Publié dans #Geneathème, Généalogie

Généathème – la Première République


Initiés pas Sophie de la Gazette des Ancêtres, les Généathèmes sont de retour sous l’impulsion de Geneatech. Le thème du mois de septembre est la Première République.

J’ai écrit un article la semaine dernière sur l’Etat civil (voir ici). Cette semaine, je vais essayer de parler d’un ancêtre qui n’en est pas un.

Alexandre Pierre Tulasne est baptisé le 26 février 1773 à La Chapelle-sur-Loire (Indre-et-Loire). Il est le fils légitime de René Tulasne et Marie Anne Le Gendre. Le 26 mars 1794, il épouse Anne Sevaux dans la paroisse de Courléon.
C’est la dernière fois que je situe avec certitude Alexandre Pierre.
Pourtant, après quatre ans de mariage, Alexandre devient père lorsqu’Anne met au monde un garçon, prénommé André Louis. Le nouveau-né ne porte pas le prénom de son père. Peut-être que si (voir ici).
Mais si je ne sais pas exactement où est Alexandre Pierre, je sais où il est sensé être et surtout où il n’est pas ; Alexandre Pierre est à l’armée, au service de la République, mais il n’est pas avec sa femme, qui vit avec un autre « comme mary »  (voir ici).

Je n’utilise certainement pas bien et pas toutes les sources archivistiques à disposition des généalogistes amateurs, ce qui fait qu’à l’heure actuelle, je n’ai pas retrouvé Alexandre. Je n’ai toujours pas pu consulter le jugement du Tribunal actant l’absence d’Alexandre.

Alors si ne sait rien de plus sur Alexandre, pourquoi lui consacrer un Généathème ?
Parce que le , la Convention décide la levée en masse de trois cent mille hommes, pris parmi les célibataires ou veufs de 18 à 25 ans. Chaque département doit fournir des volontaires, complétés par des hommes requis par désignation ou par tirage au sort. La Convention décrète ensuite, le , la levée en masse concernant la tranche d’âge de 25 à 30 ans.
En mars 1793, Alexandre a 20 ans tout pile et n’est pas encore marié. S’est-il porté volontaire, a-t-il été tiré au sort pour faire partie du contingent militaire ? A cette époque, la conscription n’est pas encore instituée (elle le sera le 6 fructidor de l’an VI par la loi Jourdan), le soldat peut donc être réquisitionné sans limite de durée. Cela pourrait justifier pourquoi Alexandre est absent durant la période 1794-1800. Mais après, que devient-il ? Visiblement, Romain a eu plus de succès que moi (voir l’article de Romain ici).

Si Alexandre ne souhaitait pas/plus faire sa vie avec Anne, pourquoi n’a-t-il pas simplement divorcé ? En effet, la constitution du 3 septembre 1791 institue le mariage civil. Et si le mariage n’est qu’un contrat aux yeux de la loi civile, il doit pouvoir être rompu librement par l’accord des deux parties ; la loi du 20 septembre 1792 instaure alors le divorce.
A cette époque, aucun de mes ancêtres ne profitera de cette possibilité (il n’y a que mes arrière-grands-parents qui divorceront en 1931).

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Généathème – la Première République

Initiés pas Sophie de la Gazette des Ancêtres, les Généathèmes sont de retour sous l’impulsion de Geneatech. Le thème du mois de septembre est la Première République.

Commençons par le commencent. Le 21 septembre 1792, la Convention nationale, réunie pour la première fois, « décrète à l’unanimité que la royauté est abolie en France » . Le lendemain, la République française est proclamée. Le décret de la Convention nationale stipule qu’à compter de ce jour, les actes publics seront datés de « l’an premier de la République française ». Les registres d’Etat civil remplacent les registres paroissiaux et les officiers d’Etat civil se substituent aux prêtres.

La première de mon arbre à expérimenter l’état civil laïc est Marie Madeleine Ferron (collatérale), fille de Jean Ferron (sosa 198) et de Marie Coudreau ou Coudret (sosa 199). Elle naît le 12 décembre 1792 à Vaux (Vienne) et meurt le 4 avril 1871 à Messé (Deux-Sèvres) (1).
Si je veux trouver mon premier sosa né à l’époque du nouvel état civil, je dois faire un bond de deux ans et me transporter en Anjou. Pierre Fourrier (dont je vous ai parlé lors d’un Challenge AZ, voir ici) naît le 30 pluviôse de l’an II (18 février 1794) à Parçay-les-Pins (Maine-et-Loire).
Naiss_Fourrier_Parçay_1794_p.19.JPG
« Le premier ventose de l’an second de la republique
française une et indivisible neuf heures du matin
devant nous urbain martin Sorin marie et officier
public dans la chambre de cette commune de parcé
est comparu Louis fourrier cultivateur assisté de
pierre L’huillier cultivateur âgé de vingt sept ans
et de jeanne tessier veuve de Louis porte âgée de
soixante trois ans, demeurant tous dans cette commune
de parcé a déclaré que marie Sabourin son épouse
est accouchée d’hier dix heures du soir au lieu de
la vinetterie dans cette commune d’un enfant mâle
qu’il m’a presenté et auquel il a donné le prénom de
pierre de laquelle declaration j’ai redigé le present
acte que lesd. comparants ont declarés ne savoir signer
de ce enquis » .

