent dans le bourg, tout comme le curé. Les femmes qui travaillent sont couturières, lingères, négociantes, cabaretière ou épicière.
Mes ancêtres ont vécu à Vou bien avant l’établissement des recensements et les registres paroissiaux ne mentionnent pas leurs professions.

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Mes ancêtres restignons

J’entre dans le vif du sujet, sans préambule ni introduction, sans présentation ni description. Allons-y !

Qui sont mes ancêtres restignons ?

J’ai douze mariages à Restigné. Le premier date de la première moitié du XVIIIè siècle. Le 23 janvier 1741, Pierre Le Franc, sosa 714, dont je n’ai ni le baptême ni l’inhumation, épouse une Restignonne, Elisabeth Caslot, sosa 715, née le 14 octobre 1714.

Quelques années auparavant, le 3 février 1715, les parents d’Elisabeth avaient uni leur vie dans la même église. Pierre Caslot (°13/09/1687), sosa 1430, et Elisabeth Delanoue (°21/05/1682), sosa 1431, se sont installés dans la paroisse d’Elisabeth, lui étant né à Bourgueil.
Pierre et Elisabeth ont au moins cinq enfants, dont au moins quatre sont nés à Restigné, Pierre (°1713), Elisabeth (sosa, °1714), Anne (°1716), Jean (°1720) et Louise.

En remontant encore le temps, on arrive aux mariages restignons contractés au XVIIè siècle.
Ce sont les parents d’Elisabeth (sosa 1431) qui sont originaires de Restigné. Pierre Delanoue (sosa 2862) et Louise Tessier (sosa 2863) se marient le 28 juillet 1681. Pierre a 33 ans, il est veuf ; Louise aurait environ 30 ans. Si Pierre est bien né à Restigné, le 5 décembre 1647, et y est inhumé le 27 juillet 1713, pour Louise, la question demeure car il me manque son acte de baptême. En revanche, elle est inhumée, comme son époux, à Restigné, mais cette-fois encore, c’est elle qui laisse un veuf ; Pierre lui survit 12 ans.
Durant leur 20 ans de mariage, Pierre et Elisabeth ont enfants 10 enfants. Leur famille se compose probablement de 14 enfants, les quatre aînés étant issus du premier mariage de Pierre avec Renée Farouelle. Tous sont nés à Restigné. Pierre perd un petit Pierre, âgé d’1 mois, en 1680, et au moins deux autres bébés, Urbanne, âgée de 14 mois, en 1686, et Martine, âgée de 15 mois, en 1690. Elisabeth, mon ancêtre (sosa 1431), est l’aînée du deuxième lit.
Pierre devait être une personne plutôt aisée de la communauté puisqu’il était marchand.

Les parents de Pierre se sont aussi mariés à Restigné le 28 novembre 1641. Pierre Delanoue (sosa 5724), également marchand, et Urbanne Veteau (sosa 5725) ont eu au moins cinq enfants, Urbanne (°1644), Pierre (mon sosa), Jean (°1651), Renée (°1667), Guillaume (°1660).

Ancêtres Restignons

Ancêtres_Restigné_racine_sosa_44
Ancêtres racine : André Duault, sosa 44


Comme pour mes ancêtres levrousains et mes ancêtres louanais, j’ai des ancêtres restignons qui ne sont pas issus de la branche principale et semblent sortir de nulle part. Les Salmon sont des ancêtres de Pierre Lefrenc mais quatre générations les séparent.

Une église pour les baptiser tous, une église pour les inhumer tous et dans la foi les lier !

Ensemble sud-est
© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion RMN-GP

Classée au titre des Monuments historiques en 1908, l’église de Restigné est édifiée sous le vocable de Saint Martin entre les XIIè et XVè siècles. La nef, construite au début du XIe siècle, est couverte d’une charpente du XVè. Le chœur, à chevet plat, date de la fin du XIIè siècle, ainsi que la petite chapelle nord présentant des voutes angevines (voûtes très bombées). Le clocher, commencé au XIIè siècle, a été achevé au XIVè, de même que sa tourelle d’accès. La chapelle Sud a été ajoutée au XIVè siècle. De cette époque date également le collatéral Nord, restauré au XIXè siècle tandis que sur le mur Sud a été accolé un porche charpenté, appelé « caquetoire ». Sous ce proche, le portail Sud datant du XIè siècle présente un tympan sculpté. (source : base Mérimée du Ministère de la Culture).
La paroisse de Restigné dépendait de Saint-Martin de Tours, depuis au moins 862. A cette date, le roi Charles le Chauve établit un acte, à la demande de la communauté de Saint-Martin de Tours, énumérant ses possessions parmi lesquelles se trouve Restiniacus (Restigné). La possession est confirmée en 903 et en 916 par Charles le Simple. En 1177, le pape Alexandre III confirme dans une bulle les biens de Saint-Martin de Tours et mentionne « Restiniacus cum ecclesia Sancti Martini » (source : saint-martindetours.com).

Aujourd’hui, l’église fait partie du patrimoine architecture local. D’autres édifices sont suffisamment remarquables pour faire partie de cette même liste.

Le patrimoine restignon

La Prévosté
Restigné était l’une des quinze prévôtés (circonscription territoriale) dépendant autrefois de la Collégiale Saint-Martin de Tours. De ce fait, le village possédait aussi une Prévôté (bâtiment). Le Prévôt, seigneur de la paroisse, gérait les biens de la collégiale et avait droit de justice. Le dernier prévôt de Restigné, Chapt de Rastignac, a été fusillé à Paris pendant la Révolution. La partie la plus ancienne du bâtiment date de la fin du XVè siècle tandis que la façade Sud a été remaniée au XVIIè siècle. Sur sa façade Nord, on trouve une tour d’escalier polygonale avec des murs de briques et de pierre en damier. Dans le jardin, on trouve un pigeonnier cylindrique du XVè siècle, couvert en poivrière. La Prévoté est devenue par la suite, le presbytère.

Le Manoir de Brulon
Ancien fief relevant de la châtellenie de Benais, le logis, de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIè siècle, présente un rez-de-chaussée, un étage et un comble éclairé de lucarnes. La façade Sud est dotée d’une tour hexagonale contenant un escalier à vis en pierre (les six derniers marches sont en bois et mènent au grenier). Au premier étage, toutes les salles sont ornées de peintures, datant probablement XVIè siècle, et deux d’entre elles sont équipées de cheminées à hotte pyramidale, dont l’une est décorée d’une cordelière et l’autres d’une peinture avec rinceaux et feuillages. Une décoration picturale civile pouvant dater du XVIe siècle, subsiste dans la salle Ouest du premier étage. Les façades, les toitures  et les peintures murales du premier étage sont inscrits au titre des Monuments historiques en 1962.

Le Manoir de la Philberdière
Le manoir de la Philberdière possède un parc dont l’entrée se fait par un porche en tuffeau datant du XVIIè siècle soutenant un fronton orné de roses sculptées. Deux pavillons quadrangulaires encadrent le manoir, dont la  façade comporte une tour polygonale du XVè siècle, coiffée au XIXè d’une sorte de dôme. Tout près du manoir, on peut apercevoir une fuye (pigeonnier) ainsi qu’une éolienne de type Bollée de la fin du XIXè siècle.

Le manoir de Loüy
Le manoir de Loüy, construit aux XVIIè et XVIIIè siècle, se situe à la limite entre Restigné et Ingrandes de Touraine. Il se compose d’un corps de logis central à un étage, flanqué des deux pavillons carrés couvert d’un haut comble, au Nord, tandis qu’à l’Est et à l’Ouest, des bâtiments de servitude délimitent la cour d’honneur.  Une chapelle complète cet ensemble.

Les façades, les toitures et le portail Sud sont inscrits au titre des Monuments historiques en 1975.

La Manoir de la Platerye
Le château était un fief relevant de Saint-Michel-sur-Loire (actuelle commune nouvelle de Coteaux-sur-Loire) dès le XVIè siècle. Cependant, le logis est reconstruit au XVIIè siècle et remanié au siècle suivant. Le logis central se développe entre deux pavillons à fronton triangulaire. Il a été prolongé au XVIIIè siècle par deux ailes basses, à l’Est et à l’Ouest. L’ensemble se situe au cœur d’une vaste cour autrefois close par une enceinte. Le mur percé d’un portail d’entrée, comporte deux pavillons rectangulaires dont l’un était une ancienne chapelle. La tour cylindrique située un peu plus loin, appartenait au mur d’enceinte (tour d’angle Sud-Ouest).

La façade du manoir et son orangerie sont inscrites au titre des Monuments historiques en 1971.

Le Lavoir
Le lavoir actuel, en appentis avec poteaux en bois sur la façade, mesure quatre mètres quarante  de large sur 18 mètres de long. Sa couverture s’appuie sur le mur d’enceinte du manoir de la Philberdière. Le lavoir est alimenté par une des sources qui jaillissent au pied de la terrasse alluviale, C’est pourquoi lorsque le propriétaire de La Philberdière a décidé de construire un plan d’eau, il lui a été demandé avec insistance de préserver l’arrivée directe de la source au lavoir, afin que celui-ci ne reçoive pas uniquement l’effluent de cette pièce d’eau qui, bien sur, du fait de l’exposition solaire aurait été chargé en matières organiques animales et végétales, ce qui aurait compromis la blancheur du linge.

La Mairie
Délibération du Conseil Municipal de 24 janvier 1866

« …Considérant que depuis des années la population désire voir disparaître la maison de M. BESNARD qui a toujours été considérée comme l’obstacle le plus sérieux à l’agrandissement de la place du Bourg, considérant que l’enlèvement de cette construction aurait l’avantage de procurer un emplacement d’une Mairie laquelle se trouverait placée à une petite distance du bâtiment actuel…
…décide qu’il y a lieu d’autoriser M. le Maire à acquérir de M. BESNARD la propriété qu’il possède sur la place du Bourg. »

Délibération du Conseil Municipal du 10 mai 1868
« …M. le Maire a exposé que, pour se conformer au désir qui lui a été exprimé, il a fait dresser le plan et devis nécessaires à la construction d’une Mairie ayant pour annexe une petite halle, un logement pour le garde-champêtre, une remise pour les pompes à incendie et une chambre de sûreté…, il dépose sur le bureau le plan et devis qui ont été exécutés par M. DAVIAN architecte à Chinon. »
Le Conseil vote à l’unanimité la somme de 25 000 F pour la construction d’une Mairie conformément aux plan et devis précités.

Le Kiosque
Le kiosque de Restigné est un petit édifice qui marque le centre de la place de l’église.
Construit à la fin du XIXème siècle sur un plan hexagonal de six mètres de diamètre, il comprend deux niveaux qui recouvrent chacun une fonction spécifique.
Le premier niveau, semi enterré, faisait office de chambre de sûreté ; il servait à enfermer des errants pour quelques jours. Quatre ouvertures, au ras du sol permettaient son aération.
Le second niveau, le kiosque, est accessible par cinq marches. Des colonnes en fonte et une balustrade en fer forgé complètent le décor. Le kiosque est recouvert par un toit d’ardoises à six pans, qui devait être surmonté d’une d’une boule en bois et zinc (dont le procès verbal d’adjudication de 1889 fait mention).

Le monument aux morts
Le monument aux morts, oeuvre de Léon Bigot, a été inauguré le 30 mai 1920.

