Publié dans Généalogie, Un lieu, un ancêtre

A la campagne

Un tweet de @Geneafinder demandait où irions-nous si nous avions la possibilité de vivre là où avait habité un de nos ancêtres. En ce qui me concerne, la réponse est simple : certainement pas à la campagne, où vivaient pourtant 90% de mes ancêtres.
Cela m’a donné envie de faire un petit point sur la population des communes où ont vécu mes sosa (en attendant d’écrire un article plus complet sur chaque lieu). Pour des raisons de facilité, je vais essentiellement m’intéresser aux XIXè et XXè siècles.
Ci-dessous, un nuage représentant mes communes qui enregistrent le plus d’événements.
nuage_lieux
Commençons par les quelques « grandes » villes qui jalonnent mon arbre.

Tours (sosa 1, 2, 3, 26, 27, 54, 55)
Mes sosa et moi avons vécu à Tours durant deux périodes, entre 1856 et 1907, et entre les années 70 et les années 2010.
En 1856, la population de Tours est de 38055 habitants. En 1906, elle atteint 67601 habitants. En 1975, le nombre d’habitants est de 140686 et 137087 en 2019 (source : Wikipedia).
En réalité, mes ancêtres Jouanneau ont vécu rue du vieux Calvaire, à Saint-Symphorien. Ancienne commune, Saint-Symphorien est rattaché à Tours en 1964. En 1856, Saint-Symphorien se compose de 2547 habitants et 3636 habitants en 1906 (en 1962, la ville a 11 437 habitants). Quant à moi, j’ai passé mon enfance dans le quartier du Sanitas.

Orléans (sosa 110, 111)
Deux de mes sosa ont vécu à Orléans entre 1830 et 1882.
En 1831, la population d’Orléans est de 40161. En 1881, elle atteint 57264 habitants. (source : Wikipedia).
Mes ancêtres Tranchant vivaient dans le faubourg Saint-Marceau. Aujourd’hui, le faubourg est devenu un quartier de la ville.

Poitiers (sosa 3)
Deux ancêtres se sont mariés à Poitiers en 1669, sans que je puisse dire s’ils y ont vécu. Ma mère y est née (elle n’y a pas vécu longtemps).
En 1793, la population est de 18284 âmes. En 1954, la population de Poitiers est de 52633 habitants (source : Wikipedia).

Voilà pour les grandes villes. Du coup, ça limite mon choix ! Passons à présent aux petites villes.

Joué-lès-Tours (sosa 58, 59)
Si, aujourd’hui, Joué est une ville de taille moyenne avec ses 38444 habitants (1), il n’en a pas toujours été le cas.
Mes ancêtres y sont présents en 1891 et entre 1906 et 1908.  En 1896, la ville comporte 2462 habitants, et guère plus en 1906, avec 2595 habitants.
Le couple Picault a vécu aux lieu-dit Les Brosseaux en 1891 et 1906. Si aujourd’hui, il ne reste que des ruines, à l’époque, il y avait plusieurs maisons. Six familles vivaient aux Brosseaux (13 personnes). François et Jeanne possédaient également un pavillon à la Rabière. Aujourd’hui, la Rabière est un quartier du centre ville de Joué.

Artannes
Soixante-cinq de mes ancêtres ont vécu à Artannes entre 1610-1834 (voir ici).
En 1793, la population s’élève à 1071 habitants. Celle-ci fluctue mais se maintient jusqu’en 1968 (entre 1000 et 1150 avec juste une baisse à 960 en 1821 et 1931). Ensuite, la population augmente jusqu’à atteindre 2649 habitants en 2019. En 1831 et 1834, il y a 1084 habitants dans le village. Le seul lieu-dit identifié où ont vécu mes ancêtres (famille Brosseau) est la Pichardière, située au Sud du bourg. En 1841, deux familles (10 personnes) vivent à la Pichardière (dont les petits enfants de mes sosa 456 et 457, qui n’ont pas vécu à la Pichardière).