Pierre est le troisième fils de Louis, issu de son troisième mariage avec Marie Anne Sabourin, et son cinquième et dernier fils. Il naît quatre ans après le mariage de ses parents. Ses deux frères consanguins ont très certainement déjà quitté le foyer paternel puisqu’il ont respectivement 28 et 27 à la naissance de leur frère.
Malheureusement, Pierre devient orphelin de père alors qu’il n’a pas encore un an et demi, et orphelin de mère avant d’avant atteint ses 17 printemps.
Lorsque Pierre se marie (29/01/1828), il vit à Channay-sur-Lathan, situé dans le département limitrophe d’Indre-et-Loire mais à seulement 10 km de son lieu de naissance. Il épouse une Channéenne de 28 ans, Madeleine Tulasne. Est-ce que le couple s’installe chez Pierre ou emménagent-ils dans une nouvelle maison, mon absence de recherche sur le sujet m’empêche de répondre à la question. Quoi qu’il en soit, leurs enfants, Madeleine, Pierre, Anne (ma sosa), Etienne et René, naissent tous dans la commune de Channay. Madeleine naît le 3 novembre 1828, Pierre, le 22 mars 1831, Anne, le 24 mai1834, Etienne, le 18 janvier 1837 et René, le 24 avril 1841.
Pierre est toujours en vie lorsque ses enfants se marient (il me manque le mariage de Pierre). Madeleine, Anne et Etienne se marient en Indre-et-Loire, René en Maine-et-Loire. Mais Pierre est aussi encore en vie lorsque Madeleine meurt, à l’âge de 32 ans (30/01/1861, Braye-sur-Maulne, Indre-et-Loire). Madeleine était mère de sept enfant, dont le dernier né, Ferdinand (30/05/1860, Braye-sur-Maulne), n’avait que 8 mois.
Pierre a certainement connu les enfants de sa fille Anne puisque ces derniers sont nés entre 1860 et 1873 à Channay. Il a certainement aussi connu l’enfant d’Etienne, né en 1865 à Channay (Etienne a peut-être d’autre enfant mais je ne les ai pas cherchés).
Pierre ne partagera pas le bonheur d’être grand-parent avec sa femme, qui est décédée depuis longtemps. Veuf le 9 septembre 1846, il ne se remarie pas. Au moment du décès de sa femme, le couple Fourrier/Tulasne a quitté Channay pour Courcelles de Touraine, ce qui est confirmé par le recensement (il y vivait encore à Channay en 1841). Mais en 1856, Pierre est recensé avec ses fils Etienne et René à Channay, au lieu-dit Milvraut et en 1866, avec son fils René, au-lieu-dit le Bas Coudray. En 1872, il vit toujours à Channay, mais chez son fils Etienne, aux Fosses Blanches. Est-ce là aussi qu’il meurt le 26 juin 1873 ? Probablement puisque son acte de décès précise qu’il est cultivateur aux Fosses Blanches.

En ce qui concerne les décès, c’est René Brosseau (sosa 458), décédé le 21 juillet 1793, que je dois présenter.
René naît le 3 juillet 1725 au village de la Pichardière, paroisse d’Artannes (Indre-et-Loire), du légitime mariage de Joseph Brosseau et Marie DENIS. Il voit le jour presque 15 ans après le mariage de ses parents, qui ont déjà 6 enfants, dont un n’a pas atteint l’âge d’un an. René aura 5 autres frères et sœurs. Parmi les prénoms de la fratrie, il y a les sempiternelles Marie et Pierre, les très communs Anne et Jean, les classiques, Catherine, Madeleine, Joseph et Jacques (voir ici et pour les prénoms de mes ancêtres), le moins fréquent René, les plus rares Mathurin, Léonard et Maurice.
A l’âge de 23 ans, René épouse Marguerite Fourmiau (1726, Villeperdue-1799, Artannes, sosa 459). Le mariage a lieu le 6 février 1749 à Thilouze (Indre-et-Loire).
Ensemble, René et Marguerite ont 14 enfants, dont au moins quatre meurent en bas-âge. Durant cette période (naissances de ses enfants), René est laboureur. Et durant cette période, je suppose qu’il vit aussi à la Pichardière car le 21 juillet 1793, à 5 heures du soir, c’est là qu’il meurt.

DC_Brosseau_épx_Fourmiau_1793_Artannes_6NUM7.006.003_p.5
AD37, Artannes, 1793, 6NUM7/006/003, vue 5

Et je terminerai ce Geneathème avec Julien Hémon (collatéral), fils de Joseph Hémon (sosa 80) et de Marie Jeanne Conan (sosa 81). Julien est né le 19 septembre 1805 à Elven (Morbihan). Alors selon le calendrier républicain, quel jour est né Julien ? Le jour de la prune ? Le jour de la faucille ? Ou celui du moulin ? Non. Julien est né le 2è jour complémentaire de l’an XIII, soit le jour du génie.

Elven, an 13, p.425
AD56, Elven, an XIII, vue 425

(1) pour la descendance, votre la base Geneanet gigipierre47.

Pour ceux que ça intéresse, je m’étais encore posé une question bizarre à propos du calendrier républicain (voir ici).