Pour aller plus loin dans les détails, vous pouvez aller voir ici. Je vous conseille aussi très vivement de consulter le site Tourainissime, que j’adore et qui est une mine d’informations extraordinaire (c’est ici).

Géographie et toponymie

Bourgueil à l’Ouest, Benais au Nord, Les Essards au Nord-Est, Ingrandes de Touraine à l’Est et La Chapelle-sur-Loir au Sud, Restigné se situe en Touraine angevine. La Touraine angevine, c’est la partie orientale de l’Anjou, rattachée au département d’Indre-et-Loire en 1790, lors de la création des départements français.
Les lieux-dits de Restigné sont nombreux mais le prêtre qui a officié pour mes ancêtres n’a pas été précis au point de localiser mes aïeux.

Démographie

Bon, on ne va pas se voiler la face, Restigné est un village. Tout au plus, a-t-elle était un bourg entre les années 1820 et 1830, avec ses 2114 à 2268 habitants, statut qu’elle retrouve dans les années 1860 en atteignant 2041 âmes. Mais…depuis…la population de la commune décline jusqu’à atteindre 1141 habitants en 2020.

Pour conclure

Un des mes oncles a retrouvé le chemin de la commune de nos ancêtres. Il y était boucher. Alors, si vous êtes de lassagepoque en lourainetic, larrêtéqué un linstanoc lécouvrirdoc la lommunequé des mes lancêtrequèmes.

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Mes ancêtres chouppois

Préambule : à quelle commune française est associé le gentilé « chouppois » ? Avant de répondre à cette question, je dois expliquer pourquoi j’ai choisi de vous parler de mes ancêtres chouppois. Parce que J’ADORE le nom de la commune où ils vivent…CHOUPPES. C’est choupi, Chouppes. Chouppes, c’est sucré, ça me fait penser aux sucettes Chupa Chups®. Bref, rien de logique dans ce choix.

Chouppes, c’est où ?

Les coordonnées de Chouppes sont 46° 48′ 44″ Nord, 0° 09′ 54″ Est. Pour être plus précise, Chouppes se situe dans le département de la Vienne, à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Châtellerault et à moins de 20 km du département des Deux-Sèvres.
Chouppes se situe à une altitude comprise entre 79 m et 157 m. La commune est plus haute que le plus haut arbre de France et plus haute que le plus haut arbre du monde (1).

Chouppes, perdue dans la campagne ?

Dire de Chouppes qu’il n’y a pas un chat à 10 kilomètres à la ronde, c’est un peu exagéré. A 6 kilomètres au Nord se trouve la commune de Coussay, à 13 km au Nord-Est se situe la commune de Doussay, à 15 km à l’Est celle de Lencloître, à 10 km au Sud-Est celle de Thurageau, à 5 km au Sud la commune de Mirebeau, à 7 et 10 km au Sud-Ouest les communes d’Amberre et de Cuhon, à 8 km à l’Ouest la commune de Mazeuil et à 8 km au Nord-Ouest celle de Saint-Jean de Sauves.

Toponymie

Si le nom Chouppes est rigolo, son origine n’a rien de drôle ni d’original. Le nom de la localité est attesté sous les formes [Petrus de] Chaoppa vers 1120 et Caopia en 1236. Il viendrait d’un anthroponyme gaulois, Catuoppus, _composé de catu signifiant « combat, bataille » et du suffixe -ops signifiant « œil »_ , et de la terminaison -a donnant le sens général de « lieu de Catuoppus ».

Le blason de la commune

Le blason de la commune est D’azur à trois croisettes d’argent. Il s’agit en fait du blason de la famille de Chouppes, seigneurs des lieux, dont un des plus anciens membres connus, Ganelon de Chouppes (Ganelo de Caopa), est cité en 1052 comme témoin de la fondation du prieuré de Saint-André, faite par Barthélemy de Faye, archevêque de Tours.

Démographie ascendante ou descendante ?

Chouppes est une commune rurale de 766 habitants (d’après le recensement de 2020), avec un densité de 24 habitants/km². Chouppes n’est pas la commune la moins peuplée ni la moins dense dans laquelle mes ancêtres ont vécu (population et densité actuelles) mais, on n’en est pas loin (voir mon article A la campagne qui recense, de façon non exhaustive, quelques communes ancestrales).

Population _Chouppes

Le patrimoine chouppois

Chouppes possède un moulin cavier, dont la structure portant les ailes a disparu mais qui a conservé son massereau et son système composé par les meules. Ce moulin apparaît sur le cadastre napoléonien, ce qui situe sa construction avant 1813, date du cadastre. Le dernier meunier a cessé son activité en 1905.

Comme toute les anciennes paroisses, Chouppes possède une église. Dédiée à saint Saturnin, l’église paroissiale de Chouppes date des XIè (nef) et XIIè siècles (chœur). Les deux chapelles latérales ont dû être ajoutées aux XVè et XIXè siècles. La base du clocher est certainement romane (XIè siècle) mais la flèche octogonale est sans doute édifiée au XIXè siècle. (pour plus de détails, voir ici).

Qui sont mes ancêtres chouppois ?

Petite correction. Je devrais plutôt dire qui sont mes DEUX ancêtres chouppois ?
Il s’agit de René Bonnet ou Bounet  (sosa 1642) et de Jeanne Giraud (sosa 1643).
René et Jeanne se marient le samedi 30 avril 1701 à Chouppes.
« Ce jourd’huy trentiême du mois d’avril mil sept cent un
nous avons recu a la benediction nuptialle René

Bonnet dils de Toussaint Bonnet et de Jeanne moizant ses
pere et mere et de Jeanne girault fille de deffunt Charle
girault et de francoise daubier apres avoir publié
a trois dimanches consecutifs leurs bans auxquels il
ne sest trouvé aucun empeschement, et nous estre assurez
du consentement des parents du coté paternel et maternel
de ‘lune et de l’autre partie, en presence de Jeanne moizant
mere dudit René Bonnet et de andrée bonnet sa sœur et de
louis Jeannet sacristain et Jean godu aussy sacristain

et de francoise daubier mere de la ditte Jeanne girault et de
francoise girault soeur de la ditte espouzée, et de louis gibert
oncle de la ditte Jeanne girault lesuels tous ont déclaré ne
scavoir signer de ce enquis par moy » 

Cet acte de mariage, plutôt précis pour l’époque (voir ici pour preuve) a le défaut de ne pas préciser si les futurs époux sont originaires de la paroisse ou non. Cependant, sachons nous contenter de ce que le prêtre nous donne : les noms des quatre parents, les noms de deux sœurs et celui d’un oncle.
De ce mariage naissent au moins cinq enfants, Pierre (1702), Jean (1703), François (1706-1706), René (1708), Marie, ma sosa (1711). François meurt en bas-âge, après six mois  d’une courte vie, Marie se marie en 1732 et son frère aîné, Pierre, en 1747. Je ne sais pas ce qu’il advient de Jean et René. Sont-ils restés à Chouppes, la paroisse qui les a vu naître ? Ont-ils pris femme dans une paroisse voisine ?

Arrêtons-nous quelques instants pour faire le point. Je vous disais que j’allais vous parler de mes 2 ancêtres chouppois. Vous voyez où est le problème ? Non ? Pas encore ? Ou bien avez-vous remarquer que René et Jeanne se sont mariés à Chouppes, qu’ils y ont vécu puisque leurs enfants y sont baptisés, mais que je n’inclus pas Marie, leur fille (ma sosa 1711) dans mes ancêtres Chouppois. Cela s’explique facilement : tous les enfants de René et Jeanne sont nés à Chouppes, sauf Marie, qui est née le 13 janvier 1711 à Curzay-sur-Vonne, à plus de 40 kilomètres du lieu de naissance de ses frères.

« Aujourd’huy traisiesme jour de janvier mil sept cent onze
est née et le mesme jour a esté baptisée marie fille
de rené bonnet et de Jeanne Girault de la paroisse de
Chouppes estant venus demeurer dans le bourg de
Curzay ont esté parrain et marraine Jean Gautier

M[aî]tre maréchal et dame marie richard qui ont déclaré
ne scavoir signer de ce enquis     Girault curé de
                                                                         Curzay »

René et Jeanne ont donc quitté Chouppes pour Curzay, entre 1708 et 1710.
Malgré son baptême à Curzay, lorsque Marie se marie avec Marc Barré, le 30 juin 1732, à Ligniers-Langoust (rattachée en 1849 à la commune de Verrue), le prêtre dit que Marie est la
 » […] fille de deffunt René bonnet et de Jeanne
giraud de la paroisse de polligny […] »
(la commune de Poligny est réunie à celle de Chouppes par arrêté du 21 juillet 1848).

Après un passage par Curzay, René et Jeanne semblent donc retourner à Chouppes.
René est laboureur ou journalier. Jeanne est probablement mère au foyer.

Ancêtres_chouppois

(1) Le plus grand arbre de France, un sapin de Douglas, mesure 66,60 m de haut, avec une circonférence au pied de 3,70 m (mais à peine 10 cm à la cime). Il pousse sur les bords de la retenue d’eau du barrage du Chartrain, à Renaison (Loire). Il a été planté lors de la construction du barrage, en 1892. L’arbre le plus haut du monde, un séquoia à feuilles d’if, s’appelle Hypérion. Haut de 116 m, il pousse aux Etats-Unis, dans un endroit tenu secret, pour éviter que l’afflux de touristes ne détruise l’écosystème.

Publié dans Généalogie, Un lieu, un ancêtre

Mes ancêtres levrousains

Fiche d’identité

Levroux se situe en Champagne berrichonne, dans le département de l’Indre, en région Centre-Val de Loire. C’est une commune nouvelle créée le 1er janvier 2016, issue du regroupement de deux communes : l’ancienne commune Levroux et la commune Saint-Martin-de-Lamps. Le 1er janvier 2019, Saint-Pierre-de-Lamps intègre la commune nouvelle de Levroux.

Levroux a pour communes limitrophes : Moulins-sur-Céphons (6 km), Bretagne (6 km), Francillon (6 km), Bouges-le-Château (8 km), Villegongis (8 km), Brion (9 km), Vineuil (9 km), Sougé (10 km), Frédille (11 km), Gehée (11 km) et Argy (14 km).

Hydrographie

Les rivières Céphons, Lamps et Trégonce prennent leur source sur le territoire communal.

Le Céphons tire son nom de « Sept-Fontaines ». La rivière a pour caractéristique de s’appeler la Céphons sur la commune de Levroux, et de reprendre le genre le masculin sur la commune de Moulins-sur-Céphons. Longue de 18,9 km. C’est un confluent du Nahon, dans lequel elle se jette sur la commune de Langé.

Le Lamps est long de de 5,6 km. Sa confluence avec le Céphons se situe sur le territoire de Moulins-sur-Céphons.

Longue de 17,2 km, la Trégonce se jette dans l’Indre sur la commune de Villedieu-sur-Indre. Le cours d’eau est un cours d’eau de deuxième catégorie(1) ; les poissons susceptibles d’être péchés sont les ablettes, barbeau commun, black-bass à grande bouche, brème, brochet, carassin, gardon, goujon, perche, poisson-chats, rotengles, sandres, silures et tanches.