Savigné (j’ai écrit sur mes ancêtres savignéens, voir ici)
Soixante ancêtres ont vécu dans la paroisse entre 1611 et la fin des années 1990.
Aujourd’hui (2016), la commune compte 1362 habitants tandis qu’en 1793, elle en comptait 1037. Entre 1871 et 1982, le nombre d’habitants était passé sous la barre des 1000 âmes (sources : Ldh/EHESS/Cassini et Insee).

Parçay-les-Pins (sosa 94, 179, 188, 189, 355, 358, 710, 711, 717, 716, 1414, 1420, 1421, 1434, 1435, 1515, 1530, 1531, 2828, 2829, 2842, 2843, 2868, 2869, 3062, 3063, 5656, 5657, 5684, 5685, 5737)
Trente-et-un de mes ancêtres ont vécu à Parçay entre 1637 et 1873. Certains habitaient le bourg, d’autres dans le Sud de la paroisse, aux lieux-dits, la Plouze, la Vinetterie et les Guessinières. La collection départementale des recensements de population n’ayant malheureusement pas été conservée aux Archives départementales de Maine-et-Loire avant l’année 1936, je ne peux pas estimer si les villages de mes ancêtres étaient de grands villages ou de petits hameaux.
Il y a 1338 habitants en 1793, 1484 en 1846, 1548 en 1872 (892 en 2014).

Courléon (sosa 44, 88, 89, 176, 177, 178, 179, 189, 352, 353, 354, 355, 356, 357, 378, 379, 704, 705, 706, 707, 708, 709, 715, 758, 759, 1408, 1409, 1424, 1425, 2820, 2821)
Mes trente-et-un ancêtres  courléonais y ont vécu entre 1673 et 1883. Ils vivaient au bourg, à la Rousse et au Maroir (voir ici). Comme expliqué quelques lignes plus haut, la collection départementale des recensements de population n’ayant pas été conservée aux Archives départementales de Maine-et-Loire avant l’année 1936, je ne peux pas estimer si les villages de mes ancêtres étaient de grands villages ou de petits hameaux.
Il y a 405 habitants en 1793, 276 en 1821, 487 en 1846 et 438 en 1872 (145 en 2019).

Thurageau (sosa 51, 102, 103, 204, 205, 408, 409, 410, 411, 816, 817, 818, 822, 823, 1636, 1637, 1645, 1646, 1647, 3272, 3273, 3274, 3275, 6544, 6545, 6546, 6548, 6549)
Vingt-huit sosa ont vécu peu ou prou à Thurageau entre 1635 et 1918.
La population s’élève à 800 habitants en 1793, 1218 habitants en 1886 et 1040 en 1921 (814 en 2019). Mes ancêtres ont vécu à Abain (dans les années 1850) et Agressais (dans les années 20). Agressais est un village assez grand puisqu’il se compose de 37 foyers en 1856, Abain est plus petit avec 11 familles (35 personnes).

Louans (sosa 14, 56, 112, 113, 224, 225, 226, 227, 448, 449, 450, 451, 896, 897, 898, 899, 900, 901, 902, 903, 1798, 1799, 1804, 1805, 1882, 3764, 3765) 
Vingt-sept de mes ancêtres ont vécu à Louans de 1641 à 1812 et en 1921. Ils ont habité la Tembre (famille Bullot) et la Bréchotière (famille Moreau), deux lieux-dits situés au Sud-Ouest du bourg.
Il y a 800 habitants en 1793, 826 en 1821, 572 en 1921 (677 en 2019).