Mise à jour du 20/09/22
Oups, après relecture, René Brosseau est mort deux mois avant la mise ne place du calendrier républicain.

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1832

L’année 1832 est le thème du Généathème de mars. Comme je n’ai pas d’évènement particulier à raconter, je vais me raccrocher aux bonnes vieilles statistiques.

Quels sont mes ancêtres nés en 1832, comme Jonathan la tortue géante des Seychelles, considéré comme le plus vieil animal terrestre encore vivant ?
Image dans Infobox. (image Wikipedia)
Je n’ai aucun ancêtre né en 1832.

Quels sont mes ancêtres mariés en 1832 ?
Je n’ai aucun ancêtre marié en 1832. Lire la suite de « 1832 »

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Marie (bis)

Le Geneathème d’août était « Marie » . Celui du septembre est « je remets à jour un ancien article » . Comme je n’ai pas eu le temps de développer le thème sur les Marie de mon arbre comme je l’aurais voulu, je le reprends en septembre, je le complète ET je le corrige. Un article, deux Geneathème.

Avec respectivement 187 et 423 occurrences, Marie est le prénom le plus porté chez mes ancêtres et parmi mes collatérales (pour en savoir plus sur les prénoms pas du tout insolites de mon arbre, voir ici). 

Commençons par la dernière née, mon AGM maternelle. Marie voit le jour en 1900 en Indre-et-Loire. Divorcée, veuve, Marie s’est mariée trois fois. Elle se noie en 1946. De mon AGM, j’ai quelques photos et un sautoir, que je garde précieusement et que je voudrais transmettre à ma fille.

Marie Rabier
(c) collection privée

 Marie Angevine, quant à elle, est peut-être la première née. Marie Angevine s’appelle en réalité Macée Angevine.
Macée AngevineDommage. Par conséquent, 1. j’ai corrigé une erreur, 2. je n’ai plus que 186 Marie parmi mes ancêtres et 422 parmi mes collatérales.

Donc la place de la première née revient désormais à Marie Broustes (sosa 7325). Elle donne naissance à Claude en 1610, ce qui situe sa propre naissance approximativement vers 1580/1590. Marie est la femme de Glaude Ensault (sosa 7324), sergent de la baronnie d’Artannes (Indre-et-Loire). Elle a peut-être un deuxième enfant, Renée, née le 14 juillet 1613 à Artannes (Renée est la fille de Claude Ensault et Marie sa femme ; elle a pour marraine, Jehanne Bancher, fille de Mathurin Bancher, sergent royal).

Une autre Marie dont je ne sais pas grand chose, c’est Marie Jouanneau (sosa 109). Marie n’a pas de mari (voir ici). Et elle n’aura pas le temps de voir grandir son fils puisqu’elle meurt moins de deux ans après sa naissance, le 27 juin 1821, à Orléans (Loiret). Marie devient mère à l’âge de 33 ans et elle exerce le métier de lingère, au moins en 1821. (pour savoir ce qu’aurait pu être la vie de Marie, voir ici).

Marie Besnier (sosa 127), quant à elle, est l’une des quelques femmes de mon arbre à être plus âgée que son mari (voir ici). Elle naît presque 10 ans avant lui. Marie voit le jour le 27 mars 1813 à la Sermonière (St-Branchs, Indre-et-Loire), comme son GP, François, né en 1735 (pour en savoir plus sur ma branche de la Sermonière, voir ici). Elle est la fille de François et Jeanne Bouhourdin et a 4 frères et sœurs aînés, François, Pierre, Bénin, Françoise. Marie est la mère de trois filles, Marie, Louise (ma sosa) et Philomène Sophie, nées de son union avec Pierre Lesserre (sosa 126). Lingère au moment de son mariage (1846), elle est « sans profession » au moment de son décès (1880).La_Sermonière_Cadastre_1824_B1 Marie et Pierre passent un contrat de mariage devant maître Buré, notaire à St-Branchs, le 16-02-1846. 

Il y a Marie Gautreau (sosa 385), morte et enterrée le même jour que son mari (j’ai évoqué Marie ici). Je ne connais pas les parents de Marie, je ne connais pas sa date de naissance, je ne connais pas plus la date de son mariage avec Louis Gaschet (sosa 384). Elle meurt le 9 décembre 1785 à Rom, dans les Deux-Sèvres. Pour ceux que je j’ai réussi à trouver, les baptêmes de ses enfants sont célébrés à Rom. Je vous laisse imaginer la conclusion que j’en ai déduit sur ses origines.
DC_Gaschet_Gautreau_Rom_1785_p.29

Et que dire de Marie Aunette (sosa 905) ? Si je mets de côté le jeu de mot, Marie Aunette, Aulnet, Aunet ou Osnet a semble-t-il eu une vie courte puisque dans son acte de sépulture, on peut lire qu’elle est inhumée à « trente deux ans ou environ ». Fille de Nicolas Osnet et de Jeanne Ribaudeau, elle serait née vers 1668 aux alentours de St-Branchs ou de Ste-Catherine de Fierbois, dans l’Indre-et-Loire. Malgré une mort prématurée, Marie a eu au moins (ou seulement) 2 enfants, Pierre et Gatien (1686, sosa).

