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Les Saponariens morts pour la France

Dans le cimetière de Savonnières, il y a des tombes anciennes. Mais la notion d’ancienneté n’étant pas universelle, soyons précise. Dans le cimetière de Savonnières, il y a (encore) des tombes datant du XIXè siècle, et des tombes centenaires, datant de la Première Guerre mondiale. La petite commune, comme beaucoup, perd un grand nombre de ses habitants durant la Première Guerre mondiale, dont beaucoup étaient nés à Savonnières. En 1911, la population saponarienne s’élève à 1101 personnes, en 1921, elle s’élève à 1027 personnes. Mais la commune avait commencé à voir sa population baisser depuis 1881. La guerre fait au moins 30 soldats morts pour la France parmi les habitants, dont au moins 16 étaient nés à Savonnières (en bleu dans la liste ci-dessous).

– Emmanuel Ernest PASQUEREAU, 1886-1915, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Robert Louis Armand FONVERNE, 1890-1916, né à St-Avertin (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Auguste Louis Prosper DAVID, 1877-1916, né à St-Hilaire de Montagne (Vendée), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Eugène René JUDE, 1893-1916, né à Ballan-Miré (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– François Jules FROMAGER, 1885-1916, né au Lude (Sarthe), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– François Jean Baptiste CAILLAUD, 1895-1916, né à Ballan-Miré (Indre-et-Loire) – tombe toujours dans le cimetière de Savonnières, Mémoire des Hommes
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– Robert Louis Jean BEAUMONT, 1894-1916, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Lucien Gaston HERBASSIER, 1892-1916, né à Savonnières, mort pour la France, tombe toujours dans le cimetière de Savonnières, Mémoire des Hommes
– Victor Auguste Alfred LERPINIERE, 1893-1916, né à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– PARE Henri, 1890-1916, né à Asnières les Bourges (Cher), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Louis Eugène GRANGER, 1892-1916, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Arsène SERELLE, 1889-1914, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Maurice Marcel REMON, 1894-1917, né à Tours (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Théophile Louis LEOTIER, 1897-1917, né à Rivarennes (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Ferdinand CERISIER, 1895-1918, né à Savonnières, mort pour la France, tombe toujours dans le cimetière de Savonnières, Mémoire des Hommes
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– Auguste MOLISSON, 1887-1918, né à St-Epain (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Emile Hyacinthe NOURRY, 1884-1918, né à Cangey (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Raoul-Anatole ROUAULT, 1892-1914, né à Huismes (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Théodore-Pierre MAILLET, 1877-1918, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Gustave Louis Ernest CAILLARD, 1896-1919, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Louis Jean Emmanuel ROUGEBEC, 1881-1914, né à Savonnières, mort pour la France, tombe toujours dans le cimetière de Savonnières, Mémoire des Hommes
– Maximilien Marie Joseph FERIN, 1891-1914, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Eugène RECOLLON, 1885-1917, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Victor Désiré ROY,  1888-1814, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Louis Auguste JAHAN, 1893-1914, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Auguste Georges MARCHAND, 1892-1914, né à Druye (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Georges Robert LECOMTE, 1893-1916, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Alphonse Théodore ROUZEAU, 1880-1916, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Louis Alexandre ROY, 1893-1918, né à Savonnières, mort pour la France, Mémoire des Hommes
– Fernand Jean Baptiste MARECHAU, 1890-1918, né à Ballan-Miré (Indre-et-Loire), mort pour la France, Mémoire des Hommes

Pas trouvé l’acte de décès de Justin Rougebec (1887-1914, tombe toujours présente dans le cimetière de Savonnières), Jean Maurice Courvoisier (absent de la base Mémoires des hommes, tombe toujours présente dans le cimetière de Savonnières), Marcel Trigalot (1892-1914, tombe toujours présente dans le cimetière de Savonnières), Emmanuel Beaussier (1891-1914, tombe toujours présente dans le cimetière de Savonnières).

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Les tombes anciennes de Savonnières

Après celles de Ballan, je m’intéresse aux tombes anciennes d’une autre petite commune d’Indre-et-Loire.

Savonnières est situé sur la rive gauche du Cher. Au Nord-Ouest, il y a Berthenay, à l’Ouest, Villandry, au Sud, Druye, au Sud-Est, Ballan et au Nord-Est, St-Genouph.
Le blason de la commune est D’argent à la saponaire fleurie de gueules, tigée et feuillée de sinople, chaussé d’azur aux deux fleurs de lys d’or.
Quant à la population, elle est de 1166 habitants en 1793, 3151 en 2016 (Sources : Ldh/
EHESS/Cassini jusqu’en 1999 et Insee).

Si ma première visite dans un cimetière m’avais laissé une sensation pesante, ma promenade à Savonnières n’a pas été plus douce. En effet, dès l’entrée de ce lieu de recueillement, on tombe sur le carré des enfants.

Je n’ai pas identifié le nom de la première tombe. En revanche, la deuxième tombe est celle de frère et sœur, Lucien et Lucienne Lebougre (1915-1918 / 1918-1919).