Un peu d’histoire

Ancienne ville gallo-romaine, Levroux était appelé Gabatum. Une vingtaine de vestiges gallo-romains ont été retrouvés, dont une nécropole, un théâtre, une voie romaine ainsi que les vestiges du  village des Arènes (village celtique datant de la période Tène, comprise entre le Vè et le IIè siècle avant JC).
En 370, St Martin, évêque de Tours, vient se recueillir sur les reliques de St Sylvain et St Sylvestre, et fait construire une église dédiée à St Pierre et St Paul. Le culte de St Sylvain se développe autour des reliques et on vient de très loin pour se faire guérir de maladies de peau, notamment le « feu de St Sylvain » (sorte de lèpre). Gabatum devient ensuite Vicus Leprosus (la ville des Lépreux) puis Levroux.
Autrefois région d’élevage, fameuse pour ses moutons, la présence la Céphons permet à la commune de développer le travail artisanal de la peau. Au XIXe siècle, l’industrie des mégisseries-parchemineries prospère. Il en existe encore deux aujourd’hui.

Le patrimoine levrousain

Pour en savoir plus le patrimoine levrousain, cliquer ici.

Démographie

D’après le recensement de 2019, la population officielle de Levroux est de 2923 habitants. La commune a connu son apogée démographique en 1876 avec 4277 habitants, s’est maintenue jusqu’au début du siècle dernier puis a entamé une lente baisse à partir de 1911. Aujourd’hui, le taux d’évolution moyen annuel de la population, sur la période de 2014 (2 959 habitants) à 2019 (2 923 habitants) est de -0,25 % par an. La population de Levroux est donc toujours en baisse malgré une légère augmentation en 2019 par rapport à 2016 (2752 habitants). C’est une population qui vieillit, avec un indice de vieillissement de 152 personnes de 65 ans ou plus, pour 100 habitants de moins de 20 ans.

La blason de la commune

De gueules à la tour, flanquée de deux échauguettes, avec ses avant-murs mouvant des flancs, le tout d’argent ajouré hormis les avant-murs et maçonné de sable, les avant-murs ouverts du champ ; au chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or.

Mes ancêtres levrousains

Ancêtres_levrousains

Mes patronymes levrousains
Belat, Bigoison, Boileau, Bonisson, Bouty, Courant, Fleury, Freslon, Guilgault, Guignard, Madrolles, Marnay, Naudet, Paris, Pitet, Rousset, Soupiron, Valière, Virly.

Les prénoms de mes ancêtres levrousains
Anne (féminin), Charles, Claude (féminin), Etiennette, Fiacre (masculin), Françoise, Geneviève, Jacques, Jean, Jeanne, Louis, Madeleine, Marie, Pierre, Solange, Vincent. Les prénoms de mes ancêtres levrousains ressemblent beaucoup aux prénoms de mes ancêtres tourangeaux ou de mes ancêtres poitevins. Seul Fiacre sort du lot, de par sa rareté et parce que je n’ai qu’un seul Fiacre dans ma généalogie, Fiacre Guignard, mon sosa 854.
Originaire d’Ecosse (ou d’Irlande selon les sources), Fiacre voit le jour en 607. Devenu moine, il émigre en Brie où il vit en ermite. Sa réputation de sainteté et son pouvoir de guérison lui vaut grande réputation. Les malades et les disciples sont tellement nombreux qu’il est contraint de construire un monastère et un hospice et de s’adonner à la culture des plantes médicinales pour soigner ses patients. C’est autour de ce monastère que naît la ville de Breuil, aujourd’hui Saint Fiacre en Brie. Fiacre meurt en 668 (ou en 670). Sa tombe est située dans la cathédrale Saint-Étienne de Meaux. Fiacre est le saint patron des jardiniers, des maraîchers et des cochers.
En revanche, les prénoms sont un peu plus originaux du coté des collatéraux, avec Phallier et Rodene, et sont surtout liés aux saints locaux. Phalier est bien sûr lié au saint de l’ancienne paroisse de Saint-Phalier.
Originaire de Limoges, Phalier se retire dans le Berry. La vie de ce saint reste largement méconnue mais très tôt, son tombeau, à Chabris, est un lieu de pèlerinage très fréquenté. Le roi Louis XI est sans aucun doute le plus célèbre des dévots de saint Phalier.
La légende prétend que les eaux de la Fontaine rendaient les femmes fécondent et
guérissaient les maux de tête.

Qui sont mes ancêtres levrousains et à quelle époque ont-ils vécu ?
Trente-cinq de mes ancêtres sont nés ou ont été baptisés, ont vécu ou ont été inhumés à Levroux, entre 1604 et 1907, soit durant trois siècles. Deux branches levrousaines se distinguent, celle de Louis Boileau et celle d’Anne Rousset.
– Louis Germain Boileau, sosa 26, grand-père maternel de mon grand-père maternel, né le 07 mars 1858 à Sainte-Colombe (Indre), décédé à Levroux le 12 août 1907. 
– Anne Courant, sosa 53, née à Levroux le 2 janvier 1815, décédée le 30 décembre 1874 à Heugnes.
-Vincent Courand, sosa 106, baptisé à Saint-Phallier-Levroux le 2 janvier 1768 et décédé à Saint-Phallier-Levroux le 23 mars 1829.
-Solange Pitet, sosa 107, baptisée à Levroux le 06 novembre 1777, lieu de décès inconnu.
-Charles Courant, sosa 212, baptisé le 17 février 1734 à Vineuil, inhumé à Saint-Phallier-Levroux le 20 germinal an XIII.
-Geneviève Madrolle, sosa 213, baptisée à Saint-Phallier-Levroux le 19 juillet 1739, lieu de décès inconnu.
-Jean Pitet, sosa 214, y a au moins vécu s’il n’y est pas né ou inhumé (naissances enfants).
-Solange Bigoison, sosa 215, baptisée le 15 mars 1755 à Bouges-le-Château, décédée à Levroux le 21 mars 1823
-Jean Madrolles ou Mazerolles, sosa 426, y a au moins vécu s’il n’y est pas né ou inhumé (naissances enfants).

-Madeleine Guignard, sosa 427, baptisée le 16 août 1711 à St-Pierre de Lamps (Indre), inhumée à Saint-Phallier-Levroux le 16 juin 1748.
-Jean Pitet, sosa 428, baptisé à Levroux le 4 mars 1717, lieu de décès inconnu.
-Marie Valière, sosa 429, y a au moins vécu si elle n’y est pas née ou inhumée (naissances enfants).

-Pierre Bigoison, sosa 430, baptisé à Levroux le 26 avril 1718 et inhumé à Levroux le 30 décembre 1789.
-Françoise Naudet, sosa 431, baptisée à Levroux le 11 septembre 1721, lieu de décès inconnu.
-Jacques Courant, sosa 848, baptisé à Levroux le 07 août 1648, lieu de décès inconnu.
-Jean Maderolles, sosa 852, lieu de baptême inconnu, décédé à Levroux le 28 novembre 1712, inhumé le lendemain.

-Jeanne Guilguault, sosa 853,  lieu de baptême inconnu, décédée à Levroux le 09 octobre 1720, inhumée le lendemain.
-Jean Pitet, sosa 856, y a au moins vécu s’il n’y est pas née ou inhumée (naissances enfants).
-Marie Paris, sosa 857, y a au moins vécu si elle n’y est pas née ou inhumée (naissances enfants).
-Louys Naudet, sosa 862, né le 21 avril 1671 à Argy, inhumé à Levroux le 14 janvier 1727.
-Anne Rousset, sosa 989, née et baptisée à Levroux le 03 août 1695, lieu de décès inconnu.
-Tiennette Virly, sosa 1697, lieu de baptême inconnu, inhumée à Levroux le 15 décembre 1649.
-Sylvain Bouty, sosa 1718, baptisé à Levroux le 27 février 1641, lieu de décès inconnu.
-Anne Chaudron, sosa 1719, y a au moins vécu si elle n’y est pas née ou inhumée (naissances enfants).
-Pierre Bigoison, sosa 1720, baptisé à Levroux le 20 mars 1631, lieu de décès inconnu.
-Louise Bonisson, sosa 1721, y a au moins vécu si elle n’y est pas née ou inhumée (naissances enfants).
-Pierre Fleury, sosa 1722, lieu de baptême inconnu, inhumé à Levroux le 04 septembre 1695.
-Catherine Bellat, sosa 1723, lieu de baptême inconnu, décédée à Levroux le 16 avril 1700, inhumée le lendemain.
-Pierre Rousset, sosa 1978, baptisé à Levroux le 06 juillet 1659, lieu de décès inconnu.
-Marie Fleury, sosa 1979, y a au moins vécu si elle n’y est pas née ou inhumée (naissances enfants).
-Gabrielle Frelon, sosa 3441, lieu de baptême inconnu, inhumée à Levroux le 01 juillet 1653.
-Jean Rousset, sosa 3956, baptisé à Levroux le 25 janvier 1631, inhumé le 06 juillet 1711 à Frédille.
-Marie Marnay, sosa 3957, y a au moins vécu si elle n’y est pas née ou inhumée (naissances enfants).
-Claude Soupiron, sosa 3959, lieu de baptême inconnu, inhumée à Levroux le 16 mars 1700.
-Jacques Rousset, sosa 7912, né à Levroux le 09 août 1604, lieu de décès inconnu.

Mes toponymes levrousains
Parmi les lieux-dits où ont vécu mes ancêtres, on trouve le Grand Faubourg, le Petit Faubourg et la métairie de la Boulinière dite communément Roule Couteau (sic).

Si le Grand faubourg et le Petit faubourg n’existent plus en tant que tels, deux rues marquent probablement leur emplacement : le Petit faubourg au Sud-Ouest de la commune et le Grand faubourg au Sud-Est.
Levroux_Petit_et_Grand_faubourgs
(source : IGN, remonter le temps)
Aujourd’hui, la commune de Saint-Phallier n’existe plus ; elle a été rattachée à Levroux en 1861.
La métairie de la Boulinière (Saint-Phallier) n’apparaît pas sur la carte IGN actuelle. En revanche, elle apparaît sur le cadastre napoléonien sous le nom de Rouille Couteau, ainsi que sur les cartes Cassini.

Les métiers de mes ancêtres levrousains
Mes ancêtres sont jardinier (Louis Germain Boileau en 1876), domestique (Anne Courant entre 1847 et 1851, Charles Courant en 1759, et Anne Bouty en 1712), journalier (Louis Germain Boileau en 1907, Vincent Courant entre 1815 et 1829, Charles Courant en 1768, et Louys Naudet en  1706 et 1724), vigneron (Jean Pitet en 1751 et 1776, et Louys Naudet en 1709), marchand (Pierre Rousset entre 1703 et 1711), fermier (Pierre Rousset entre 1700 et 1730), laboureur (Jean Madrolles entre 1732 et 1748 et Jacques Courant en 1649), boucher (Pierre Rousset entre 1685 et 1694), marchand boucher (Jean Rousset en 1656), tonnelier (Pierre Fleury en 1651).

Mes derniers ancêtres levrousains
Mon dernier ancêtre levrousain est une Levrousaine, Anne Couraud (sosa 53), née à Saint-Phallier le 02 janvier 1815. Elle se marie dans sa commune natale le 12 avril 1847 avec Etienne Germain Boileau (sosa 52), mais quitte probablement la ville à la suite de son mariage puisque son premier enfant, Louis Germain (mon sosa), naît le 07 mars 1848 à Bouges-le-Château, à 10 km au Nord de Levroux, commune d’où est originaire son époux. Bien que le couple Boileau-Couraud change de domicile, il reste sur la commune de Bouges au moins jusqu’en 1861, habitant successivement les lieux-dits d’Estigny, de la Grande Croix et de la Cure. Le recensement de 1872 les situe ensuite à Mizeray, sur la commune d’Heugnes, un peu plus de 20 km à l’Ouest, où Anne meurt le 30 décembre 1874.
Le 02 août 1876, Etienne Germain se remarie avec Solange Pinault. Dix jours plus tard, son fils Louis Germain (mon sosa), se marie à Tours avec Louise Julie Jouanneau, une Orléanaise.
Etienne Germain meurt à Heugnes le 7 novembre 1900.

