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Z comme…Z’animaux

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Pour terminer ce Challenge AZ 2020, je vous propose une liste non exhaustive de quelques z’animaux de la pharmacopée traditionnelle tourangelle.

anguille : foie et fiel (accouchements difficiles)
araignée : toile (saignements)
bœuf : urine (engelures)
canard : pattes (insomnie)
cheval : crottin (accouchements), écume (verrues)
escargot : entier (maux de dents), en tisane (maux de gorge)
fourmi : en eau (accouchements)
lapin : corps entier (lumbago)
limace, limace rouge, licoche, leume gris : en poudre (hémorroïdes), entier (jaunisse), vivant (?) (abcès à l’oreille)
limaçon : bave (bronchites), en sirop (toux)
lombric : en omelette (énurésie)
pigeon : coupé en deux (convulsions et méningites)
poule : gésier (accouchements)
taupe : patte (convulsions, maux de dents)
sangsue : vivante (rage de dents)
souris : crottes (énurésie)
veau : mou (maux de gorge)

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Y comme…Yeux, Y comme…You

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Y comme…Yeux

Remède pour les yeux.

La médecine populaire préconisait des infusions de plantain ou de camomille, ou des décoctions de bleuets ou une lotion de vin blanc chaud très sucré.
Je suppose que l’infusion est à boire et que la lotion et la décoction sont à appliquer  sur les yeux. Mais j’avoue qu’un petit vin chaud sucré, les soirs d’hiver, j’en vois une autre utilisation. Quant l’eau de bleuet, elle est toujours utilisée pour ses propriétés décongestionnantes.

L’huile de la lampe perpétuelle qui brûlait devant la Saint Face de Tours passait pour calmer les douleurs oculaires.
Les fontaine à eaux « rouges » (ferrugineuses) avaient la réputation de guérir les ophtalmies.
L’eau de l’un des étangs de la Clarté-Dieu (Neuvy-le-Roi) avait la propriété de donner la clarté d’yeux. Aux environs de Vouvray, on se lavait avec l’eau de la Loire le jour de la saint Jean avant le lever du soleil. Plus généralement, l’eau puisée à une rivière ou une fontaine le jour de la Saint-Jean avant le lever du soleil, guérissait les maladies des yeux.

Quant aux saints, on a vu que saint Clair permettait de voir clair. On pouvait aussi invoquer saint Armel en faisant un signe de croix sur les yeux.


Y comme…You

You et Amable étaient invoqués à Neuilly-le-Brignon contre le venin des serpents. Une prière préventive servait de conjuration :
« Venin je t’arrête, par la permission de Dieu et du bienheureux saint You et saint Aimable (3 pater et 3 ave sur chaque prénom de la personne mordue ; de plus, si c’est un enfant qui  a été mordu, dire 3 pater et 3 ave sur chaque prénom des père et mère de l’enfant). Si la personne est mariée, dire si c’est le mari ou si c’est la femme, 3 pater et 3 ave aussi. On dit ensuite, venin, je t’arrête! » (source : La Gazette médicale du Centre)

Mais qui est saint You ? Mystère. Peut-être devrais-je demander à Niels Hermes et Ton Groen, ils ont écrit une chanson pour You. Mais si, You. « You, you are always on my mind. You, you’re the one I’m living for » (traduction : « You, tu es toujours dans mon esprit. You, tu es celui pour lequel je vis » . Le titre original est à l’écoute ici)

arabesque

Terre_tourangelle_1922_25_2062PERU1_p.383(2)(C)AD37, journal Terre tourangelle, 1922-25, 2062PERU1
Terre_tourangelle_1922_25_2062PERU1_p.348
(C)AD37, journal Terre tourangelle, 1922-25, 2062PERU1

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X comme…Classé X

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X comme…classé X

On (surtout les femmes) offrait à Cosme et Damien, des phallus de cire. De ce fait, les saints peuvent être assimilés à des survivances du culte priapique. Priape est le fils d’Aphrodite et de Dionysos. Dieu des jardins, des vergers et des plaisirs de la chair, il préside à la fécondité des champs et à la prospérité des troupeaux.