Il y a aussi Marie Caradeau née en 1686 et sa sœur, Marie Caradeau née en 1694. L’une des deux est mon ancêtre (sosa 453). L’une des deux se marie le 26 novembre 1707 avec Gatien Baron (sosa 452). Laquelle ? Les deux ont 13 frères et sœurs.

Il y a encore Marie Robin (sosa 177), la seule Marie de mes ancêtres et de mes collatérales à être née un 15 août. Elle naît en 1779 à Courléon (Maine-et-Loire), du légitime mariage de Simon Robin et de Louise Chasles. Je ne lui connais aucun.e frère et sœur mais je pense qu’elle doit en avoir car elle naît 9 ans après le mariage de ses parents. Marie se marie à l’âge de 14 ans et 10 mois, le 20 juin 1794 à Courléon. Cependant, elle ne devient mère qu’à l’âge de 20 ans. Elle a 10 enfants entre 1800 et 1822. Elle verra mourir au moins trois d’entre eux. Elle meurt à son tour le 10 juin 1860 à Courléon, à l’âge de 80 ans, après 48 ans de mariage avec André Duault (sosa 176). Au moment de son décès, elle est rentière, autrement dit, elle vit de ses rentes. Sa situation, probablement confortable, est certainement due à son mari, propriétaire au moment de sa mort (1842) et adjoint au maire.
1J1M_Marie_Robin

Il y a Marie Gascheau (sosa 1845), mariée à 13 ans et 8 mois et morte en 1727, à l’âge de 72 ans. qui a eu 18 enfants dont 4 jumeaux (je vous ai parlé de Marie ici).

Enfin, je pourrais vous parler de Marie Baudouin (sosa 491) et son homonyme Marie Baudouin (sosa 833), Marie Chollet (sosa 457) et son homonyme Marie Chollet (sosa 463), et Marie Coudret (sosa 369) et son homonyme Marie Coudret (sosa 1571), Marie Denis (sosa 917) et son homonyme Marie Denis (sosa 1423), Marie Fontaine (sosa 45) et son homonyme Marie Fontaine (sosa 727), Marie Girard (sosa 2017) et son homonyme Marie Girard (sosa 4079), Marie Gitton (sosa 1883) et son homonyme Marie Gitton (sosa 7547), Marie Joubert (sosa 5901) et son homonyme Marie Joubert (sosa 7343), Marie Martineau (sosa 757) et son homonyme Marie Martineau (sosa 8183), Marie Moreau (sosa 231) et ses trois homonymes, Marie Moreau (sosa 941), Marie Moreau (sosa 1939) et Marie Moreau (sosa 4081).

Marie Baudouin, sosa 491, est probablement originaire de l’Indre puisqu’elle s’y marie en 1761 (Veuil) et qu’elle y meurt le 25 octobre 1780 (Vicq-sur-Nahon). Marie Baudouin, sosa 833, est aussi originaire de l’Indre. Elle se marie à Baudres en 1685 et meurt avant le 24 février 1724. La première est la femme de Jacques Fontenas (sosa 490), la seconde est celle de Jean Boisleau (sosa 832). Marie Baudouin 491 a au moins 4 filles, Catherine, Marie Agathe, Angélique, Jeanne ; je n’ai trouvé qu’un fils à Marie Baudouin 833, Jean. Marie Baudouin 491 est la fille d’Antoine et Jeanne Avisse, tandis que Marie Baudouin 833 est la fille de Pierre et Marie Saule. Pour l’instant, je n’ai pas établi de lien entre mes deux Marie.
Veuil_Vicq_Baudres_feuille30

En revanche, il y a bien un lien de parenté entre mes Marie Chollet : elles sont cousines issues de germain. Elles ont leurs arrière-grands-parents, Pierre Chollet et Antoinette Baron, en commun.

paranté_Marie_CholletMarie Chollet, sosa 457, est la fille de Claude Chollet et Anne Chollet (je n’ai pas établi de lien entre Claude et Anne, mais je ne désespère pas d’en trouver un). Elle naît le 28 septembre à Artannes. Marie Chollet, sosa 463, est la fille de Pierre Chollet et Anne Habert. Elle naît le 31 décembre 1720 à Artannes. La première se marie à Artannes à l’âge de 17 ans avec Jacques Guibert, la seconde à 22 ans, à Artannes, avec Pierre Moreau. Marie 457 fait partie d’une fratrie de 9 enfants dont elle est la 8è. Marie 463 a une sœur aînée et deux frères cadets. Marie 457 a 11 enfants tandis que Marie 463 a 3 enfants de son premier mariage. Marie 457 meurt à Artannes le 5 novembre 1767 à l’âge de 46 ans. Marie 463 meurt le 25 juin 1779 à Monts, à 55 ans.

Marie Gitton (sosa 1883) est la fille d’André Gitton et Catherine Eschard. Elle naît le 22 décembre 1685 au Louroux (Indre-et-Loire). A l’âge de 19 ans, elle épouse un Louanais de 22 ans, Jacques Moreau. Je leur connais 6 enfants, Marie (1707, sosa), Jacques (1713), Pierre (1715), Marguerite (1718), François (1721), Louis (1724). Marie meurt le 1er juillet 1728 au Louroux, 19 ans avant son époux.
Marie Gitton (sosa 7547) naît probablement entre 1630 et 1640. Le 11 juin 1656, le curé de Manthelan (Indre-et-Loire) rédige le certificat de proclamations des bans pour Marie et son futur époux, Anthoine Gaultier (sosa 7546). Marie est originaire du Louroux (futur implexe avec Marie 1883 ?). Je n’ai identifié que 2 enfants, Marie (ma sosa) et Anthoine.