Vicq-sur-Nahon (sosa 30, 60, 61, 120, 121, 122, 123, 240, 241, 243, 244, 245, 481, 491, 960, 961, 962, 966, 985, 987, 1922, 1927,1970, 1971, 1973
Vingt-cinq ancêtres ont vécu à Vicq entre 1667 et 1874. Ils vivent dans le bourg (famille Simon/Morin), à la Chagnerie (famille Rabier/Simon), et à la Rollandière (famille Rabier/Chambon, sosa et collatéraux).
De 1300 habitants en 1793, la commune passe à un effectif de 1656 habitants en 1872 (et 716 en 2019).

Elven (sosa 10, 20, 21, 40, 41, 42, 43, 80, 81, 84, 85, 86, 87, 160, 161, 162, 168, 169, 170, 171, 172, 173)
Vingt-deux de mes ancêtres ont vécu à Elven entre 1718 et 1909 (voir ici).
En 1793, la population est de 3789 habitants, et en 1911, elle est de 3403 habitants. (aujourd’hui, Elven compte 6261 habitants).

Brain-sur-Allonnes (sosa 90, 91, 180, 181, 360, 361, 362, 363, 720, 721, 724, 725, 726, 727, 1440, 1441, 1442, 1443, 1448, 1449, 2882, 2883, 2898, 2899, 5764, 5765).
Vingt-deux de mes ancêtres ont vécu à Brain entre 1668 et 1889. La population en 1793 est de 1500 habitants. Stationnaire jusqu’en 1861, elle décline par la suite avec 1405 habitants en 1866, 1260 en 1881 et 1302 en 1891 (2039 en 2019).
Mes Brainois sont les Bresson, les Chevré, les Fontaine, les Huet, les Sainte et les Taude.

Thilouze (sosa 14, 28, 29, 56, 57, 1020, 1837, 2040, 2041, 3618, 3619, 3671, 3674, 3675, 7269, 7297, 7344, 7355, 14699)
Dix-neuf de mes ancêtres ont vécu à Thilouze entre 1628 et 1893, et dans les années 1960. La Bastiennerie, le Grand Carroi  les Ferrands et la rue des jardins dans le bourg de la commune ont accueilli mes ancêtres Guibert, Leroulx, Bouhourdin, Barrault, Fourmiau, Bullot.
En 1793, Thilouze compte 1110 habitants, 889 en 1881, 950 en 1891 et 691 en 1968 (1769 en 2019).

Saint-Branchs (j’ai écrit sur mes ancêtres st-branchois, voir ici)
Dix-sept de mes ancêtres ont vécu dans la commune entre 1655 et 1961.
De 1361 habitants en 1793, la population a connu une augmentation constante entre 1806 et 1836 (2043 habitants en 1836), puis une baisse régulière jusqu’en 1962 (1361 habitants en 1962), pour atteindre 2601 habitants en 2016 (source : EHESS).

Sorigny (sosa 3, 6, 7, 15, 30, 112, 1802, 3764, 7528, 7529)
Au moins neuf ancêtres ont vécu à Sorigny entre 1656 et les années 2000. Ce nombre doit très certainement être majoré car un grand nombre de collatéraux bout de branche se sont mariés à Sorigny. J’ai des baptêmes/naissances pour mes sosa en 1656, 1659, 1625, 1925, des sépultures/décès en 1856, 1946, 1973.
La commune recense 1350 personnes en 1793, 1617 en 1836, 1462 en 1856, 1077 en 1886, 994 en 1921, 1227 en 1954, 1520 en 1982, 1923 en 1999 et 2752 en 2019.

Avec un graphique, ce sera plus lisible.

La majorité de mes ancêtres vivaient dans des paroisses/communes de moins de 2000 habitants. Ceux qui vivaient dans les grandes villes sont beaucoup moins nombreux et vivaient dans la seconde moitié du XIXè siècle.

Moi, j’ai vécu à Tours, à Fondettes (10 000 habitants), à Cheillé (1800 habitants), et aujourd’hui dans une commune de 8100 habitants. Mais ce n’est pas tant le nombre d’habitants que la proximité avec la ville et les commodités (commerçants, école, loisirs, transports…) qui m’importe. Par exemple, Fondettes, c’est la campagne. Aujourd’hui, je pourrais vivre à Joué mais probablement pas à l’époque de mes ancêtres.