A part cela, je n’ai rien trouvé de olé olé. Oui, je sais, vous êtes déçus. Il faut croire que nos ancêtres se souciaient plus de leur santé que de leur libido. Ou alors…ces choses ne se disaient pas et encore moins s’écrivaient dans les livres. Jusqu’à l’ère de la publicité.
La_Depeche_sept_déc_1939_2030PERU102_p.236
La_Depeche_sept_déc_1939_2030PERU102_p.172 (C)AD37, La Dépêche, 1939, 2030PERU102

Quant à celle-là, c’est ce que je pense ?
La_Depeche_juill_sept_1906_2030PERU34_p.25
(C)AD37, journal La Dépêche, 1906, 2030PERU34

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W comme…What else ?

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Sous ce « What else » ?, vous trouverez une liste d’autres remèdes qui peuvent être utiles (j’aurais aussi pu les appeler les remèdes « wouah, ils faisaient vraiment ça ? » ).

Pour cicatriser les petites plaies et les coupures, mettre sur le bobo des fleurs de lys macérées dans de l’eau de vie. Waouh, ils faisaient vraiment ça ? Ben oui ! Je tiens de ma grand-mère un bocal de pétales de lys macérés dans de l’eau de vie. Maintenant, il faut juste que je me fasse une petite plaie et que je pense à utiliser le remède (j’avoue que mon premier réflexe est de mettre un pansement d’attendre que ça cicatrise tout seul).
Pour les petites coupures aux doigts, envelopper le doigt  dans une toile d’araignée (la toile d’araignée jouent un rôle d’hémostatique) puis arroser d’urine. Waouh, ils faisaient vraiment ça ? Pour ma part, je vais rester sur les fleurs de lys.

Pour faire disparaître les jalles (engelures), faire pisser un bœuf dessus. Beurk, ils faisaient vraiment ça ???!!!

Contre la diarrhée des enfants, porter un sachet contenant des pattes de taupe ou des graines de pivoine rouge.

La coqueluche peut guérir en buvant un sirop de grosses loches rouges. Wouah, ils faisaient vraiment ça ? Ben, ils faisaient bien boire de l’huile de foie de morue aux enfants alors pourquoi pas du sirop de limaces (c’est au XIXe siècle que l’huile de foie de morue est devenue populaire. A cette époque, elle servait à lutter contre le rachitisme infantile).

Contre la toux, faire un sirop de limaçons ou une infusion de coque de noix ou d’amande.

Pour soulager le mal de dos (lumbago), appliquer sur le dos les deux moitiés d’un lapin vivant ouvert en deux. Aaaah, ils faisaient vraiment çaaaa.

Pour soigner la méningite, appliquer un pigeon ouvert en deux sur la tête du malade.

Pour éviter le rhume, porter sur soi les 3 morceaux de pain béni des 3 messes de Noël. Ca marche aussi pour les migraines.

Pour soigner les rhumatismes, frotter le membre malade avec un oignon couper en quatre ou porter une ceinture de flanelle rouge ou conserver 3 marrons d’Inde dans ses poches ou appliquer une compresse du jus de sauge bouillie dans du vin blanc.

Une décoction de racines de grenadier dans une demi litre d’eau chasse le ver solitaire, tout comme l’ail et les pépins de citrouille cuits dans du lait.

Contre les verrues, les enduire d’écume de cheval ou les frictionner avec du verjus et un oignon blanc trempé dans du vinaigre après les avoir grattées. Tiens, ils faisaient vraiment ça.

Et le saint dont il faut se faire un pote, Louans, qui était prié pour rendre la santé aux malades, sans avoir de qualification particulière.

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V comme…Vartaupe, V comme…Venant

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V comme…Vartaupe

Dans les campagnes des vallées du Loir, de Touraine ou de Berry, les jeunes enfants souffraient souvent de maladies de la peau : impétigo, eczéma, teigne de lait…A l’une d’elles on avait donné le nom de « vartaupe » ou « vertaupe ». Ce mal était caractérisé par une enflure et une tâche noire dans laquelle on croyait reconnaître la forme des pattes d’une taupe, dans la partie malade la plus marge, et le nez de l’animal à chaque extrémité. De plus, cette appellation découlait de la ressemblance qui existe entre le bourbillon qu’on extirpe (en médecine, un bourbillon est amas de pus et de tissu nécrosé au centre d’un furoncle) et un ver qui aurait creusé dans le derme une galerie et qui comme celle d’une taupe dans le sol provoquait comme un soulèvement. C’est de ces deux noms associés « ver ou var » et « taupe » que serait né le mot « vartaupe » ou « vertaupe » qui n’est autre que la douloureuse furonculite.