Deux autres frères suivent, Maximilien et  Maximilien Albert Léon Mergerand (1896-1896 / 1898-1898).

Et deux autres frères et sœurs, Jean et Geneviève Wiard, âgés de 3 mois.
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« Ici repose une centenaire » ? Mme Guibert-Bodin aurait même 102 ans.

Effectivement, elle est bien centenaire. Céline Victorine, fille de Pierre Bodin, cultivateur, et d’Anne Madeleine Messant, naît le 21 juillet 1836 à Savonnières. Elle meurt le 30 janvier 1938 dans la même commune.

La tombe la plus ancienne date de 1882. C’est celle d’Alphonse Martin Noël Guette, né le 03 octobre 1877 et décédé 4 ans après, le 1er juin 1882.

Son petit frère, qu’il ne connaîtra pas, le rejoint 18 mois plus tard.

La plus vieille saponarienne s’appelle Madeleine Leroux. Elle « hante » la commune depuis 207 ans, dont 72 ans bien vivante. Elle naît le 22 octobre 1812 à Savonnières et meurt le 24 novembre 1884 dans la même commune.

Le plus vieux saponarien, Nicolas Reignier, est né le 06 septembre 1820 à Ballan, il y a presque 199 ans. Il meurt à Savonnières le 22 mars 1897. C’est par son mariage avec Eléonore Merienne, le 24 septembre 1849, qu’il devient habitant de la commune.

Parmi les autres tombes, celles d’Yves Jubault (1935-1941), Georgette Beaumont (1901-1901), Jacques Roy (1903-1903), Julienne Emilienne Chevrier (1904-1904), Suzanne Daguet (1904-1905), Théodore Eugène Fournier, Georges Viau (1907-1907), Fernande Viau (1899-1899), Marie Claude Portefaix (1943-1945), Gustave Jacques Caillard (1886-1886), Françoise Artaud (1856-1923), Marie Julia Devigneau (ca 1875-1902), Aimé Roy (ca 1862-1931), Raoul Bertier (1867-1930), Joséphine Hervé, Marie Tourmeau (1848-1930), Jeanne Maurice (1822-1887), Auguste et Louis Lemonnier (1874-1899/1844-1881), François Clément, Joseph Simon (ca 1852-1916), Joseph Vuillaumé (ca 1825-1927), Marie Louise Portefaix (1916-1946), Marie Moussard (1866-1950), Arsène Messant (ca 1840-1875) et Célestine Hardy, Célestine Arrault (ca 1864-1936), François Reignier (ca 1854-1929), Armand Reignier (1889-1889), Gisèle Artault (1938-1939).

Et les soldats morts pour la France.

 

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Les Ballanais morts pour la France

Lors de ma visite au cimetière de Ballan-Miré, je me suis intéressée aux tombes anciennes, parmi lesquelles, celles des soldats de la guerre 14-18.

En 2017, il ne restait que 7 tombes de soldats morts pour la France :
– Henri BELUET, mort pour la France (accident service commandé) – (carré G27),
– Charles BLED, mort pour la France (maladie contractée au front) – (carré B82),
– Adrien et Constant CHAMPEAUX, morts pour la France (tués à l’ennemi) – (carré G31),
– Constant MIGEON, mort pour la France (maladie contractée en service commandé)
– Pierre POIRIER, mort pour la France (tué à l’ennemi) – (carré G21, concession faisant l’objet d’une procédure de reprise),
– De Serbrun (carré A49).

Ont disparu les tombes des soldats (dans l’ordre des registres d’Etat civil) :
– BONNIGAL Daniel (1884-1914), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– HAY Félix (1883-1914), mort pour la France (des suites des blessures reçues à l’ennemi-blessures de guerre).
– COULON Pierre (1872-1915), mort pour la France (maladie contracté en service),
– HAY Clément (1881-1915), mort pour la France (décédé à l’hôpital-maladie contracté en service, fièvre typhoïde),
– HELLER Gérome (1890-1915), mort pour la France (tué à l’ennemi, décédé des suites d’une fracture compliquée de la cuisse droite et du bras droit avec hémorragie-mort des suites de blessures de guerre),
– COULON Marcel (1893-1915), mort pour la France (décédé à l’hôpital-maladie consécutive au service, méningite tuberculeuse),
– PELLE François (1870-1916), non mort pour la France (mort subite),
– LEBOUGRE Joseph (1876-1915), mort pour la France (blessures de guerre),

– GANGNEUX Amédée (ca 1879-1916), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– BARRIER Jean (1880-1914), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– MENEAU Arthur Désiré, (1895-1918) mort pour la France (décédé des suites de blessure de guerre en service sur le champ de bataille-tué à l’ennemi)
– MATHA Paul Constant, (1895-1916), mort pour la France (tué à l’ennemi)
– PELLE Julien (1876-1917), mort pour la France (par fracture du crâne consécutivement à un éboulement de carrière en service commandé)
– BROSSEAU Alphonse Eugène (1890-1914), mort pour la France (tué à l’ennemi)
– FONQUERNY Gustave Emile Léopold (1883-1917), mort pour la France (tué à l’ennemi)