Pour compléter ces chiffres, voici les densités actuelles et pourcentage d’augmentation de la population pour chaque ville évoquée au-dessus.
Joué : 1186 hab./km², +1530,5% entre 1876 et 2015
Poitiers : 2119 hab./km², +264,5% entre 1876 et 2016
Orléans : 4231 hab./km², +200% entre 1876 et 2016
Elven : 98 hab./km², +165,1% entre 1876 et 2013
Tours : 3954 hab./km², +162% entre 1876 et 2015
Brain : 61 hab./km², +148,5% entre 1876 et 2014
Artannes : 126 hab./km², +131,4% entre 1876 et 2015
Sorigny : 63 hab./km², +104,8% entre 1876 et 2015
Thilouze : 52 hab./km², +77,5% entre 1876 et 2015
Parçay-les-Pins : 32 hab./km², +58,4% entre 1876 et 2014
Savigné-sur-Lathan : 76 hab./km², +49,2% entre 1876 et 2015
St-Branchs : 51 hab./km², +49,1% entre 1876 et 2015
Courléon : 11 hab./km², +36,1% entre 1876 et 2014
Louans : 38 hab./km², +2,4% entre 1876 et 2015
Sorigny : 63 hab./km², +104,8% entre 1876 et 2015
Thurageau : 23 hab./km², -27,8% entre 1876 et 2016
Vicq-sur-Nahon : 15 hab./km², -53,2% entre 1876 et 2016

(1) généralement, on désigne par ville de taille moyenne, une ville comprenant entre 20000 et 100000 habitants. Entre 5000 et 20000 habitants, on parle de petite ville. En deça de 5000, les communes ne sont plus des villes mais des bourg (de 2000 à 5000 habitants) et des villages (moins de 2000 habitants). NB : parfois, on parle de petites villes pour les communes de 3000 à 20000 habitants et même de 2000 à 20000 habitants.

Pour aller plus loin, voir l’article de la NR de 2019 (ici), et le site de l’INSEE ().

Publié dans #Geneathème, Généalogie

1832

L’année 1832 est le thème du Généathème de mars. Comme je n’ai pas d’évènement particulier à raconter, je vais me raccrocher aux bonnes vieilles statistiques.

Quels sont mes ancêtres nés en 1832, comme Jonathan la tortue géante des Seychelles, considéré comme le plus vieil animal terrestre encore vivant ?
Image dans Infobox. (image Wikipedia)
Je n’ai aucun ancêtre né en 1832.

Quels sont mes ancêtres mariés en 1832 ?
Je n’ai aucun ancêtre marié en 1832. Lire la suite de « 1832 »

Publié dans Généalogie, Qui sont mes ancêtres ?

1, 2, 3…nous irons au bois (4è partie bis)

« 10, 11, 12…des enfants par douze »

Je vous ai déjà parlé de mes familles nombreuses (voir ici). Alors quel couple choisir pour illustrer ma comptine ? Joseph Brosseau et Marie Denis, mes sosa 916 et 917 ? Ou Etienne Foucher et Perrine Barenger, mes sosa 1534 et 1535 ? Ou pourquoi pas Antoine Barault et Mathurine Guinebault, mes sosa 7348 et 7349, Martin Boursault et Jacquette Rouet, mes sosa 4042 et 4043 ou Jacques Bougrier et Jeanne Honet, mes sosa 900 et 901 ? Non, mon choix s’arrête sur mes sosa 4046 et 4047, Jean Royer et Anne Aliot.