On pouvait soigner soi-même ce mal. Dans ce cas, il fallait cueillir du lierre qui a poussé sur un puits, le mettre dans un bas de laine et poser le cataplasme sur le mal. On y ajoutait en général une tuile chaude.

Mais bien souvent, dans ces campagnes isolées, on pouvait se livrer à des pratiques étranges en préférant faire appel à une personne ayant le pouvoir spécial de guérir cette maladie.
Il fallait que ce personnage étant enfant, ait étouffé sept taupes et qu’il ne mange pas de graisse. Ce don de faire disparaître les furoncles et les verrues lui avait été transmis par ses ancêtres. Sa thérapeutique ressemblait sans doute à celle des empiriques et des rebouteux. Beaucoup y croyait et il y eut des guérisons…

Cette personne qui avait le pouvoir était le « Vartaupier ».

Dans la Gazette médicale du Centre, on retrouve le vartaupier.
« J’en viens maintenant à la vartaupe, c’est le mot usité dans mon pays. Dans le Bas-Poitou on dit ver de taupe ou vertaupe.
Les paysans poitevins, dit le Dr Tiffaud(1), appellent ver de taupe ou vertaupe, le furoncle vulgaire.
_Quelle est l’origine de ce mot ? _Nous lisons dans un vieux traité de chirurgie(2) que la taupe est une « tumeur molle et assez large qui vient ordinairement à la teste et au visage, et qui contient un pus blanc, épais et pituiteux.» Dans son dictionnaire de médecine, P.-H. Nysten donne de la taupe cette définition plus explicite : « espèce de loupe irrégulière, sinueuse, formée sous les téguments de la tête qui sont soulevés comme la terre fouillée par une taupe. »
Seul le mot taupe est suffisamment expliqué.
Quant au ver, nous croyons en avoir trouvé la signification dans la présence du bourbillon…
Nous connaissons un jeune homme qui s’est fait toucher un ver de taupe de la jambe. Voici ce qu’il nous a raconté : « La personne qui touche le ver de taupe doit avoir étouffé. pendant qu’elle était au berceau, une taupe renfermée dans un petit sac de toile. Dans quelques endroits on met la tète de la taupe dans la main de l’enfant et on la lui fait serrer
Jusqu’à ce que l’animal soit étouffé. »
On va chez le guérisseur trois matins de suite, et avant le lever du soleil.
La personne qui touche, applique la paume de sa main droite sur le ver de taupe; puis elle récite à voix basse une prière précédée et suivie d’un signe de croix.
Ceci fait, le malade retourne chez lui, mais, chose essentielle, il ne faut pas qu’il y ait de cours d’eau à traverser, car le bénéfice de l’attouchement et de la prière serait perdu.
C’est la femme X…, continue-t-il, qui m’a guéri, mais la femme Y pourrait en faire autant, si elle savait la prière, car elle aussi a étouffé autrefois une taupe. Je souffrais depuis quatre jours, et quelques jours après le dernier attouchement, mon ver de taupe a percé. »
Voici maintenant la prière pour guérir le ver de taupe (3) :
Ver de taupe, ver de taupe, je t’étouffe, comme j’ai étouffé l’autre. Notre Père… Je vous salue Marie… Au nom du Père…

(1) Dr Jean Tiffaud: L’Exercice illégal de la médecine dans le Bas Poitou (Les toucheurs les guérisseurs); Thèse, Paris, 1899.
(2) La chirurgie complète pur demandes et par réponses, par M. Le Clerc, ‘ conseiller médecin ordinaire du Roy. Paris MDCXCV, P. 179.
(3) B. Souché : Croyances, présages et traditions diverses, in Bulletin de la Société de statistique des Deux-Sèvres, t. IV. 