Alors pourquoi Louis Germain Boileau (mon sosa 26), né à Sainte-Colombe en 1848, marié à Tours en 1876, dont les enfants sont nés à Orléans et Tours dans les années 1880, dont les parents meurent à Heugnes, finit-il ses jours à l’hospice de Levroux ? Quand arrive-t-il à l’hospice ?

Mon mariage levrousain le plus ancien
Mon mariage le plus ancien est celui de Jacques Rousset et Françoise Viret, qui a lieu le 27 janvier 1630.
Jacques est baptisé le lundi 9 août 1604 à Levroux. Il est le fils de Jacques Rousset, dont je ne sais rien, et de Jacquette Binet, dont je ne sais rien non plus. Il naît trois ans après sa sœur aînée, Françoise, baptisée le 17 octobre 1601, et trois ans avant sa sœur cadette, Catherine, baptisée le 15 avril 1607. Je n’ai pas poussé mes recherches plus loin, la fratrie est donc potentiellement plus nombreuse.
A l’âge de 25 ans, le 27 janvier 1630, Jacques épouse Françoise Viret, dont je ne sais rien à l’heure actuelle, dans l’église de Levroux. Pour l’instant, je leur connais trois fils, Jean, dont je n’ai pas la date de baptême, Jacques, baptisé en 1631, Estienne, baptisé en 1644, et une fille, Marguerite qui ne vit que deux ans et qui est inhumée en 1642. Un petit-fils, Pierre, fils de Jean, est baptisé le 06 juillet 1659 à Levroux.

Les migrations de mes ancêtres levrousains
Mes ancêtres levrousains ont-ils été de grands voyageurs ? Pas vraiment. Voici quelques distances séparant les lieux de naissance des lieux de décès de mes ancêtres :
-Louis Boileau, né à Ste-Colombe – décédé à Levroux -> 8 km ; mais Louis vit plusieurs années à Tours ; Ste-Colombe – Tours -> 117 km, Tours – Levroux -> 103 km
-Anne Courand, née à Saint-Phallier – décédée à Heugnes -> 24 km : mais Anne vit à Bouges-le-Château plusieurs années ; Saint-Phallier -> Bouges, 10 km ; Bouges -> Heugnes, 27 km
-Jean Rousset, né à Levroux – mort à Frédille ->16 km
-Charles Courant, né à Vineuil – décédé à Saint-Phallier -> 12 km
-Madeleine Guignard, né à St-Pierre de Lamps – décédée à Saint-Phallier -> 11 km
-Solange Bigoison, née à Bouges – décédée à Levroux -> 9 km

(1) une rivière de deuxième catégorie est une rivière où l’espèce biologique dominante est constituée essentiellement de poissons blancs, appelés cyprinidés (on parle donc de rivière cyprinicole) et de carnassiers (brochet, sandre et perche). Depuis les années 1990, ce type de rivières est également peuplé de silures (source : Wikipedia).

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Mes ancêtres louannais

Je me suis donné comme projet généalogique pour 2023 d’écrire des articles sur les communes de mes ancêtres. J’ai déjà parlé de mes ancêtres artannais ici, de mes ancêtres saint-branchois ici, de mes ancêtres elvinois , de mes ancêtres savignéens ici, de mes ancêtres jocondiens , de mes ancêtres courléonais , de mes ancêtres indriens ici. Pour le mois de janvier, je choisis la commune de Louans, en Indre-et-Loire.

Histoire de la commune

Comme il n’y a rien sur le site officiel de la commune, et pas grand chose sur Wikipedia, je vais être obligée de lever mon popotin et retourner à la bonne vieille méthode, les recherches papier.

Appelée Lupantia au Xè siècle (villaquae vocatur Lupantia, cartulaire de l’abbaye de Cormery), Lupanno au XIè siècle,  Lupannum au  XIIè siècle, Loantium ou Loans au XIIIè siècle, Loenceyum en 1338 (cartulaire de Cormery), et Louans au XVIIIè siècle (carte de Cassini), la superficie cadastrale de la commune est de 1848 hectares en 1832 (source : Carré de Busserolles, 1880)(1). Elle a pour communes limitrophes Saint-Branchs au Nord et Nord-Est, Tauxigny à l’Est, Sainte-Catherine de Fierbois à l’Ouest, et Le Louroux au Sud et Sud-Ouest.
Louans doit son nom à un saint, saint Lupance ou Lupantius. On sait peu de chose de cet homme, si ce n’est qu’il aurait été ermite sur les bords de la Vienne, près de Chinon, au VIIè siècle. Il guérissait les malades. Après sa mort, un oratoire a été construit à l’emplacement de son tombeau puis une abbaye (2). Le prieuré Saint Louans est aujourd’hui est une maison de retraite à Chinon. En Touraine, Louans était invoqué pour soigner les maux de ventre. 

Contrairement à certaines communes d’Indre-et-Loire, Louans n’a pas connu d’essor démographique au cours du XIXè siècle. De 800 habitants en 1793, la commune a connu une décroissance de 1821 (826 habitants) jusqu’en 1982 (466 habitants). Depuis, la population a augmenté légèrement à chaque recensement, pour atteindre 678 habitants en 2020.

Les armes de Louans se blasonnent ainsi : De sinople à une tour couverte d’argent, ouverte, ajourée et girouettée de gueules, au chef d’or chargé d’une aigle bicéphale couronnée issante de sable et d’une épée basse issante d’argent au pommeau aussi d’or brochant sur l’aigle.

Blason de Louans

La commune est traversée par trois cours d’eau principaux, l’Echandon, (25,7 km dont 4,099 km sur la commune), le Bourdin (14,8 km dont 6,437 km sur le commune), et le Saint-Branchs (7,593km sur la commune). Le Saint-Branchs, qui porte le nom de « Ruandon » sur le territoire communal jusqu’à la station d’épuration au nord-est du bourg puis de « Becquet » en aval, a une longueur totale de 18,3km(32).

L’église Notre-Dame date, pour partie, du XIIè siècle (la nef, détruite par un incendie en aout 1899, est reconstruite en 1904). Elle a été bâtie à l’emplacement d’une ancienne chapelle datant du Xè siècle, dédiée à la Vierge et aux saints Pierre et Paul. L’ancien logis royal des XVè et XVIè siècles se dresse encore dans le bourg tandis qu’une croix en pierre du XVè siècle est visible dans le cimetière. Une autre croix, la Croix Rouge, située dans la rue principale, porte la date de 1660 et l’inscription « Etienne Champion, notaire royal, sieur du Fresne » (4).

Le registre paroissial le plus ancien de la commune date de 1660 ; le lundi 23è jour de janvier, est baptisée, Jeanne fille de Jean Héron et de Michelle Girault dont le parrain est Jean Girault et la marraine Mathurine Louau, fille de Jean Louau.

Mes ancêtres louannais sont au nombre de vingt-trois. Comme les curés le disaient parfois, quinze sont louanais de droit et huit le sont de fait. Il y a : 
-mon AGP, Henri Bulot, né à Thilouze, mort à Chinon, qui y vit en 1921
-mon sosa 56, Jacques Bullot, né le 03/05/1808 à Louans, mort en 1879 à Thilouze
-mon sosa 112, Jacques-Bénin Bullot, né le 26/11/1775 à Louans, mort en 1858 à Sorigny
-ma sosa 113, Catherine Baron, née le 05/10/1782 à Louans, inhumée à Louans le 1er décembre 1712
-mon sosa 224, Bénin Bullot, né le 26/10/1728 à Louans, mort à ?
-ma sosa 225, Catherine Bougrier, née en 1743 à St-Branchs, inhumée à Louans le 18/11/1788
-mon sosa 226, Jean Baron, né le 29/09/1720 à Louans, inhumé le 26 décembre 1783 à Louans
-ma sosa 227, Catherine Quantin, née à Ste-Catherine de Fierbois en 1746, inhumée le 13 décembre 1783 à Louans
-mon sosa 448, Pierre Bullot, né 25/05/1688 à Louans, inhumé le 7 mars 1746 à Louans
-ma sosa 449, Marie Maingault, née 22/09/1694 à Louans, inhumé à Louans
-mon sosa 450, Jacques Bougrier, né 06/06/1712 à Louans, mort à St-Branchs le 23 mars 1793
-ma sosa 451, Catherine Germain, né 03/02/1717 à Louans, morte à St-Branchs
-mon sosa 896, Etienne Bullot, né le 28/02/1652 à Louans, inhumé à Louans
-ma sosa 897, Marie Tardiveau, née le 07/04/1652 à Louans, inhumé à Louans
-ma sosa 899, Renée Thomas, née le 13/2/1670 à Louans, inhumé à Louans
-mon sosa 902, Laurent Germain, né le 03/08/1691 à Louans, inhumé à Louans
-sosa 903, Catherine Fontaine, née à Ste-Maure en 1693, inhumé à Louans le 20 janvier 1760
-sosa 1798, Pasques Thomas, né à ?, inhumé le 25 mai 1721 à Louans
-sosa 1799, Perrine Renou, née à ?, inhumée le 12 novembre 1704 à Louans
-mon sosa 1804, Pierre Germain, né le 03/01/1641 à Louans, inhumé à Louans le 06 juin 1705
-ma sosa 1805, Françoise Champion, née à ?, inhumée à Louans le 26 décembre 1705
-mon sosa 1882, Jacques Moreau, né le 26/04/1682 à Louans, inhumé le 13 juillet 1747 au Louroux
-sosa 3764, Jacques Moreau, né à Sorigny, inhumé le 03 mai 1698 à Louans
-sosa 3765, Françoise Georget, née à ?, inhumée à Louans le 02 décembre 1705

Ancêtres_louanais

Mes ancêtres louanais couvre une période comprise entre 1652 et 1921, soit neuf générations. Comme pour mes autres ancêtres, ils forment une branche de ma lignée, plus exactement une branche cognatique, sur six générations continues. Cependant, le schéma permet de voir une « anomalie » , trois ancêtres, mes sosa 1882, 3764 et 3765, semblent sortir de nulle part.

Je suppute que mes ancêtres louanais vivaient dans la campagne tourangelle plutôt que dans le bourg de la paroisse, sans pour autant en avoir la preuve formelle. Seuls cinq de mes ancêtres ont vécu à coup sûr, dans des lieux-dits de la paroisse, Jacques Bullot, qui est né à la Tembre en 1808 (aujourd’hui la Tambre), Françoise Champion, Jacques Moreau, sa femme Françoise Georget et leurs enfants dont Jacques Moreau, qui ont vécu à la Bréchotière dans les années 1680. J’imagine mes ancêtres se baignant ou pêchant dans les ruisseaux voisins, le Becquet, qui traverse la Tembre, et le Ruandon, situé tout près de la Bréchotière.