Jean et Anne se marient le 25 juin 1686 à Ste-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire). Anne naît le 11 mai 1665 à Ste-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire). Elle est la fille de François et Marguerite Roujou. Jean naît à une date inconnue. Il est le fils de Nicolas et Marie Dupont. Anne et Jean ont, le titre l’a déjà révélé, douze enfants, tous nés à Sepmes (Indre-et-Loire) entre le 22 mars 1687 et le 02 février 1808. Il y a Jean, Charles, Côme, Martin, Jacques, François, Marie Anne (ma sosa), René, Nicolas, Pierre, Marie et Françoise. Au moins trois enfants, Charles, Jacques et Nicolas, meurent en bas-âge, Charles à l’âge d’un mois et demi, Jacques à l’âge de deux mois et Nicolas à l’âge de deux mois et demi. Au moins six enfants atteignent l’âge adulte et se marient.

Jean Royer meurt entre le 29 février 1724 et le 23 décembre 1734. Anne Aliot décède le 23 décembre 1734 à Civray-sur-Esves (Indre-et-Loire) à l’âge de 69 ans et 7 mois (70 ans d’après le curé).

Publié dans Généalogie, La boîte à trucs

A combien de temps correspond « environ » ?

NB : temps de lecture, environ 25‘ (c’est long), mais vous pouvez lire en diagonale, dans ce cas, le temps de lecture est divisé environ par cinq, et si vous ne lisez que les premiers et derniers paragraphes (en prenant les raccourcis), il vous faudra environ 7’ (nota bene inclus)

J’ai déjà traité ce sujet en mars 2019 (voir ici). Le principe est de voir si le prêtre ou l’officier d’Etat civil se trompe beaucoup quand il estime l’âge de ses paroissiens/concitoyens. Voyons ce que cela donne aujourd’hui.

Avant de commencer, je dois préciser que j’ai élargi mes recherches à toutes les personnes dont l’âge au décès est indiqué dans les registres, et plus seulement à celles pour lesquelles cet âge est associé au terme « environ ». Cela permettra d’avoir une vue plus globale sur l’écart entre l’âge réel des personnes décédées et l’âge estimé ou supposé.
Ensuite, j’ai fais mon calcul par rapport à l’âge réel pour estimer à combien de temps correspond environ. Autrement dit, si
environ vieillit, alors environ=+, si environ rajeunit, alors environ=-.
Mais surtout, je me suis demandé quelle référence prendre, la date d’anniversaire ou l’âge réel. Par exemple, si une personne est censée être inhumé à 70 ans, et qu’elle n’a que 69 ans et 10 mois, dois-je considérer que l’erreur est de 2 mois ou d’un an puisque la date anniversaire n’est pas passée (le second choix correspondrait à notre relation contemporaine avec l’âge, à notre rapport actuel avec les anniversaires et à l’importance qu’on leur donne). De même, pour être cohérente, si le personne qui est censée être inhumée à 70 ans, a en réalité, 70 ans et 10 mois, dois-je considérer que l’erreur est de 10 mois, ou de 0 (la personne à effectivement 70 ans) ? Le second choix, là encore, correspond à notre vision actuelle. Il est probable que les personnes des temps passées connaissaient approximativement leur âge, et situaient leur date de naissance par rapport aux saisons ou aux fêtes religieuses (pendant l’hiver, avant Pâques). Je vais faire un choix boiteux : si la personne a l’âge annoncé, je considère qu’il n’y a pas d’erreur, si la personne a l’âge à 1 mois près, je considère que l’erreur est de 0, si l’écart entre l’âge annoncé et l’âge réel est supérieur à 1 mois, je considère que l’erreur est de 1 an. Ca vaut ce que ça vaut mais il faut bien choisir.

En règle générale, l’âge des personnes nées et décédées au XIXè siècle est correct. Je me suis donc concentrée sur les personnes nées avant l’instauration de l’Etat civil.