Dans Le Folklore de France, de Paul Sébillot, on retrouve approximativement la même chose, à une soupe près.
« En Berry, la personne qui, dans son enfance, a étouffé sept taupes vivantes, avant d’avoir mangé de la soupe de graisse, a la faculté de faire disparaître le ver-taupe en pressant la partie malade en plusieurs sens. »

 

V comme…Venant

Venant est un berrichon de souche gallo romaine appartenant à un milieu assez modeste. Ses parents avaient décidé de le marier et avaient fait le choix pour lui d’une jeune fille qui lui plaisait. Le temps des fiançailles avait commencé avec l’échange des présents et les attentions affectueuses. La vie de Venant semblait avoir trouvé son orientation et il en était heureux.

Un pèlerinage qu’il fit à Tours au tombeau de Saint Martin bouleversa sa vie. Il y vint au temps où l’abbé Silvinus gouvernait le monastère proche de la basilique. La vue des miracles impressionna beaucoup Venant et le décida à se convertir? Il embrassa la vie monastique dans le rayonnement de ferveur qui émanait du tombeau. Il laissa sa future épouse, reçut la tonsure cléricale, prit l’habit monastique et s’agrégea à la communauté de Silvinus. Grégoire de Tours néglige de fournir les repères chronologiques permettant de dater la naissance et la mort de Saint Venant mais on sait que l’évêque Licinus (508-520) avait été abbé du monastère de Saint-Venant, de même après lui l’évêque Guntharius (Gontran, après 550 et av. 554 ), ce qui prouve à la fois, l’importance du monastère puisque ses abbés sont choisis comme ses évêques, et l’antériorité de Saint Venant par rapport à l’année 508. L’abbé appartient certainement au Vème siècle. Il doit être contemporain des évêques saint Eustache et Saint Perpet. (source : La Touraine insolite)

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U comme…Ulcère, U comme…Urbain

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U comme…Ulcère

Des feuilles vertes de tabac mâle étaient utilisaient contre les ulcères et la salive d’un rebouteux fermait les ulcères.
Quand on sait qu’un aphte est un ulcère, le choix du remède doit être réfléchi.

Le seul saint que j’ai trouvé, capable de soigner les ulcères, est Roch, dont j’ai parlé à la lettre R.


U comme…Urbain

Urbain Ier est, selon la tradition catholique, élu évêque de Rome en 222 et succède à Calixte Ier (qui serait mort défenestré lors d’une émeute dirigée contre les Chrétiens). Il est le 17è pape selon l’Église catholique. Il meurt le . Sa tombe se trouverait à la catacombe de Saint-Calixte. L’Église catholique le reconnaît comme saint et le célèbre le 19 mai. Il est aussi fêté en France le 25 mai. (source : Wikipedia).
Une partie de ses reliques est donnée à Charles le Chauve, roi de France, par le pape Nicolas Ier, en 862, et se trouve à Auxerre, où Urbain est devenu le patron des vignerons. Une autre partie de ses reliques se trouve à Rillé. En 1213, Hardouin IV de Maillé donne les reliques de saint Urbain à l’église. Il les tenait du pape Innocent III, qui les lui avait remises comme récompense des services qu’il avait rendu à la chrétienté. D’où le pèlerinage et la confrérie fondée dès 1252 par le cardinal d’Estoutteville, évêque de Clermont et légat du pape.

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T comme…Tumeur, T comme…Tourann

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T comme…Tumeur

Pour soigner les tumeurs du sein, prendre une feuille de saule et la placer sous le fumier pendant 8 ou 15 jours.
Faut-il placer ensuite, la feuille sur la tumeur ? Probablement mais ma « bible » ne le précise pas.

Quant aux saints auxquels se vouer, ils sont 1, Libert, que j’ai évoqué à la lettre L comme Libert.

T comme…Tourânn

Alfred de Vigny (1797-1863) a écrit : «bons Tourangeaux, simples comme leur vie, doux comme l’air qu’ils respirent, et forts comme le sol puissant qu’ils fertilisent. » Si l’on en croit une légende tourangelle, le caractère placide des habitants remonterait à l’époque de Noé.