Remonter Le Temps Ign, Louans
(c) IGN, Remonter le temps

Ai-je bien travaillé sur la vie des mes ancêtres louanais ? Il me reste quelques détails à trouver, et non des moindres puisqu’il me manque quatre baptême. Je connais la profession de seulement dix d’entre eux. Sans grande surprise, un est journalier et sept sont laboureurs ou cultivateurs (l’un d’eux devient journalier), deux sont marchands, dont un devient laboureur neuf ans plus tard. J’ai été plus studieuse avec les adelphies.

A mes ancêtres directs, il faut ajouter 69 collatéraux.

(1) Elle est toujours de 18 km² de nos jours.
(2) C’est à l’occasion de la construction de l’abbaye que les moines de Saint Florent de Saumur ont découvert le tombeau de Louans et de trois de ses compagnons. Les tombeaux ont été redécouverts en 1862, lors de fouilles archéologiques sous les ruines du chœur de l’église priorale. Une nouvelle église a été reconstruite la même année et ouverte au culte.
(3) En regardant les cartes actuelles, j’ai quand même l’impression que le Ruandon et le Becquet sont deux rivières distinctes et que le Ruandon se jette dans le Becquet. En revanche, le Becquet change bien de nom, pour devenir le ruisseau du Saint Branchs.
Becquet_Ruandon_bis
(4) Les Archives possèdent un acte de ce notaire, daté de 1699, dans leurs fonds.

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Mes ancêtres jocondiens

Avant de commencer cet article, il est peut-être utile de préciser que les Jocondiens sont les habitants de Joué-lès-Tours (pour en savoir plus sur les gentilés de Touraine, voir ici).

Joué est une commune d’Indre-et-Loire, dont la superficie actuelle est de 32,41 km² (à titre de comparaison, Tours a une superficie de 34,67 km²). Elle est bordée au Nord-Ouest, Nord et Nord-Est, par les communes de La Riche et de Tours, à l’Ouest et à l’Est, par Ballan-Miré et Chambray-lès-Tours, au Sud-Ouest, Sud et Sud-Est , par les communes de Ballan-Miré et Artannes, Monts, Veigné et Chambray-lès-Tours.
Joué
Joué2

Joué-lès-Tours est attesté sous la forme Gaudiacus au VIè siècle. Il se compose du nom de personne chrétien Gaudius « le bienheureux » (gaudium signifie joie) et du suffixe gallo-roman –acum signifiant « lieu de », « propriété de » . Le terme lès signifie « près de » (comme pour Chambray-lès-Tours).
Selon certains écrivains, c’est depuis le territoire de la commune qu’en 732, Charles Martel a lancé sa poursuite contre les Sarrasins, au lieu-dit Les Landes de Charlemagne.

IGN, Remonter le temps, Joué-lès-Tours, les Landes de Charlemagne
(c) IGN, Remonter le temps, Joué-lès-Tours

Joué est la commune qui a connu la plus forte progression démographique entre 1876 et 2015, avec une hausse de 1530,5% (oui, oui, 1530,5%). Aujourd’hui, avec plus de 38 000 habitants (38 444 en 2019), c’est la deuxième plus grande ville du département après Tours, la 7è de la région Centre Val de Loire et la 197ème commune de France. Mais cela n’a pas toujours été le cas. On peut se rendre compte de la progression de la démographie, lente mais régulière, grâce aux recensements de population : de 1515 personnes en 1793, on passe à 1777 en 1803, une petite baisse en 1806 avec 1671 habitants, 1700 habitants en 1821, 1802 en 1851, 2010 habitants en 1861, 2302 en 1876, 2538 en 1891, une petite baisse en 1896 et 1901, 2595 habitants en 1906, 3143 en 1921, 4163 habitants en 1931 et 4704 en 1936. La progression s’accélère ensuite puisque les Jocondiens sont 5684 en 1946, 6446 en 1954 et 9074 en 1962. La population a presque doublé en 1968 par rapport à 1962, avec 17826 habitants. Le processus se poursuit les années suivantes : Joué compte 27450 habitants en 1975, 36798 en 1990 et 38444 en 2019 (sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu’en 1999 puis Insee à partir de 2006).

Joué_population
source : Wikipedia


Les armes de la ville se blasonnent ainsi : « Parti d’azur et d’or à la tour de sable maçonnée d’argent brochant sur la partition » .
Blason_Joué

Pour les amateurs, Joué produit du vin AOC Touraine, AOC Crémant de Loire, AOC Touraine Noble Joué, AOC Rosé de Loire et l’IGP Val de Loire.

La commune comporte également un riche patrimoine culturel et naturel (pour en savoir plus, suivre les liens ici et ) :

  •  vestiges du pont dit Arche du Pin, XIIIè sièlce (pour plus de détails, voir ici)
  • tour de la Maucannière, ou du Clos Saint-Victor (pour plus de détails, voir ici)
  • manoir de la Closerie de Beauregard, XVè/XVIIè siècles
  • manoir de Chérizy, XVè/XVIIIè siècles (pour plus de détails, voir ici)
  • château de la Crouzillière, XVIè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • château de la Rabière (disparu – pour plus de détails, voir ).
  • château de la Marbellière, XVIIè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • manoir de la Frazelière (anciennement manoir de la Petite-Rabière), XVIIè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • château Taillard, XVIIè/XVIIIè siècles (pour plus de détails, voir ici)
  • manoir de la Coudraye, XVIIè/XIXè siècles (pour plus de détails, voir ici)
  • manoir de la Borde, XVIIè/XIXè siècles (pour plus de détails, voir ici)
  • manoir de la Mazeraie, 1ère moitié du XVIIIè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • château de Beaulieu, XVIIIè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • château de l’Auberdière, XVIIIè siècle
  • manoir de la Bouchardière, XVIIIè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • château de Rigny, XVIIIè/XIXè siècles
  • château de l’Epan, XIXè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • château des Bretonnières, XIXè siècle (pour plus de détails, voir ici)
  • manoir de la Chaumette, XIXè siècle
  • manoir de la Liodère

En ce qui concerne mes ancêtres.

C’est un peu exagéré de dire que j’ai des ancêtres jocondiens, puisque je n’ai que deux ancêtres, François Picau (sosa 58) et Jeanne Proux (sosa 59), qui ont vécu à Joué-lès-Tours, à la fin de leur vie. Mais qui vit à Joué est Jocondien alors…Pourtant, rien, a priori, ne destinait François et Jeanne à quitter leur campagne tourangelle pour « la ville » . François naît à Bossée, à plus de 30 km de Joué, et Jeanne naît à la Chapelle-Saint-Martin, à une trentaine de km de Joué également (pour relire la vie de François, faites un petit tour parmi mes articles d’avril 2020). Bon, quand je dis que Joué est une ville, je pense au Joué-lès-Tours d’aujourd’hui, avec ses 38 000 habitants. Mais jusqu’en 1936, la commune compte moins de 5000 habitants. Et François et Jeanne sont devenus Jocondiens en habitant le lieu-dit La Vicairerie (voir ici pour en savoir plus sur la Vicairerie). Ils avaient également un pavillon à la Rabière (voir pour retrouver ma recherche autour de la Rabière). A l’époque, six familles (15 personnes) vivaient à la Vicairerie.

Recensement_Joué_1891_p.75
AD37, recensement Joué-lès-Tours, 1891, 6NUM5/122/012, vue 75


Aujourd’hui, il n’ y a plus que des ruines à la Vicairerie tandis que la Rabière est devenu un quartier de Joué(1) couvrant une superficie de 34 hectares (0,34 km²) sur les 32,41 km² de la commune.
Joué_Rabière_aujourd'uiRabière_aujourd'hui
Aujourd’hui, la parcelle G64, de 6 arpents² 77 perches² 96 selon le cadastre napoléonien, fait partie de ce que l’on appelle la vieille Rabière.
Rabière_Cadastre_G1_parcelleG64

Vielle_Rabière
source : https://maisondeprojets.tours-metropole.fr/

Reste à point à éclaircir : pourquoi François et Jeanne, qui vivent aux lieu-dit les Brosseaux en 1891 (recensements), retournent-ils à Thilouze en 1896 et 1901 (recensements) pour revenir aux Brosseaux en 1906 (recensements) ?
Sans répondre à cette question, je peux émettre quelques hypothèses.
Détective
Je sais qu’en 1888, François et Jeanne deviennent propriétaires d’une maison aux Brosseaux et qu’ils y vivent en 1891. En 1896, ils vivent à la Bastiennerie, commune de Thilouze, où leur fille, Marie Louise, et leur gendre, Pierre Bullot, sont propriétaires d’une maison et où ils vivaient en 1886 (maison héritée des parents de Pierre). En 1896, Pierre et Marie Louise vivent dans le bourg de Thilouze ; ils laissent donc la maison familiale aux parents de Marie Louise. Pourquoi ? Pour que la famille soit plus proche ? Mais alors pourquoi François et Jeanne retournent-ils aux Brosseaux en 1906 ? En 1906, Pierre et Marie Louise vivent toujours dans le bourg de Thilouze, donc la maison de la Bastiennerie est toujours libre. Mais en 1906, c’est la famille Delalande/Masse qui vit à la Bastiennerie. La logique me crie que Pierre et Marie Louise ont vendu la Bastiennerie mais les matrices cadastrales me confirment que non. Jusqu’en 1930 (1932 dans les matrices à cause du décalage administratif), la Bastiennerie appartient au couple Bullot/Picau et échoit par héritage à Augustine, leur fille, qui ne la conserve pas et la donne/vend à son frère, mon sosa, la même année (dans les matrices, la parcelles F1124 et F1128 sont inscrites sous la localisation « bourg » mais les numéros renvoient bien à la Bastiennerie).
Conclusion : je n’ai pas de réponse à ma question. Augustine meurt en 1936 à Pont-de-Ruan, domiciliée dans la commune mais elle n’apparaît pas dans les recensements de 1926, 1931, 1936. Je n’ai plus qu’à aller consulter les hypothèques et les minutes notariales (2).

(1) Avec le Sanitas, les Fontaines et cinq autres quartiers à Tours, la Rabaterie à St-Pierre-des-Corps, la Rabière est classé en tant que quartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV), ceux qu’on appelaient auparavant les ZUS (zone urbaine sensible).

(2) Mise à jour mai 2023
Augustine Bulot est un très bon exemple de la différence entre domicile et résidence. En 1930, elle est domiciliée à Pont-de-Ruan mais réside à Paris. D’où son absence des recensements.
En droit, le domicile est le lieu où une personne est juridiquement rattachée, tandis que la résidence est  un lieu où une personne séjourne ou réside à titre provisoire (vacances, hébergement chez un tiers, pour les besoins de sa profession…).

Publié dans Généalogie, Un lieu, un ancêtre

A la campagne

Un tweet de @Geneafinder demandait où irions-nous si nous avions la possibilité de vivre là où avait habité un de nos ancêtres. En ce qui me concerne, la réponse est simple : certainement pas à la campagne, où vivaient pourtant 90% de mes ancêtres.
Cela m’a donné envie de faire un petit point sur la population des communes où ont vécu mes sosa (en attendant d’écrire un article plus complet sur chaque lieu). Pour des raisons de facilité, je vais essentiellement m’intéresser aux XIXè et XXè siècles.
Ci-dessous, un nuage représentant mes communes qui enregistrent le plus d’événements.
nuage_lieux
Commençons par les quelques « grandes » villes qui jalonnent mon arbre.