Pour finir, je vous présente Marie Briau (sosa 469), qui n’avait qu’un fils le 24 septembre dernier et à qui j’ai ajouté 8 enfants le 25 du même mois. Marie se marie le 6 juillet 1745 au Louroux avec Jean Boiron (sosa 468). Un peu moins de deux ans après leur mariage, le 5 février 1747, Marie et Jean accueillent leur premier enfant, Marie Françoise. Suivent, entre 1749 et 1763, Anne, Marie Anne, Jean (sosa), Magdelaine, Jacques, Antoine, un garçon ondoyé à qui il n’a pas été donné de prénom, René.

(image : Madone à la chaise, Raphaël, Palais Pitti, Florence)

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Marie

Marie est le prénom le plus porté chez mes ancêtres et parmi mes collatérales (voir ici). Et ça tombe bien car Marie est le thème du Geneathème du mois d’août. Mais comme le mois d’août est un mois professionnellement chargé pour moi, je ne vais qu’évoquer très succinctement quelques Marie de mon arbre.

Commençons par la dernière née, mon AGM maternelle. Marie voit le jour en 1900 en Indre-et-Loire. Divorcée, veuve, Marie s’est mariée trois fois. Elle se noie en 1946.
Marie Angevine, quant à elle, est peut-être la première née. En effet, elle se marie en 1632 en Maine-et-Loire. Elle donne naissance à une petite Marie en 1635.
Marie Jouanneau (sosa 109) n’a pas de mari (voir ici). Elle n’aura pas le temps de voir grandir son fils puisqu’elle meurt moins de deux ans après sa naissance.
Marie Besnier (sosa 127) est l’une des quelques femmes de mon arbre à être plus âgée que son mari (voir ici). Elle naît presque 10 ans avant lui. Marie est la mère de trois filles, Marie, Louise (ma sosa) et Philomène Sophie.

Et il y a Marie Gautreau (sosa 385), morte et enterrée le même jour que son mari (voir ici).
Il y a Marie Aunette (sosa 905).
Il y a Marie Caradeau née en 1686 et sa sœur, Marie Caradeau née en 1694. L’une des deux est mon ancêtre (sosa 453).
Il y a Marie Robin (sosa 177), la seule Marie de mes ancêtres et de mes collatérales à être née un 15 août.
Il y a Marie Gascheau (sosa 1845), mariée à 13 ans et 8 mois et morte en 1727, à l’âge de 72 ans. qui a eu 18 enfants dont 4 jumeaux (voir ici).

Enfin, je pourrai vous parler de Marie Baudouin (sosa 491) et son homonyme Marie Baudouin (sosa 833), Marie Chollet (sosa 457) et son homonyme Marie Chollet (sosa 463), et Marie Coudret (sosa 369) et son homonyme Marie Coudret (sosa 1571), Marie Denis (sosa 917) et son homonyme Marie Denis (sosa 1423), Marie Fontaine (sosa 45) et son homonyme Marie Fontaine (sosa 727), Marie Girard (sosa 2017) et son homonyme Marie Girard (sosa 4079), Marie Gitton (sosa 1883) et son homonyme Marie Gitton (sosa 7547), Marie Joubert (sosa 5901) et son homonyme Marie Joubert (sosa 73431), Marie Martineau (sosa 757) et son homonyme Marie Martineau (sosa 8183), Marie Moreau (sosa 231) et ses trois homonymes, Marie Moreau (sosa 941), Marie Moreau (sosa 1939) et Marie Moreau (sosa 4081).

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Histoires de remariages

Geneathème_mai_2021

Initiés pas Sophie de la Gazette des Ancêtres, les Généathèmes sont de retour sous l’impulsion de Geneatech. Le thème du mois de mai 2021 est Histoires de remariages. J’ai déjà écrit sur le thème des mariages et remariages alors je recycle et je complète.

Je vous parlerai de mes ancêtres uniquement car, si j’ai bien relevé les mariages de mes collatéraux, je ne les ai pas détaillés et encore moins analysés. Pour retrouver mes articles sur le mariage de mes ancêtres, voir ici, et .

A l’heure actuelle, j’ai trouvé le mariage de 475 couples de sosa. A ces mariages, il faut ajouter des remariages pour 137 d’entre eux, soit presque 29% de mes ancêtres. Parmi ces remariages, 115 ancêtres ont convolé en secondes noces, 19 ancêtres se sont mariés trois fois, 3 ancêtres ont fait des quatrième noces. 58,4 % des remariages concernent des hommes (80 individus) et 41,6% concernent des femmes (57 individus).