La Touraine et la Loire ont gardé le nom de Tourânn, bel homme aux yeux bruns, fils de Japhet, petit-fils de Noé, et celui de Lygère, la femme blonde de Tourânn. Lorsque Noé ordonna à ses petits-fils d’aller peupler les régions éloignées, c’est dans le pays de l’actuelle Touraine que les deux émigrants choisirent de s’arrêter, séduits par le charme et la douceur de la région. Tourânn et Lygère avaient reçu du patriarche un «merveilleux du paradis» , qui, planté en bonne terre, devait donner naissance à une population harmonieuse sur une terre enjolivée de fleurs. Ils avaient également reçu de Sem un anneau de turquoise. Qui le porterait serait rusé comme le renard, réussirait dans le commerce et deviendrait riche.

De Cham, ils avaient reçu un anneau de cornaline ; qui le porterait aurait la force du buffle, serait un conquérant par sa force et ses armes. Il se trouva, qu’ayant posé les trois présents sur le sol, l’oignon germa et les pousses traversèrent les deux anneaux. Ainsi les Tourangeaux nés de l’oignon miraculeux ne possédèrent ni le don du commerce, ni celui des armes…mais sont pacifiques et bons cultivateurs !

La Touraine est donc devenue un jardin gracieux ; depuis, on le nomme « jardin de la France ».

(Extrait du Folklore de Touraine, dictionnaire des rites et coutumes)

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S comme…Stérilité, S comme…Senoch

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S comme…Stérilité

Pour avoir des enfants, rien de plus « efficace » qu’un pèlerinage. Où ça ? A qui ? A saint Guerluchon/Greluchon à La Croix et à Céré-la-Ronde…pour avoir un enfant frisé, un garçon ou un enfant tout court. A Chemillé-sur-Dême, les femmes devaient aller à Montoire, dans l’église Saint-Oustrille, afin de « tailler des frisons dans la cheville en bois de Saint Guerlichon ou Greluchon » (Fénéant/Leveel).
Mais aux grands maux, les grands remèdes. En cas de stérilité, les Tourangelles allaient honorer saint Greluchon à Gargilesse dans l’Indre et grattaient les « génitoires » de la statue.
Saint-GuerluchonOn allait également au grenier de la cure de Preuilly-la-Ville, toujours dans l’Indre, apporter des « marmots en cire » à saint Grenouillard pour avoir des enfants. Ou les jeunes femmes pouvaient placer un doigt dans le « trou » de saint Génitour au Blanc (Indre) (le trou de St-Génitour guérissait également les maladies oculaires).
Trou_st_Genitour


S comme…Senoch

Saint-Martin édifia un oratoire près du village de Varennes. Sur ces ruines, un ermite, Senoch, bâtit un monastère dans la moitié du VI ème siècle. C’est, dit-on, à cet endroit qu’il mourut et qu’il se fit enterrer. Sa renommée, les guérisons qu’il fit, attirèrent toute une population autour de ce monastère tant et si bien que sur la chapelle devenue trop étroite, fut construite une église qui devint paroissiale en 1260. Un presbytère fut construit peu après. Après sa mort, Senoch continua d’accomplir des miracles.
Une légende rapportée par Grégoire de Tours dit qu’une grosse pierre se trouvait au fond de la fontaine St-Senoch et que le village de Varennes serait anéanti si on essayait de soulever cette pierre.

Saint Senoch était invoqué contre les morsures de serpent. Il guérissait aussi les possédés et les rachitiques, ainsi que les aveugles et faisait remettre les dettes.

Une commune d’Indre-et-Loire porte le nom de Saint-Sénoch.
Ses habitants sont appelés les Saint-senochois.
Elle est limitrophe de Verneuil-sur-Indre au Nord, d’Esves-le-Moutier à l’ouest, de Betz-le-Château au sud. La superficie totale de la commune est de 2405 hectares.

Le réseau hydrographique communal, d’une longueur totale de 28,75 km, comprend un cours d’eau notable, l’Esves (39,3 km dont 1,16 km sur la commune), affluent de la Creuse, et divers petits cours d’eau dont l’Estrigueil (3,176 km). L’Estrigueil prend sa source près de Fosse Laureste, à partir de 3 sources différentes. Au lieu-dit La Fontaine, sourdent plusieurs sources, qui forment le ru de La Fontaine lequel va grossir l’Estrigueil.
Le plateau qui porte le bourg appelé autrefois Barbeneuve, peu disséqué du fait de la rareté des cours d’eau, se maintient aux environs de 135-140 m. Il atteint 146 m à l’est en limite de Verneuil-sur-Indre, au lieu-dit les Génassés, et culmine à 149 m tout au nord, en limite de Loches, ainsi qu’à la Bergerie près de Perrusson.