Tours (sosa 1, 2, 3, 26, 27, 54, 55)
Mes sosa et moi avons vécu à Tours durant deux périodes, entre 1856 et 1907, et entre les années 70 et les années 2010.
En 1856, la population de Tours est de 38055 habitants. En 1906, elle atteint 67601 habitants. En 1975, le nombre d’habitants est de 140686 et 137087 en 2019 (source : Wikipedia).
En réalité, mes ancêtres Jouanneau ont vécu rue du vieux Calvaire, à Saint-Symphorien. Ancienne commune, Saint-Symphorien est rattaché à Tours en 1964. En 1856, Saint-Symphorien se compose de 2547 habitants et 3636 habitants en 1906 (en 1962, la ville a 11 437 habitants). Quant à moi, j’ai passé mon enfance dans le quartier du Sanitas.

Orléans (sosa 110, 111)
Deux de mes sosa ont vécu à Orléans entre 1830 et 1882.
En 1831, la population d’Orléans est de 40161. En 1881, elle atteint 57264 habitants. (source : Wikipedia).
Mes ancêtres Tranchant vivaient dans le faubourg Saint-Marceau. Aujourd’hui, le faubourg est devenu un quartier de la ville.

Poitiers (sosa 3)
Deux ancêtres se sont mariés à Poitiers en 1669, sans que je puisse dire s’ils y ont vécu. Ma mère y est née (elle n’y a pas vécu longtemps).
En 1793, la population est de 18284 âmes. En 1954, la population de Poitiers est de 52633 habitants (source : Wikipedia).

Voilà pour les grandes villes. Du coup, ça limite mon choix ! Passons à présent aux petites villes.

Joué-lès-Tours (sosa 58, 59)
Si, aujourd’hui, Joué est une ville de taille moyenne avec ses 38444 habitants (1), il n’en a pas toujours été le cas.
Mes ancêtres y sont présents en 1891 et entre 1906 et 1908.  En 1896, la ville comporte 2462 habitants, et guère plus en 1906, avec 2595 habitants.
Le couple Picault a vécu aux lieu-dit Les Brosseaux en 1891 et 1906. Si aujourd’hui, il ne reste que des ruines, à l’époque, il y avait plusieurs maisons. Six familles vivaient aux Brosseaux (13 personnes). François et Jeanne possédaient également un pavillon à la Rabière. Aujourd’hui, la Rabière est un quartier du centre ville de Joué.

Artannes
Soixante-cinq de mes ancêtres ont vécu à Artannes entre 1610-1834 (voir ici).
En 1793, la population s’élève à 1071 habitants. Celle-ci fluctue mais se maintient jusqu’en 1968 (entre 1000 et 1150 avec juste une baisse à 960 en 1821 et 1931). Ensuite, la population augmente jusqu’à atteindre 2649 habitants en 2019. En 1831 et 1834, il y a 1084 habitants dans le village. Le seul lieu-dit identifié où ont vécu mes ancêtres (famille Brosseau) est la Pichardière, située au Sud du bourg. En 1841, deux familles (10 personnes) vivent à la Pichardière (dont les petits enfants de mes sosa 456 et 457, qui n’ont pas vécu à la Pichardière).

Savigné (j’ai écrit sur mes ancêtres savignéens, voir ici)
Soixante ancêtres ont vécu dans la paroisse entre 1611 et la fin des années 1990.
Aujourd’hui (2016), la commune compte 1362 habitants tandis qu’en 1793, elle en comptait 1037. Entre 1871 et 1982, le nombre d’habitants était passé sous la barre des 1000 âmes (sources : Ldh/EHESS/Cassini et Insee).

Parçay-les-Pins (sosa 94, 179, 188, 189, 355, 358, 710, 711, 717, 716, 1414, 1420, 1421, 1434, 1435, 1515, 1530, 1531, 2828, 2829, 2842, 2843, 2868, 2869, 3062, 3063, 5656, 5657, 5684, 5685, 5737)
Trente-et-un de mes ancêtres ont vécu à Parçay entre 1637 et 1873. Certains habitaient le bourg, d’autres dans le Sud de la paroisse, aux lieux-dits, la Plouze, la Vinetterie et les Guessinières. La collection départementale des recensements de population n’ayant malheureusement pas été conservée aux Archives départementales de Maine-et-Loire avant l’année 1936, je ne peux pas estimer si les villages de mes ancêtres étaient de grands villages ou de petits hameaux.
Il y a 1338 habitants en 1793, 1484 en 1846, 1548 en 1872 (892 en 2014).

Courléon (sosa 44, 88, 89, 176, 177, 178, 179, 189, 352, 353, 354, 355, 356, 357, 378, 379, 704, 705, 706, 707, 708, 709, 715, 758, 759, 1408, 1409, 1424, 1425, 2820, 2821)
Mes trente-et-un ancêtres  courléonais y ont vécu entre 1673 et 1883. Ils vivaient au bourg, à la Rousse et au Maroir (voir ici). Comme expliqué quelques lignes plus haut, la collection départementale des recensements de population n’ayant pas été conservée aux Archives départementales de Maine-et-Loire avant l’année 1936, je ne peux pas estimer si les villages de mes ancêtres étaient de grands villages ou de petits hameaux.
Il y a 405 habitants en 1793, 276 en 1821, 487 en 1846 et 438 en 1872 (145 en 2019).

Thurageau (sosa 51, 102, 103, 204, 205, 408, 409, 410, 411, 816, 817, 818, 822, 823, 1636, 1637, 1645, 1646, 1647, 3272, 3273, 3274, 3275, 6544, 6545, 6546, 6548, 6549)
Vingt-huit sosa ont vécu peu ou prou à Thurageau entre 1635 et 1918.
La population s’élève à 800 habitants en 1793, 1218 habitants en 1886 et 1040 en 1921 (814 en 2019). Mes ancêtres ont vécu à Abain (dans les années 1850) et Agressais (dans les années 20). Agressais est un village assez grand puisqu’il se compose de 37 foyers en 1856, Abain est plus petit avec 11 familles (35 personnes).

Louans (sosa 14, 56, 112, 113, 224, 225, 226, 227, 448, 449, 450, 451, 896, 897, 898, 899, 900, 901, 902, 903, 1798, 1799, 1804, 1805, 1882, 3764, 3765) 
Vingt-sept de mes ancêtres ont vécu à Louans de 1641 à 1812 et en 1921. Ils ont habité la Tembre (famille Bullot) et la Bréchotière (famille Moreau), deux lieux-dits situés au Sud-Ouest du bourg.
Il y a 800 habitants en 1793, 826 en 1821, 572 en 1921 (677 en 2019).

Vicq-sur-Nahon (sosa 30, 60, 61, 120, 121, 122, 123, 240, 241, 243, 244, 245, 481, 491, 960, 961, 962, 966, 985, 987, 1922, 1927,1970, 1971, 1973
Vingt-cinq ancêtres ont vécu à Vicq entre 1667 et 1874. Ils vivent dans le bourg (famille Simon/Morin), à la Chagnerie (famille Rabier/Simon), et à la Rollandière (famille Rabier/Chambon, sosa et collatéraux).
De 1300 habitants en 1793, la commune passe à un effectif de 1656 habitants en 1872 (et 716 en 2019).

Elven (sosa 10, 20, 21, 40, 41, 42, 43, 80, 81, 84, 85, 86, 87, 160, 161, 162, 168, 169, 170, 171, 172, 173)
Vingt-deux de mes ancêtres ont vécu à Elven entre 1718 et 1909 (voir ici).
En 1793, la population est de 3789 habitants, et en 1911, elle est de 3403 habitants. (aujourd’hui, Elven compte 6261 habitants).

Brain-sur-Allonnes (sosa 90, 91, 180, 181, 360, 361, 362, 363, 720, 721, 724, 725, 726, 727, 1440, 1441, 1442, 1443, 1448, 1449, 2882, 2883, 2898, 2899, 5764, 5765).
Vingt-deux de mes ancêtres ont vécu à Brain entre 1668 et 1889. La population en 1793 est de 1500 habitants. Stationnaire jusqu’en 1861, elle décline par la suite avec 1405 habitants en 1866, 1260 en 1881 et 1302 en 1891 (2039 en 2019).
Mes Brainois sont les Bresson, les Chevré, les Fontaine, les Huet, les Sainte et les Taude.

Thilouze (sosa 14, 28, 29, 56, 57, 1020, 1837, 2040, 2041, 3618, 3619, 3671, 3674, 3675, 7269, 7297, 7344, 7355, 14699)
Dix-neuf de mes ancêtres ont vécu à Thilouze entre 1628 et 1893, et dans les années 1960. La Bastiennerie, le Grand Carroi  les Ferrands et la rue des jardins dans le bourg de la commune ont accueilli mes ancêtres Guibert, Leroulx, Bouhourdin, Barrault, Fourmiau, Bullot.
En 1793, Thilouze compte 1110 habitants, 889 en 1881, 950 en 1891 et 691 en 1968 (1769 en 2019).

Saint-Branchs (j’ai écrit sur mes ancêtres st-branchois, voir ici)
Dix-sept de mes ancêtres ont vécu dans la commune entre 1655 et 1961.
De 1361 habitants en 1793, la population a connu une augmentation constante entre 1806 et 1836 (2043 habitants en 1836), puis une baisse régulière jusqu’en 1962 (1361 habitants en 1962), pour atteindre 2601 habitants en 2016 (source : EHESS).

Sorigny (sosa 3, 6, 7, 15, 30, 112, 1802, 3764, 7528, 7529)
Au moins neuf ancêtres ont vécu à Sorigny entre 1656 et les années 2000. Ce nombre doit très certainement être majoré car un grand nombre de collatéraux bout de branche se sont mariés à Sorigny. J’ai des baptêmes/naissances pour mes sosa en 1656, 1659, 1625, 1925, des sépultures/décès en 1856, 1946, 1973.
La commune recense 1350 personnes en 1793, 1617 en 1836, 1462 en 1856, 1077 en 1886, 994 en 1921, 1227 en 1954, 1520 en 1982, 1923 en 1999 et 2752 en 2019.

Avec un graphique, ce sera plus lisible.

La majorité de mes ancêtres vivaient dans des paroisses/communes de moins de 2000 habitants. Ceux qui vivaient dans les grandes villes sont beaucoup moins nombreux et vivaient dans la seconde moitié du XIXè siècle.

Moi, j’ai vécu à Tours, à Fondettes (10 000 habitants), à Cheillé (1800 habitants), et aujourd’hui dans une commune de 8100 habitants. Mais ce n’est pas tant le nombre d’habitants que la proximité avec la ville et les commodités (commerçants, école, loisirs, transports…) qui m’importe. Par exemple, Fondettes, c’est la campagne. Aujourd’hui, je pourrais vivre à Joué mais probablement pas à l’époque de mes ancêtres.