C’est parti mon kiki (mais d’où vient cette expression ? Voir ici) ! Comme d’habitude, si la lecture d’un défilé d’ancêtres vous effraie, vous donne mal à la tête ou vous ennuie, vous pouvez aller directement à la conclusion en allant [ici] (itinéraire conseillé). Lire la suite de « A combien de temps correspond « environ » ? »

Publié dans Généalogie

Le sex chez mes ancêtres

Avec ce nouvel article, je vais vous parler d’un sujet récurrent dans nos généalogies, un sujet que beaucoup de nos ancêtres ont en commun, un thème trop souvent oublié par les généalogistes, un sujet qui est pourtant au coeur des préoccupations, je veux parler du « six » . Oups, j’ai écrit « sex » dans le titre ! (Renaud, comme promis, je te dédis cet article, mon article putaclic. Putaclic ? Pas sûre. Un article putaclic, c’est un article avec un titre racoleur. Bon, d’accord, mon titre est un peu racoleur, mais ce n’est pas la première fois que je fais cela. Souvenez-vous de mon article intitulé B comme celui qui avait un complexe d’Œdipe, celle qui aurait pu être une cougar. Un article putaclic, c’est un article cherchant à obtenir un maximum de vues, souvent au détriment de la qualité du texte. Pour reprendre l’exemple de mon article sur Œdipe et la cougar, il n’a obtenu que 99 vues en 3 ans. On ne peut pas vraiment dire qu’il a battu des records d’audience. Et je doute que l’article que vous allez lire ci-dessous fasse mieux (si, si vous allez le lire). Enfin, mon article n’est peut-être pas d’une grande qualité et n’a peut-être pas un grand intérêt scientifique mais il m’a amené à faire quelques statistiques).

Revenons à nos moutons, le six dans la vie des mes ancêtres.mouton

Tout d’abord, je dois préciser que si j’additionne tous les chiffres de ma date de naissance et que je réduis le nombre à 1 seul chiffre, cela donne…6. Et si j’applique la numérologie à mon prénom, cela donne…6. (1)

Si on excepte ces détails, la première question qui me soit venue à l’esprit est qui est mon sosa 6 ? C’est mon grand-père. Un grand-père que je n’ai pas connu car mort presque 5 ans avant ma naissance. Je ne connais pas non plus mon sosa 66, ni le 666, ni le 6666, ni le 606, ni le 660, ni le 6600, ni le 6006, ni le 6066, ni le 6606, ni le 6660.

Ensuite, logiquement, j’ai cherché qui étaient mes ancêtres à la génération 6. Il y a des Bretons, des Angevins, des Tourangeaux, des Berrichons, des Poitevins, des Orléanais.

    • 40 – Joseph HÉMON 1803-1868
    • 41 – Bilienne DANO 1811-1866
    • 42 – Joseph Marie RUAUD 1814-1861
    • 43 – Marguerite Agathe LE CORRE 1817-1865
    • 44 – André DUAULT 1826-1879
    • 45 – Marie FONTAINE 1836-1888
    • 46 – Louis LIVOIREAU 1830-1901
    • 47 – Anne FOURRIER 1834-1907
    • 48 – Jacques GASCHET 1820-1882
    • 49 – Magdelaine TAISSIER 1818-1863
    • 50 – Auguste-Pierre AUCLERQ 1829-1901/
    • 51 – Zoé ROYER 1840-1883
    • 52 – Etienne Germain BOILEAU 1822-1900
    • 53 – Anne COURANT 1815-1874
    • 54 – Louis Frédéric JOUANNEAU 1819-1877
    • 55 – Céline Marie TRANCHANT 1830-1901
    • 56 – Jacques BULOT 1808-1879
    • 57 – Catherine GUIBERT 1823-1893
    • 58 – François PICAU 1835-1908
    • 59 – Jeanne PROUX 1840-1921
    • 60 – Paul Vincent RABIER 1833-1891
    • 61 – Dorothée Valérie Clémence SIMON 1837-1928
    • 62 – Jean PERDREAU 1846-1930
    • 63 – Louise LESSERRE 1850-1884