Une construction porte le nom de château de St-Senoch, mais elle se trouve sur le commune de Varennes. Est-ce dû à un changement de limites de la commune ?
Varennes_-_Château_de_Saint-Sénoch

(source : mairie de St-Senoch)

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Et mes ancêtres ?
Plusieurs des mes ancêtres ont vécu à St-Senoch. Je leur dédierai un article, comme à mes ancêtres Elvinois, Courléonais et Saint-Branchois.

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R comme…Rachitisme, R comme…Roch

R comme…Rachitisme

Le rachitisme est une maladie de la croissance et de l’ossification observée chez le nourrisson et le jeune enfant. Elle se caractérise par une insuffisance de calcification des os et des cartilages et elle est due à une carence en vitamine D et en calcium. Cette carence est principalement liée à un défaut d’exposition solaire (rayonnement ultra-violet), plus accessoirement à des carences alimentaires.
Les 10 aliments les plus riches en vitamines D sont :
1. L’huile de foie de morue. Avec 250 µg de vitamine D pour 100 g (ou 10 cl), c’est la championne toute catégorie. Si son goût particulier vous dérange, il est possible de l’ingérer sous forme de gélules. De manière générale, toutes les huiles de poisson – ainsi que l’huile d’olive – sont bénéfiques. Le foie de veau est également riche en vitamine D.
2. Le hareng. Ce poisson des mers froides est une excellente source en vitamine D : pour 100 g, il en contient entre 13 et 22 µg. Cette variation est due aux différents modes de préparation possibles. Pour une bonne conservation de la teneur en vitamine D, préférez le hareng fumé, grillé ou mariné.
3. Les maquereaux. Avec une teneur moyenne de 13 µg pour 100 g, les maquereaux – que l’on choisit plutôt frits – constituent une source en vitamine D à ne pas négliger.
4. Les sardines. Elles contiennent environ 12 µg de vitamine D pour 100 g. Les sardines grillées ou à l’huile sont les plus bénéfiques pour un apport important en vitamine D.
5. Le saumon/la truite. Ces deux poissons gras contiennent en moyenne 10 µg de vitamine D pour 100 g. Pour conserver le maximum de teneur en vitamine D, préférez la cuisson à la vapeur pour le saumon et au four pour la truite.
6. Le thon en boîte. Sa teneur en vitamine D est d’environ 7 µg pour 100 g. Le thon cru en est tout aussi riche.
7. Le chocolat noir. Il contient environ 5 µg de vitamine D pour 100g. Pour une teneur optimale en vitamine D, choisissez un chocolat noir composé d’au moins 40% de cacao.
8. Le lait. Essentiel pour son apport en calcium, le lait est également riche en vitamine D, avec 3,70 µg pour un verre de 250 ml. Le lait de vache entier est le plus bénéfique.
9. Les œufs. La vitamine D est principalement concentrée dans le jaune d’œuf cru : 3,25 µg pour 100 g.
10. Les champignons. Avec 1,18 µg de vitamine D pour 100g, les champignons de Paris cuits permettent un apport non-négligeable en vitamine D tout en faisant le plein de minéraux et de vitamine B.
(source : Femme actuelle)

Les saints invoqués contre le rachitisme sont saint Avertin, Saint Sénoch, saint Venant et sainte Monégonde. Chacun(e) de ses saint(e)s avait plusieurs casquette. Saint Sénoch, on verra demain. Saint Avertin (A comme Avertin) était invoqué pour soigner les migraines, la faiblesse d’esprit, les maux de dents, d’yeux et la fièvre. Sainte Monégonde guérissait également les maladies de peau, la fièvre, et chassait les démons. De son vivant, Saint Venant exorcisait les possédés, soignait les maladies de la peau et les fièvres.