Pour compléter ces chiffres, voici les densités actuelles et pourcentage d’augmentation de la population pour chaque ville évoquée au-dessus.
Joué : 1186 hab./km², +1530,5% entre 1876 et 2015
Poitiers : 2119 hab./km², +264,5% entre 1876 et 2016
Orléans : 4231 hab./km², +200% entre 1876 et 2016
Elven : 98 hab./km², +165,1% entre 1876 et 2013
Tours : 3954 hab./km², +162% entre 1876 et 2015
Brain : 61 hab./km², +148,5% entre 1876 et 2014
Artannes : 126 hab./km², +131,4% entre 1876 et 2015
Sorigny : 63 hab./km², +104,8% entre 1876 et 2015
Thilouze : 52 hab./km², +77,5% entre 1876 et 2015
Parçay-les-Pins : 32 hab./km², +58,4% entre 1876 et 2014
Savigné-sur-Lathan : 76 hab./km², +49,2% entre 1876 et 2015
St-Branchs : 51 hab./km², +49,1% entre 1876 et 2015
Courléon : 11 hab./km², +36,1% entre 1876 et 2014
Louans : 38 hab./km², +2,4% entre 1876 et 2015
Sorigny : 63 hab./km², +104,8% entre 1876 et 2015
Thurageau : 23 hab./km², -27,8% entre 1876 et 2016
Vicq-sur-Nahon : 15 hab./km², -53,2% entre 1876 et 2016

(1) généralement, on désigne par ville de taille moyenne, une ville comprenant entre 20000 et 100000 habitants. Entre 5000 et 20000 habitants, on parle de petite ville. En deça de 5000, les communes ne sont plus des villes mais des bourg (de 2000 à 5000 habitants) et des villages (moins de 2000 habitants). NB : parfois, on parle de petites villes pour les communes de 3000 à 20000 habitants et même de 2000 à 20000 habitants.

Pour aller plus loin, voir l’article de la NR de 2019 (ici), et le site de l’INSEE ().

Publié dans Généalogie, Un lieu, un ancêtre

Un ancêtre au Trou

Il y a quelques temps, les Archives départementales d’Indre-et-Loire ont mis en ligne les registres d’écrou…mais je n’y ai, a priori, pas d’ancêtre enregistré. Qui est donc alors, cet ancêtre qui a passé quelques années au Trou ? Il s’agit de Philippe Boileau.

Philippe Boileau, mon sosa 104, est né le 23 avril 1782 dans la paroisse de Bouges (aujourd’hui, commune de Bouges-le-Château, Indre). Il est le fils de Pierre et de Marguerite Sadoué. Comme je l’ai expliqué dans mon article Live and let die (voir ici), mes ancêtres berrichons sont les parents pauvres de mon arbre et beaucoup d’informations manquent à mes dossiers. Ainsi, je n’ai qu’une sœur à rattacher à Philippe, Françoise, née le 7 février 1772 à Bouges (soit 10 ans avant mon sosa), et aucun oncle ou tante paternels. En revanche, du côté maternel, la famille est plus complète puisque Marguerite a douze frères et sœurs dont potentiellement quatre sont encore en vie au moment de la naissance de Philippe (huit meurent en bas-âge). Philippe a un point commun avec une autre de mes ancêtres, Marie Maingault, et le roi de France et de Navarre Jean 1er ; ce sont tous les trois des enfants posthumes, autrement dit, ils naissent après la mort de leur père. Philippe naît presque trois mois après la mort de son père ( 02/02/1782 à Bouges). Malgré cela, Marguerite attend trois ans avant de se remarier. Le 1er février 1785, à Bouges, elle épouse Mathieu Charbonnier. Si certains geneanautes font naître une fille de cette union, je n’ai pas trouvé son acte de baptême dans les registres de Bouges. De plus, contrairement à ce qu’on trouve sur Geneanet, Marguerite ne meurt pas le 19 septembre 1789 à Bouges mais le 19 novembre 1787.DC_Sadoué_vve_Boileau_1787_Bouges_1782_023.AC 05_p.85
Donc, Philippe devient orphelin à l’âge de 5 ans et demi.
Comme pour beaucoup de mes ancêtres, je ne connais rien de la jeunesse de Philippe, jusqu’à son mariage, le 30 avril 1800 à Levroux (Indre). Il épouse non pas une fille originaire de Levroux mais une fille de Ste-Colombe, Colombe Rabier (sosa 105). Philippe et Colombe sont de jeunes mariés ; ils n’ont que 18 et 17 ans. Philippe et Colombe ont sept enfants, Marie Colombe (°1802), Marguerite (°1803), Louis (°1807), Elisabeth (°1809), Marie Louise (°1814), Germain, mon sosa (°1822) et une fille, née le 16 avril 1816, dont je ne connais pas le nom. Le curé non plus visiblement.Naiss_enf_Boileau_Rabier_Ste_Colombe_Bouges_1816_p.16
Colombe meurt le 24 mars 1836 à Ste-Colombe. Devenu veuf, Philippe se remarie le 15 novembre 1838 à Rouvres-les-Bois (Indre), avec Jeanne Gaultier. Il meurt à son tour le 5 juillet 1863 à Bouges, à l’âge de 81 ans. 

Quand Philippe finit-il au Trou ? Il y vit au moins entre 1851 et 1861 (peut-être jusqu’en 1863). Avant cela, il fréquentait la Coconne, comme on l’appelle (au moins entre 1816 et 1822). Durant la période où il est au Trou, Philippe est remarié avec Jeanne Gaultier et n’a plus d’enfant à charge. Cependant, en 1861, Gilles, son petit-fils, vit chez lui avec Jeanne. Philippe était-il heureux quand il était au Trou ? D’après ce que j’ai pu apprendre, Philippe a été journalier toute sa vie (1802, 1803, 1807, 1809, 1816, 1822, 1838, 1851, 1856, 1861, 1863). Il devait donc vivre modestement, et sans être isolé du reste du monde, il vivait séparé de ses voisins. Mais où est donc ce Trou ?

Le Trou est un lieu-dit situé sur la commune de Ste-Colombe, composé d’une seule maison. La Coconne aussi.

Cadastre_Ste_colombe
AD36, cadastre napoléonien, Bouges

 

Bouges_B3_Ste_Colombe
AD36, cadastre, 1844, Bouges, section B3

Si le Trou apparait sur les cadastres de 1808 et 1844, il est absent des cartes Cassini du XVIIIè siècle et de la carte d’Etat major du XIXè siècle. 

RemonterLeTempsIgn_Ste_Colombe
IGN – Remonter le temps ; Ste-Colombe, carte Etat major / plan IGN

Aujourd’hui, l’unique maison qui composait le lieu-dit du Trou a disparu. Comme les matrices cadastrales de l’Indre ne sont pas numérisées, je ne peux pas vérifier si Philippe était propriétaire du Trou et quand la maison a été détruite (elle semble apparaître sur les photographies aériennes des années 1950-60).

Conclusion : j’ai un ancêtre qui a vécu au Trou sans être incarcéré.

LSF

Publié dans Généalogie, Un lieu, un ancêtre

Endogamie géographique

Quand des idées te donnent l’impression que tu regardais la vie de tes ancêtres par le trou d’une serrure, mais que tu as maintenant une clef pour ouvrir et voir autrement et plus loin. C’est en lisant l’article E comme Endogamie, que je me suis rendue compte que toutes les questions que Jean-François se posaient, je me les étais posées mais que je n’avais pas mené ma réflexion au bout (pas d’établissement de statistiques) ou/et avec une mauvaise méthode (utilisation des moyennes et non de la médiane). Alors j’ai voulu voulu reprendre mes articles pour les développer avec ce nouveau regard. Reprenons.

Je sais déjà que mes ancêtres se déplaçaient, parfois loin, parfois dans la commune d’à côté, parfois « souvent » , parfois rarement voire jamais (voir ici). Il faudrait que j’étudie les déplacements de tous mes ancêtres, ou, pour être plus raisonnable, en choisissant une zone géographique (Anjou, Bretagne, Berry..) ou une période (seconde moitié du XIXè siècle, première moitié du XVIIè siècle…).

Je connais aussi l’origine (naissance) des personnes. Je pourrais comparer les lieux de naissance avec les lieux de décès. La limite de cette comparaison est qu’une personne peut avoir vécu très longtemps à un endroit X et retourner sur son lieu de naissance pour y finir ses jours (après un veuvage par exemple). 

éventail_origines

Lieux de naissance de mes ancêtres (sosa 1 : moi)
Légende – vert : Indre-et-Loire – rouge : Indre – violet : Vienne – jaune : Morbihan –
bleu : Maine-et-Loire – gris : Les Deux-Sèvres – rose : Sarthe – orange : Loiret

Je sais que mes ancêtres se mariaient plutôt dans la commune de résidence de la mariée même si souvent les époux vivaient dans le même village (voir ici). Et c’est là que mon analyse s’est arrêtée. Pourtant, j’avais créé un arbre avec les communes de naissances des époux et j’avais même prévu un distancier (que je n’ai mis que partiellement à jour !!!) pour calculer facilement la distance entre chaque lieu. Il aurait fallu que je fasse la même chose avec les communes de résidence des futurs époux au moment du mariage, pour déterminer l’importance de l’endogamie. Il faudrait aussi que je détermine la distance entre le lieu de naissance de mes ancêtres et le lieu de mariage, comme l’a fait Julien dans son article Mes ancêtres dans la #dataviz.

Voici mon schéma situant les lieux de naissances de mes ancêtres.

D_un_lieu_a_l_autre.JPG
Lieux de naissances de mes ancêtres (sur 8 générations)

Rappel pour lire le schéma. Il se lit de droite à gauche. Les lieux cités correspondent aux lieux de naissance de mes ancêtres, dont les numéros sosa sont notés entre parenthèses. Autrement dit, mon ancêtre 186 est né à St-Jean de la Motte, dans la Sarthe. Sa fille (sosa 93) est née à Chavaignes (Maine-et-Loire), son fils (sosa 46) est né à Rillé (Indre-et-Loire), sa fille (sosa 23) est née à St-Laurent-de-Lin etc… Mon sosa 186 se marie avec une fille de Pontigné et mon ancêtre 94 épouse une fille de Channay.

A présent, mettons en application l’analyse de Jean-François pour définir la distance nuptiale de mes ancêtres.
Que se passe-t-il quand on calcule la distance médiane séparant les communes de résidence des futurs époux (distance entre la résidence de mon ancêtre X et celle de mon ancêtre Y) ? N’étant jamais si bien servi que par soi-même, je commence…par moi.
G1 -> 0 km*
G2 -> 0 km*
G3 -> ?
G4 -> 4,2 km
G5 -> 1,6 km (distance moyenne : 2,7 km)
G6 -> 1,7 km (dist. moy. : 4,5 km)

*La distance nuptiale des G1 et G2 est faussée puisque les couples vivaient ensemble au moment de leur union officielle. Si l’on prend la distance en moment de la mise en ménage cela donne 42,7 km pour G1 et 41,8 km pour G2.

Si je fais le même calcul avec la distance médiane séparant les lieux de naissance des époux (distance entre le lieu de naissance de mon ancêtre X et celui de mon ancêtre Y), cela donne quelques différences.
G1 -> 17,2 km
G2 -> 139 km
G3 -> 21,3 km
G4 -> 193,7 km (distance moyenne : 145,7 km)
G5 -> 44,5 km (dist. moy. : 50,1 km)
G6 -> 8,1 km (dist. moy. : 11,9 km)

Qu’en est-il de la distance médiane séparant les lieux de naissances des mariés et leur lieu de résidence respectif au moment de leur mariage (distance entre le lieu de naissance de mon ancêtre X et son lieu de résidence) ?
G1 -> 33 km
G2 -> 73,5 km
G3 -> ?
G4 -> 84,1 km (moyenne : 111,4 km)
G5 -> 3,4 km (moy : 31,5 km)
G6  -> 0 km (moy : 6 km)

Et pour les lieux de naissance des époux et leur lieu de mariage (distance médiane entre le lieu de naissance de mon ancêtre X et le lieu de son mariage) ?
G1 -> 7 km
G2 -> 67,4 km*
G3 -> 9,1 km
G4 -> 51,6 km (moyenne : 77,2 km)
G5 -> 7,5 km (moy : 31,7 km)
G6  ->  0,9 km (moy : 6,5 km)

Enfin, quelle est la distance médiane entre le lieu de résidence et le lieu de mariage (distance entre la résidence de mon ancêtre X et le lieu de son mariage) de mes ancêtres ?
G1 ->  26,9 km  
G2 -> 18,1 km
G3 ->  ?
G4 -> 3,9 km
G5 -> 0 km (moyenne : 6,7 km)
G6  -> 0  km (moy : 2,3 km)

Récapitulatif

Distance_nuptiale

NB 1 : il faut probablement modérer ces chiffres puisque la branche de mon grand-père paternel est inconnue.
NB 2 : j’ai pris les distances actuelles, sans tenir compte de la topographie de l’époque. Ainsi, dans la réalité, la présence ou non d’un pont, d’un chemin peuvent potentiellement modifier les données.