Le plus grand nombre de mariages

Mes ancêtres ayant contacté le plus de mariages (4 unions) sont Gatien BARON (sosa 904), Jeanne SEPTIER (sosa 4055) et Pierre Marais (sosa 422).
Gatien se marie en 1680, 1682, 1685, 1702. Il a 25 ans lors de son premier mariage et 47 ans lors du dernier. Il meurt en 1728 à l’âge de 73 ans, laissant une veuve de 59 ans. Gatien a eu 13  enfants dont au moins deux meurent en bas-âge.
Jeanne se marie en 1695, 1701, 1720, 1725. Elle a 17 ans lors de son premier mariage et 47 ans lors du dernier. Je ne sais pas si elle survit à son dernier mari. Pour l’instant, je ne lui connais qu’une fille. Très certainement des recherches à approfondir.
Pierre Marais se marie en 1750 puis…en 1750, en 1763 et 1769. Il meurt le 12 janvier 1771. Sa veuve (sa dernière femme donc) lui survit 2 ans. De ses quatre unions naissent au moins 8 enfants, entre 1754 et 1768. Sa première union, très courte, est sans descendance.

Vieux barbon et cougar

Est-ce qu’on est un vieux barbon quand on 22 ans ? Certes non. Est-ce qu’on est un vieux barbon quand on épouse une femme plus jeune de 9 ans ? Probablement pas. Mais quand on a 22 ans ET qu’on épouse une femme plus jeune de 9 ans, on peut parler de fossé des générations.
Mon ancêtre femme la plus jeune à se marier est Marie Gascheau (sosa 1845). Elle a 13 ans et 8 mois quand elle épouse Jean Chantereau (sosa 1844), 22 ans et 8 mois, le 21 novembre 1668 à Monts. Elle est aussi le plus jeune veuve (18 ans et 8 mois 1/2) puisque Jean meurt le 14 décembre 1673. Jean n’a que 27 ans. Elle est la plus jeune veuve à se marier puisqu’elle épouse Mathurin Cholet le 11 février 1675, à l’âge de 19 ans et 10 mois 1/2. Elle est veuve pour la seconde fois à l’âge de 47 ans et 2 mois. Elle ne semble pas se remarier ensuite (je vous ai parlé des grossesses de Marie lors du Geneathème d’avril, ici).

En moyenne, la différence d’âge entre les mes ancêtres est de 6,5 ans, l’homme étant plus âgé. Mais comme dans toutes les moyennes, les écarts peuvent être très importants. C’est le cas de Louis Fourrier (sosa 188) et Marie Anne Sabourin (sosa 189), mariés le 9 février 1790 à Parçay-les-Pins, qui ont 32 ans d’écart (lui est né le 3 août 1732 à Parçay-les-Pins, elle est née le 13 mars 1764 à Courléon). Leur mariage dure un peu plus de 10 ans. Louis est deux fois veuf lorsqu’il épouse Marie Anne. Il semble que Marie Anne reste veuve jusqu’à son décès, 15 ans plus tard.
En revanche, Joseph Mingault (sosa 898) et Renée Thomas (sosa 899) n’ont que 25 jours d’écart ; elle, est née 13 février 1670 à Louans, lui, est né le 10 mars 1670 à Sainte-Catherine-de-Fierbois. Cela ne leur a pas vraiment porté chance car Joseph meurt à l’âge de 24 ans, après 5 ans et 5 mois de mariage. Renée se remarie presque 3 ans plus tard. Elle donne naissance à 6 autres enfants avant de mourir en 1721, à l’âge de 51 ans (sa fille, Anne Thiou, épouse Pierre Bougrier, le petit-fils de mes sosa 1800 et 1801).

D’après mon logiciel de généalogie, sept ancêtres ont au moins 20 ans d’écart avec leur épouse. Cinq ont plus de 25 ans d’écart, je n’en ai plus que 3 qui ont plus de 30 ans d’écart.

Ma cougar n’a que 10 et un mois de plus que son mari. Marie Besnier (sosa 127) est née le 27 mars 1713 à St-Branchs (Indre-et-Loire) tandis que Pierre Lesserre (sosa 126) est né le 26 avril 1823 à Chanceaux-près-Loches. Mais de cougar, elle n’en a pas la frivolité puisqu’elle n’a qu’un époux, et qu’elle reste mariée pendant 34 ans, jusqu’à sa mort, le 14 février 1880 à St-Branchs. Pierre Lesserre se remarie le 24 mars 1881 à Cormery, avec une veuve de 49 ans.

Un mariage pour la vie…jusqu’à ce que la mort les sépare.

Gatien Baron (sosa 904), qui est déjà un de mes ancêtres qui contracte le plus grand nombre de mariages (x4), l’homme qui veuf le plus jeune (27 ans et 20 jours, il damne ainsi le pion à René Guibert (sosa 1824), veuf à 27 ans, 5 mois et 2 semaines) et le reste le moins longtemps (3 mois et 3 semaines), est aussi l’un de ceux qui restent mariés le moins longtemps avec un mariage de 21 mois et 14 jours (son deuxième mariage dure 28 mois et 15 jours, son troisième mariage avec mon ancêtre, Marie Osnet, dure 5 ans et 6 mois, et son quatrième mariage dure 26 ans et 1 mois). Mais loin devant lui, il y a Pierre Marais (sosa 422), qui reste marié 14 jours avec sa première épouse, presque 13 ans avec la seconde (ma sosa 423), un peu moins de 4 ans avec la troisième et moins de 6 ans avec la dernière.