R comme…Roch

En Touraine (et peut-être ailleurs), on invoquait Saint-Roch pour protéger de la peste, ayant lui-même été atteint par la maladie, et du mal de saint Roch, c’est-à-dire, le choléra. Il était aussi invoqué contre les ulcères. Ainsi, à Ferrière-sur-Beaulieu, il guérissait les plaies au genou et il empêchait également les chiens enragés de mordre. Il passait pour protéger le bétail et la vigne contre le phylloxéra. Saint patron des laboureurs à Ambillou, il était aussi invoqué à La Guerche pour protéger les récoltes. A Beaulieu-lès-Loches, il était invoqué par les gens qui avait du mal à marcher (en référence au fait qu’il est le saint patron des pèlerins). 

Une commune d’Indre-et-Loire

Bien qu’on ne trouve des traces écrites que depuis le XIIe siècle, le village de Saint-Roch est sans doute très ancien, pour preuve, le lieu-dit le Château (actuellement le lotissement du Clos Romain) était sans doute un oppidum gaulois.
Saint-Roch est bordée au nord par la commune de Semblançay. A l’est, l’ancienne Voie Romaine marque la limite avec les communes de Charentilly et de Fondettes. Cette « via publica » était portée sur les cartes romaines, en particulier celle appelée Table de Peutinger, parvenue jusqu’à nous et dont le premier état remonte au IIIème siècle. La délimitation ouest se fait avec les communes de Pernay et de Luynes, tandis qu’au sud on trouve la commune de Fondettes.

Saint-Roch est arrosée par le ruisseau de Saint-Roch et par une « Petite Choisille », qui prend sa source sur Saint-Roch, au lieu-dit « La Fosse Mialesse », et va se jeter dans la Choisille près du Moulin Moudoux, sur la commune de St-Cyr-sur-Loire.
Le château de Tremblay (belle demeure bourgeoise), et ses dépendances (ancien relais de poste datant de 1680), le chœur de l’église (XIè siècle), des sculptures de Michel Audiard, composent une partie du patrimoine culturel de la commune.
Chateau_Trembay_St_Roch

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Q comme…Q, Q comme…Quentin

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Troufignon, séant, popotin, derrière, arrière-train, fondement, postérieur, œil de bronze, autrement dit, le cucul (la lettre Q n’est pas facile, j’ai fait comme j’ai pu !)

Q comme…Hémorroïdes

Pour soigner les hémorroïdes, il faut faire macérer de la poudre avec 12 licoches rouges (limaces) et une poignée de grains de sureau et s’en frotter le derrière. Pour s’en prémunir (?) ou les soigner (?), on devait porter 3 marrons d’Inde dans sa poche.

Dégoutant ? Bizarre ? Efficace ? Ne jugeons pas trop vite. Entre 1995 et 2006, une certaine crème indiquée contre les crises hémorroïdaires était composée principalement de levure et d’huile de foie de flétan. Pas plus ragoutant.

Q comme…Quentin

La paroisse de Saint-Quentin est citée vers 1180 dans un cartulaire de l’abbaye de Noyers sous le nom de De Sancto Quinitino. Ce nom est reconnu comme celui d’un martyr de la fin du IIIè siècle qui, ayant refusé les avances d’une femme, aurait été décapité pour sa chasteté. Il aurait pris sa tête dans ses mains pour se diriger vers une fontaine sacrée afin de se donner le baptême. Il légua ainsi son nom à la fontaine. Localement, toutefois, la tradition fait référence à un homonyme, ermite qui aurait vécu au VIIè ou au VIIIè siècle et sur le tombeau duquel un oratoire aurait été construit. En 1358, une charte de l’archevêché de Tours associe pour la première fois les noms de la paroisse et de la rivière, Saint Quantin sur Androys. Au XVIIIè siècle, il est question des Roches Saint-Quentin, en référence au château du même nom. La commune, créée à la Révolution française, fait partie de celles qui adoptent temporairement un nom révolutionnaire, Quentin ou Quantin, la dénomination précédente étant jugée contraire aux principes antireligieux de l’époque. Cette appellation sera vite remplacée par Saint-Quentin avant qu’un décret du 25 juillet 1961 n’impose le déterminant sur-Indrois, pour éviter les confusions liées aux homonymies.

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Et mes ancêtres dans tout cela ?
Certains de mes ancêtres s’appellent Quentin, mais c’est un patronyme.

Challenge AZ 2019