– ARRAULT Louis (1881-1915), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– PASTEAU Raoul (1893-1915), mort pour la France (tué à l’ennemi), 
– METTON Désiré (1873-1916), mort pour la France (disparu-naufrage du Gallia),
– MIGEON Jean (1880-1916), mort pour la France (blessures de guerre),
– PICHAUREAU Auguste (1895-1918), mort pour la France (maladie contacté en service),
– BABIN Joseph (1898-1918), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– COULON Abel (1892-1918), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– BARAT Alfred (1891-1918), mort pour la France (mort en captivité),
– CHAUVELIN Rigobert (1890-1918), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– COURTAULT Désiré (1883-1918), mort pour la France (tué à l’ennemi),
– ROBIN Alexandre (1891-1918), mort pour la France (disparu au combat),
– PELLE Alexandre (1890-1914), mort pour la France (disparu au combat),

– ALLAN Emile (1889-1914), mort pour la France (tué à l’ennemi), 
– PELLE Albert (1888-1918), mort pour la France (disparu au combat),

Sources : AD37, Mémoires des Hommes.

Mise à jour du 12/02/2022
En 2018, l’association les Amis de la bibliothèque de Ballan-Miré a édité un ouvrage intitulé Ils avaient vingt ans, Ballan dans la Grande Guerre. Le livre m’apprend que, depuis 2016, le monument aux morts ne se situe plus place du 11 novembre mais square des anciens d’AFN. Il comporte le nom de 36 soldats morts lors de la Première Guerre Mondiale. Un plaque commémorative est également installée dans l’église mais celle-ci ne comporte que 35 noms ; celui d’Alphonse Brosseau est absent. Les auteurs n’ont pas pas pu expliquer la raison de cette absence.
L’association a identifié la personne inhumée sur l’emplacement G26. Il s’agit du soldat du 44è RI, Joseph Babin. Et dans la tombe G24, sont enterrés Constant Migeon et son frère Jean. Les auteurs ont écrit une mini biographie sur chaque soldat.

Sur le site memorialgenweb.org, on retrouve le noms des soldats de la Guerre de 14-18 et celle de 39-45. Sont mentionnées leurs citations et leurs médailles.

Un article de notre journal local, la NR, daté de 2016, évoque le naufrage du Gallia. Si Désiré Metton n’est pas cité, au moins quatre autres Tourangeaux faisaient partie de l’équipage du navire, dont un Lochois qui a survécu au torpillage.
Le site chtimiste.com évoque également le naufrage (voir ici).

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R comme Registre matricule

Les informations que le registre matricule contient pour chaque individu sont précieuses : renseignements d’état-civil (nom, prénoms, voire surnoms, date, lieu et département de naissance, noms et résidence des parents, enfants), profession(s), signalement physique (couleur des cheveux, des yeux, forme du front, du nez et du visage, taille, marques particulières, taille; à certaines époques, on indique même la forme de la bouche et la couleur des sourcils), niveau d’instruction  (1 : sait lire seulement, 2 : sait lire et écrire ; 3 : possède une instruction primaire plus développée ; 4 : a obtenu le brevet de l’enseignement primaire ; 5 : bachelier, licencié (avec indication du diplôme) ; X : dont on n’a pu vérifier l’instruction) et état des services militaires (lieu de résidence au moment de l’enregistrement pour le service militaire et lors des actualisations de la fiche matricule, dates d’engagement ou d’incorporation, services antérieurs à l’arrivée au corps, liste des campagnes, ses blessures, décorations, date et motif de départ, mention du certificat de bonne conduite). Si le soldat est mort au champ d’honneur, son décès est d’abord enregistré au sein du régiment, avant que l’acte ne soit transcrit à la mairie d’une commune proche. C’est le nom de cette commune qui figure sur la fiche matriculaire du soldat.

Sa tenue est scrupuleuse et réglementée par l’article 16 (titre 2) du règlement du 8 floréal an VIII (28 mai 1800) et l’article 20 (titre 1er) du décret impérial du 25 germinal an XIII (14 mars 1805). Les « états de service » dans lesquels sont consignés les livrets matricules de tous les soldats et sous officiers nés entre 1847 et 1906 sont conservés aux AD série R. A la mairie, il sont en série H pour les listes de recensement militaires. Les registres matricules sont versés aux AD, 72 ans après l’appel de la classe. Lire la suite de « R comme Registre matricule »

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Soldats de 14/18

Grâce aux Registres matricules, j’ai découvert que mes trois arrière-grand-pères avaient participé à la Première Guerre Mondiale. Ces registres nous donnent beaucoup d’autres informations intéressantes, outre les nom, prénoms, voire surnoms du conscrit, on y apprend ses date, lieu et département de naissance, son lieu de résidence au moment de l’enregistrement pour le service militaire et des différentes actualisations de la fiche matricule, les noms et lieu de résidence des parents, des détails physiques, son niveau d’instruction, sa profession au moment de la conscription et bien sûr ses états de services militaires. Lire la suite de « Soldats de 14/18 »