Que disent ces chiffres de mes ancêtres ?
Si mes ancêtres se mariaient relativement loin de leur lieu de naissance (pour les G2 à G4 notamment), ils se mariaient plutôt près de leur lieux de résidence. Donc, l’endogamie était assez importante en ce qui me concerne.

Publié dans Avis de recherches, Généalogie, Un lieu, un ancêtre

Les matrices cadastrales, mon cauchemar préféré

Il est une source archivistique qui me fait m’arracher les cheveux : LES MATRICES CADASTRALES !!!! Mais j’adore ça. 
Je n’en suis pas un mon premier paradoxe du genre. Au lycée déjà, je pratiquais certaines disciplines de façon très médiocre mais avec un plaisir masochiste. Le latin, par exemple, que j’ai abandonné après le premier trimestre de Terminale, était une vraie gageure (j’ai senti un soulagement non dissimulé de la part de mon prof qui m’a donné un « avis favorable à l’abandon du latin« ). J’ai lâché les versions et autres thèmes car, il faut le dire, j’étais nulle et que cela me demandait beaucoup de travail pour un résultat dérisoire : j’avais pris latin en option facultative au Bac donc seuls les points au-dessus de 10 comptaient dans la moyenne générale (autrement dit, avec une note de 10/20 au Bac, le latin rapportait 0 point, avec 11/20, il rapportait 1 point, avec une note de 12/20, il rapportait 2 points…etc). Même Bérézina avec les maths. Mais à force de persévérance, ça a payé ! J’ai commencé avec une moyenne de 09,5/20 au premier trimestre de Terminale, j’ai continué avec 08/20 et j’ai fini avec 11/20 au troisième trimestre. Quand il s’agit de son option principale avec un coefficient 4 au Bac, cela peut paraître un peu inquiétant. Mais au final, mon 16/20 m’a rapporté pas mal de points.

Tout cela pour dire que j’adore essayer de résoudre les problèmes et énigmes, et les matrices satisfont à ma bizarrerie.
Ma dernière lubie en date est le pavillon que mes ancêtres possédaient à la Rabière, commune de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Je voulais en savoir plus.
Joué_3P3.1257_Folio626B_p.327
AD37, matrices cadastrales, Joué-lès-Tours, 3P3/1257, vue 327

Je suis quasiment sûre que ce sont mes ancêtres qui font construire le pavillon. En effet, il s’agit d’une construction nouvelle imposée en 1893. Les travaux sont donc achevés vers 1891. Or, mes ancêtres sont propriétaires à partir de 1888 (la date de 1890 sur le registre correspond au décalage entre la date réelle et la prise en compte par les services du cadastre. Il se passe la même chose avec la parcelle R245 des Brosseaux, dont j’ai trouvé l’achat dans les Hypothèques en 1888). Premier problème, j’ai pas trouvé l’achat dans les Hypothèques pour la parcelle G64 de la Rabière, ni comme parcelle nue de constructions ni comme parcelle avec un quelconque bâtiment. Deuxième problème, je n’ai pas trouvé la trace de la nouvelle construction dans le registres des augmentations et diminutions du cadastre. Du coup, si je veux retracer l’évolution de la parcelle, je dois remonter les propriétaires. Comme la case 626 ci-dessus correspond au registre de 1882, je dois chercher dans les registres de 1823. Mais, nouveau problème, le répertoire des propriétaires est abîmé.
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AD37, matrices cadastrales, Joué-lès-Tours, 3P3/1254, vue 600

Bon, il ne me reste plus qu’à partir du premier propriétaire de la parcelle et suivre les mutations jusqu’à mes ancêtres. Le premier propriétaire est De Salabery, case 290.
Un détail m’interpelle : la parcelle est enregistrée à partir de 1856. Que se passe-t-il avant ? Pourquoi De Salabery est considéré comme le premier propriétaire alors que le registre débute en 1823 ? Laissons cela de côté pour l’instant. Donc De salabery possède la parcelle G64 de la Rabière. Autre détail qui me surprend, la parcelle est une « partie de » . Donc, cela confirme qu’il existe un « avant » où la parcelle est « entière » . Je garde cette information sous le coude. Donc, De Salabery est le premier propriétaire inscrit dans le registre. Je vous passe les détails…et puis non, je vous fais partager mon bonheur. Il vend une partie de la parcelle, en garde une autre partie pour lui qu’il va finir par vendre aussi en plusieurs morceaux. Concrètement, cela donne quoi ?
En 1856, De Salabery possède une partie de la parcelle G64, soit une superficie de  5 arpents 24 perches 97 mètres. Il garde 3 arpents 74 perches 88 mètres pour lui et partage le reste de la parcelle entre 4 personnes. En 1857, il partage de nouveau la parcelle, en garde une partie pour lui (3 arpents 22 perches 12 mètres) et vend l’autre partie à un nouveau propriétaire. En 1858, il morcelle encore la parcelle, en garde 37 perches 23 mètres, et morcelle le reste en 5 portions. En 1859, il cède sa dernière parcelle à un nouveau propriétaire. Donc, avec seulement le premier propriétaire, je me retrouve au bout de 4 ans, avec 11 nouveaux propriétaires. 

Après avoir scrupuleusement suivi les différentes branches, les unes après les autres, sans suivre deux lièvres à la fois, je me retrouve avec 9 feuilles A4 petits carreaux de propriétaires, soit 113 folios consultés. Et je n’ai pas retrouvé mes ancêtres Picault/Proust. En revanche, je suis tombée sur des propriétaires qui ne faisaient pas partie du fil conducteur de départ. J’ai donc remonté aussi ces branches et je suis tombée sur un autre premier propriétaire, la Dame De Jermanovska, case 267, propriétaire en 1841 (en fait, je pense que son numéro de case apparaît dans la case de Salabery, mais je le devine a posteriori). Elle aussi possède une partie de la parcelle G64. Elle possède presque 1 arpent en 1841 (la parcelle est transmise à plusieurs propriétaires portant le même numéro de folio jusqu’en 1894), tandis que De Salabery possède plus de 5 arpents en 1856. Et effectivement, dans les états de section qui mentionnent De Salabery comme premier propriétaire, la parcelle G64 mesure plus de 6 arpents. Pour faire les choses bien, j’ai suivi les nouvelles parcelles issues de madame la comtesse, mais toujours pas de François Picault, mon ancêtre.
La Rabière_matrices

Je décide de mettre ma recherche sur la touche, enfin presque. Il me reste une dernière branche à finaliser : partir de mes ancêtres et arriver au plus près d’aujourd’hui, pour éventuellement découvrir si leur pavillon existe toujours et à quoi il ressemble. Et là, Brassica oleracea var. capitata f. alba (chou blanc quoi) ! En effet, le pavillon est démoli.  Mais peut-être pourrais-je trouver une photo ? Ou pas.
Joué_Folio531_3P31264_p.351
La parcelle sort des propriétés appartenant à mes ancêtres en 1924, logiquement avec le décès de Jeanne Proux, la femme de François Picault (souvenez-vous du décalage de 2 ans entre les faits et l’enregistrement par le cadastre)…sauf que Jeanne meurt en 1921, donc la sortie aurait dû être enregistrée sur le cadastre vers 1923 et non 1926. Et puis, je suis bien avancée avec la mention « Démolition ancienne ». 

Conclusion 1 : plusieurs possibilités peuvent expliquer mon échec.
1. j’ai laissé passer un proprio, et pas de chance, c’est celui qui m’aurait amené à mon ancêtre.
2. il y a un autre premier propriétaire, avant De Jermanovska en 1841 et De Salabery en 1856, que je n’ai pas trouvé, et pas de chance, il m’aurait permis de remonter jusqu’à mes ancêtres. Cette hypothèse me paraît pertinente puisque les 5 arpents 24 perches² 97 mètres² de Salabery + les 98 perches 93 mètres de Jermanosvska donnent un total de 6 arpents 23 perches² 90 mètres². Or, la parcelle G64 est sensée mesurer 6 arpents 77 perches² 93 mètres². Il manque donc 54 perches² 03 mètres².
3. je ne comprends rien au fonctionnement des matrices. Ca aussi, c’est un hypothèse crédile.

Conclusion 2 : je ne vais pas tarder à ressembler à Kojak !

Mise à jour du 03 mars 2021, 9h30
Certains disent que je suis têtue, d’autres pourraient penser que je suis obsessionnelle, moi, je dis que je suis pugnace.

A force de consulter les matrices cadastrales, j’ai acquis quelques réflexes et accepter de ne pas tout comprendre. Par exemple, que ce soit dans les répertoires des propriétaires ou dans les folios eux-mêmes, certains numéros (écrits en noirs) sont barrés et remplacés par d’autres numéros (écrits en rouge). Joué_3P3.1256_Folio1714_p.215Je ne sais pas à quoi correspondent ces corrections, pas à un renvoi vers d’autres folios en tout cas. Du coup, j’ai pris l’habitude de ne pas en tenir compte. Enfin, presque. Je vérifie toujours, au cas où.
Et sur le folio de dame Jermanovska (folio 267), la deuxième propriétaire de la parcelle G64, on se trouve dans cette même situation. J’ai donc décidé de vérifier le folio 1071. Et…
troisième premier propriétaire trouvé !
François Vouteau, cultivateur à Veigné, possède 2 parties de la parcelle G64, une de 25 perches 06 mètres², et une autre de 29 perches². Tiens, 25 perches 06 mètres² + une autre de 29 perches² donnent 54 perches² 06 mètres². Cela ne vous rappelle rien ? Mais si, réfléchissez bien. En additionnant les parcelles de De Salabery et De Jermanovska, il me manquait 54 perches² 03 mètres². CQFD.
Bon, les problèmes ne sont pas tous réglés puisque les parcelles de François Vouteau sont  notées comme tant des « parties de »,  en 1824 pour la première et en 1827 pour la seconde. Et j’ai une troisième ligne pour la parcelle G64, entre 1824 et 1827 pour 12 arpents 53 mètres² (Vouteau partage donc la parcelle de 25 arpents en 1824 et en conserve 12 arpents jusqu’en 1827).
De plus, les 25 perches² 06 mètres² sont sensées être issues du folio 183. Or, il n’y a pas de parcelle G64 sur le folio 183.
La Rabière_2

NB : j’ai déjà effectué de recherches dans les matrices pour mes ancêtres Picault/Proust. Vous retrouverez l’article ici.

LSF