Ils sont nés entre 1803 (sosa 40) et 1850 (sosa 63) et sont morts entre 1861 (sosa 42) et 1930 (sosa 62). En terme de longévité, c’est Clémence SIMON qui meurt la plus âgée (91 ans) et Louise Lesserre qui meurt le plus prématurément (à l’âge de 34 ans). Mes ancêtres à la génération 6 ont en moyenne 4,8 enfants (4 enfants si on prend le chiffre médian). Trois couples ont exactement 6 enfants. La fratrie la plus importante se compose de 12 enfants ; ce sont les enfants d’un fils unique, né de père inconnu, orphelin de mère à 2 ans (sosa 54).

Puis, je me suis demandée si le 6 était une date récurrente et quantitativement importante dans mon fichier généalogique ?
Quatorze ancêtres sont nés/baptisés un 6 (2 en janvier, 1 en février, 1 en mars, 2 en juin, 2 en juillet, 1 en août, 2 en septembre, 3 en novembre), dix-sept sont nés/baptisés en juin (6è mois de l’année), deux sont nés/baptisés un 6 juin, six ancêtres sont nés/baptisés en 1666, mais aucun n’est né le 6 juin 1666.
Trente-et-un ancêtres sont morts/inhumés un 6 (2 en janvier, 2 en février, 2 en mars, 6 en avril, 4 en mai, 5 en juin, 1 en juillet, 1 en septembre, 3 en octobre, 3 en novembre, 2 en décembre), treize sont morts/inhumés en juin, cinq sont morts/inhumés un 6 juin, aucun n’est mort/inhumé en 1666. Six ancêtres sont morts à 66 ans.
Dix-neuf couples se sont mariés un 6 (2 en février, 1 en mars, 12 en juillet, 1 en août, 3 en novembre), cinquante-neuf couples se sont mariés en juin, aucun ne s’est marié un 6 juin, un couple s’est marié en 1666. Treize couples ont 6 ans de différence d’âge. Entre la génération 4 et la génération 9, la durée moyenne des mariages de mes ancêtres est un peu moins de 28 ans ; je n’ai aucun mariage qui dure 6 ans. Quatre couples d’ancêtres restent mariés moins de 6 ans.

Après, j’ai poussé la recherche plus loin, avec les enfants.
Quarante-huit ancêtres hommes ont 6 enfants, cinquante ancêtres femmes en ont autant. Parmi les enfants de mes ancêtres, six meurent à l’âge de 6 ans, tandis que deux cent quatre-vingt-douze meurent avant l’âge de 6 ans et deux cent quarante-six meurent après l’âge de 6 ans (hors sosa). Sur les 191 enfants morts avant l’âge d’an 1, 6 meurent à l’âge de 6 mois et 1 à l’âge de 6 jours. Ma grand-mère est la 6è enfant de mes AGP. André Tulasne, mon sosa 190, est aussi le 6è de la fratrie (il y en a certainement d’autres mais je ne sais pas comment chercher de façon efficace, et pas trop chronophage, dans mon logiciel).

Et la géographie dans tout cela ?
Aucun ancêtre n’est né dans le département 06. En revanche, un certain nombre est né dans la commune portant le code INSEE 37006, autrement dit, Artannes (voir mon article sur Artannes ici). Et si certains ancêtres ont voyagé loin (voir un de mes articles sur le sujet ici), la plupart sont restés dans un rayon de moins de 6 km, particulièrement les Artannais, et ceux de la G6 (voir mon article sur l’endogamie géographique ici).