A l’opposé, mon mariage le plus long est celui de François Perdreau (sosa 124) et Victoire Doujée (sosa 125), entre le 22 décembre 1834 et le 10 juin 1891 (décès de Victoire), soit 56 ans et 6 mois et demi. François et Victoire font donc exception par rapport aux autres ancêtres cités dans l’article car ils ne se remarient pas.

Quant à Louis Gaschet (sosa 384) et Marie Gautreau (sosa 385), s’ils ne restent mariés « que » 41 ans, ce sont mes ancêtres qui restent mariés jusqu’à ce que la mort en les sépare pas.
J’ai peu de renseignements sur Louis et Marie. Il semble qu’ils soient originaires des Deux-Sèvres puisqu’ils y sont décédés le 9 décembre 1785. Ils meurent à un âge assez avancé ; ils ont respectivement 77 et 75 ans. Ils sont morts et enterrés les mêmes jours. Reste à savoir si il y a eu un événement particulier pour expliquer cela. La seule chose que j’ai trouvé sur le net est un été caniculaire et grande sècheresse dans toute la France en 1785 et une pneumonie infectieuse dans l’Ouest (source : http://angeneasn.free.fr/epidemies.htm).

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(C)AD79


Remariages et affinité spirituelle

Un de mes ancêtres, Pierre Debaugé (sosa 3044), a fait non pas un mais deux mariages un peu plus insolites que d’ordinaire.

Le 19 janvier 1651, il épouse Marie PAYS (sosa 3045) : « Pierre fils de deffunct Urbain Debaugé et de Marie Renault à présent femme de Jean Pays avecque Marie fille dud. Pays et de deffuncte Marie Huet aussi ses père et mère », càd qu’il se marie avec la fille de son beau-père, le second mari de sa mère (mais pas de dispense mentionnée lors de ce mariage).

Mar_Debeauger_Pays_Cléré_1651_6NUM7_081_002_p.335(C)AD37, Cléré-les-Pins, 1651, 6NUM7/081/002, vue 335 

Et le 4 juillet 1685 , il épouse en secondes noces, Louise Delabarre avec laquelle il bénéficie d’une dispense d’empêchement pour cognation spirituelle. En effet, Louise DELABARRE (sosa 3047) est la belle-mère de son fils Urbain, c’est-à-dire la mère de sa bru (la mère de la femme de son fils).
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(C)AD37, BMS, Savigné-sur-Lathan, 1685, 6NUM7/241/005, vue 70

Vous avez suivi ?

De la même façon, le 13 prairial an III (1er juin 1795) à Courléon (Maine-et-Loire), André Douault (sosa 352), veuf de Marie Houlard (sosa 353) épouse Louise Chasles (sosa 355), veuve de Simon Robin (sosa 354), la mère de sa bru.
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Ce que je n’ai pas encore trouvé dans ma généalogie 

– un remariage suite à une annulation (je ne sais plus qui a écrit un article sur le sujet, si la personne se reconnaît)
– un remariage de septuagénaire (comme Frédéric, vit ici)
– une naissance posthume après le remariage du conjoint survivant (comme Maïwenn, voir ici)

Mariages et remariages

Et je vous remets ma première infographie (janvier 2019), dont le thème est les mariages.
Infographie_mariage

Publié dans #Geneathème, Généalogie

Geneathème – Grossesse gémellaire

Geneatheme_avril_2021Initiés pas Sophie de la Gazette des Ancêtres, les Généathèmes sont de retour sous l’impulsion de Geneatech. Le thème de ce mois d’avril 2021 est les naissances multiples. J’ai matière à écrire alors je me lance.

 

Comme beaucoup de généalogistes amateurs, j’ai déjà abordé le thème de la gémellité. Mon article (voir ici) était écrit d’un point de vue statistique (combien ai-je de jumeaux dans mon arbre ?). J’ai d’ailleurs programmé une mise à jour avec les nouvelles fratries que j’ai trouvées. Mais je n’ai pas parlé de mes ancêtres qui ont eu des jumeaux ni des jumeaux eux-mêmes. Le généathème me donne cette opportunité.

En lisant les articles des autres généablogueurs sur le thème, mes plus bas instincts (l’envie) ont refaits surface : quoi ! certains ont des ancêtres qui ont eu deux paires de jumeaux ! Et chaque fois que je me lamente de ne pas avoir (d’ancêtres protestants, d’ancêtres condamnés par la justice, d’ancêtres meuniers…), j’en découvre opportunément. Les jumeaux n’échappent pas à la règle. J’ai donc bien une ancêtre qui voit la naissance de deux paires de jumeaux. Il s’agit de Marie Gascheau, ma sosa 1845.

Marie naît le lundi 29 mars 1655 à Monts. Elle est la fille de Pierre Gascheau, marchand meunier, et Anne Mazouer. Elle est la benjamine de la famille et a 7 frères et sœurs nés entre 1638 et 1651, à Monts.

Naiss_Gacheau_femm_Chantereau_1655_Monts_6NUM7.159.003_p.42A37, Monts, 1655, naissance Marie Gascheau

Marie se marie avec mon ancêtre, Jean Chantereau, le mercredi 21 novembre 1668 à Monts. Elle a 13 ans (et 8 mois), Jean en a 9 de plus.

Mar_Chantereau_Gascheau_Monts_1668_6NUM7.159.004_p.16AD37, Monts, 1668, 6NUM7/159/004, vue 16, mariage de Jean Chantereau et Marie Gascheau

Pourquoi se marie-t-elle si jeune ? Ses parents sont toujours en vie, Marie est domestique au moment de son mariage, il ne semble pas y avoir d’urgence à la marier. A moins que son père cherche un assistant, un « repreneur » et donc un gendre. Mais pourquoi ne pas se tourner vers ses fils ? Son fils a-t-il déjà la charge d’un moulin ?
Marie devient mère à 15 ans et 5 mois. Toussaint, son premier fils, naît le 19 août 1670 à Monts. Toussaint est mon sosa. Une fille, Marie, rejoint la fratrie naissante, le 11 mars 1673. Marie a 18 ans.

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AD37, Monts, 1670, 6NUM7/159/004, vue 47, naissance Jean Chantereau


Mais le bonheur est de courte durée puisque Jean meurt 9 mois plus tard, le 14 décembre 1673, à l’âge de 27 ans. Devenue veuve, Marie attend deux ans avant de se remarier (pourquoi ?). Le 11 février 1675, elle épouse en secondes noces, Mathurin Chollet, un veuf de 25 ans environ. Avec Mathurin, Marie aura…15 enfants, entre 1676 et 1701. Elle a 46 ans quand elle donne naissance à Michel, le petit dernier. Mais Michel ne survit pas. Il est inhumé le 14 novembre 1701. Il n’a pas 7 mois. Quinze jours auparavant, Marie et Mathurin avaient déjà perdu un enfant, Jean, inhumé le 30 octobre 1701, à l’âge de 3 ans. Deux autres de leurs enfants meurent en bas-âge, Gatien et Pierre. Ils meurent tous les deux le 05 mai 1683 à Ballan. Un certain nombre des enfants se marie. Je dois trouver les décès de ceux dont je n’ai pas de mariage pour pourvoir affirmer que la famille ne connaît pas d’autres deuils infantiles. 

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, à nos jumeaux.
Comme je le disais en début d’articles, Marie et Mathurin ont eu deux paires de jumeaux. La première naissance gémellaire intervient 3 ans après leur mariage. Le 9 mars 1678, à Ballan, naissent Mathurin et Françoise. Mathurin survit ; je ne sais pas si Françoise connaît le même destin.
La seconde naissance gémellaire intervient 8 ans et 2 mois après mariage du couple. Vous savez fait le calcul ? Les jumeaux naissent en 1683. Il s’agit de Gatien et Pierre, morts le 05 mai. Les jumeaux ne vivent que 3 jours.

Après 15 grossesses et 17 mises au monde, Marie meurt le 20 avril 1727, à Monts, à l’âge de 72 ans.

Voilà pour une des mes ancêtres à avoir donné naissance à des jumeaux.
J’ai aussi des ancêtres qui ont eu des frères ou sœurs jumeaux, Pierre Bullot, sosa 28, et son frère Michel, mort 3 jours après sa naissance, Jacques Guibert, sosa 114, et son frère, qui n’a pas reçu de prénom, Catherine Blond, sosa 115, et sa sœur Marie, morte à l’âge d’un mois et demi, Charles Vaslin, sosa 2842, et son frère François, dont je n’ai pas la date de décès, donc qui a peut-être survécu. Autrement dit, à part pour mon sosa 2842 pour lequel il reste une inconnue, aucun de mes ancêtre n’a grandi avec son jumeau.

Jumeaux_BlondJumeaux_Bullotjumeaux_Guibert
Jumeaux_Vaslin

La question que je me pose est : est-ce que Pierre, Jacques, Catherine et Charles ont jamais su qu’ils avaient un jumeau ?
En ce qui concerne Jacques, il avait un frère aîné au moment de sa naissance mais 1. son frère aîné, Pierre, était trop jeune pour se souvenir de cet événement. En effet, il avait 2 ans à la naissance de Jacques. 2. Pierre est mort à l’âge de 4 ans. Si Jacques a eu connaissance de la naissance de son jumeau, cela ne peut être que par l’intermédiaire de ses parents. Mais, au début du XIXè siècle, parlait-on des enfants morts aux enfants vivants ?
Pour Catherine (ma sosa 115) et sa jumelle Marie, c’est pareillement improbable puisque Catherine et Marie étaient les aînées de la fratrie.
Pour Pierre, la question peut se poser. Tout d’abord, on est à une époque plus récente, même s’il est peu crédible que l’on aborde la mort d’un frère plus aisément. Ensuite, Pierre a quatre frères et sœurs consanguins. En 1861, quand Pierre et Michel naissent, ils ont entre 17 et 25 ans. La naissance de ce jumeau a pu être évoquée.
Pierre est le grand-père de ma grand-mère. L’un et l’autre ont eu des jumeaux. Pierre est également l’arrière-petit-fils de Bénin Bullot et Catherine Bougrier, par la branche paternelle, et l’arrière-petit-fils de Pierre Guibert et Marguerite Brosseau, et de Pierre Blond et Marie Moreau, par la branche maternelle. Tous ont eu des jumeaux.

Jumeaux
Arbre ascendance-descendance de Pierre Bullot, sosa 28 (en vert). En rouge, les couples qui ont eu des jumeaux.

(crédit photo : Louve du Capitole, Musée du Capitole, Rome)