J’ai quand même des scrupules. Je vous ai promis du sex et vous avez eu du six. Alors, pour conclure, je vais vous donner du sex. Je n’ai pas de sex-tuplés dans mon arbre, je n’ai a priori pas de sex-ologue. Mais où est donc le sex ? Peut-être certains de mes ancêtres avaient-ils du sex-appeal, étaient sex-y, voire sex-uels. En tout cas, le sex est parmi les sex-agénaires. J’ai soixante-deux ancêtres (peut-être 73) qui meurent entre 60 et 69 ans ; trente-trois sont des hommes, vingt-neuf sont des femmes. Dix sont nés au XIXè siècle, trente-neuf sont nés au XVIIIè siècle, vingt-quatre sont nés au XVIIè siècle. Trente-deux sont nés en Touraine, quatre sont nés en Bretagne, onze sont nés en Anjou, cinq sont nés en Berry, deux sont nés dans l’Orléanais, huit en Poitou .

Et le mot de la fin : sex c’était pas facile d’écrire un article sur le sex.


(1) En numérologie, le 6 représente l’harmonie. Dans le livre de Bernard Werber, L’Empire des anges, le 6, c’est l’ange. A l’inverse, dans la Bible, si 7 représente souvent ce qui est complet, 6 (c’est-à-dire sept moins un) peut être utilisé comme symbole de ce qui est incomplet, imparfait. Six est d’ailleurs le nombre de l’homme, car l’homme a été créé le sixième jour.

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Comment mes ancêtres ont choisi les prénoms de leurs enfants ? (3è partie)

Les deux premières parties (ici et ), centrées sur trois branches patronymiques, m’ont permis de déterminer que mes ancêtres choisissaient plutôt les prénoms de leurs enfants dans la sphère familiale, du moins dans le Sud Touraine.

Mais quid de mes familles nombreuses ? Celle de François Jourdin (sosa 988) et Anne Rousset (sosa 989) et leurs 18 enfants, originaires du Berry (actuelle Indre), ou celle de Jean Cimetière (sosa 786) et Anne Bellebeau (sosa 787), originaires du Poitou (actuelle Vienne) ?
Pour aller directement aux conclusions, prenez le raccourci [ici]
.

Famille 1, les Jourdin (Berry)

François (sosa 988) est le fils de Louis Jourdin et Claude Manceau. Je ne lui connais qu’une sœur, Magdeleine.
Anne (sosa 989) est la fille de Pierre Rousset et Marie Fleury. Elle a 10 frères et sœurs consanguins (Marie (1678-1678), Marie (1680), Pierre (1683), André (1685-1685), Anne (1686), Jean (1688-1691), Jeanne (1689), Marie (1690), Catherine (1691), Françoise (1694)) et 12 frères et sœurs germains.
Ensemble, François et Anne ont 18 enfants. Mais comment ont-ils choisi les prénoms de leur nouveau-nés ?

Les enfants
– Louis (1712), p : Louis Jourdin, fermier de la cour, m : Marie Fleury.
Louis, premier fils, porte le prénom de son GP paternel et celui de son parrain. Je pense que les 2 Louis sont en fait le même Louis, le GP paternel. Ainsi sa marraine, Marie Fleury, pourrait être sa GM maternelle.
– Marie (1714), p : Jean Brossier, m : Marie Rousset.
Marie, 1ère fille, porte le prénom de sa GM maternelle et de sa marraine (une parente ? sa tante ?).
– Pierre (1715), p : Pierre Rousset marchand, m : Anne Rousset femme de Jean Brossier fermier du prieuré. Anne est la fille de Pierre et Marie Rivière ; elle est la tante du baptisé.
Pierre, 2è fils, porte le prénom de son GP maternel et de son parrain (qui est probablement un parent).
– Sylvain (1716), p : Etienne Guerard, m : Marie Rousset fille de Pierre Rousset, fermier du Landais.
Sylvain est le prénom d’un oncle maternel.
– Anne (1718), p : François Guillot maître tailleur d’habits, m : Françoise Rousset, femme de Jean Azan. Françoise est la fille de Pierre Rousset et Marie Rivière donc la tante du baptisé (sœur consanguine de sa mère).
Anne, 2è fille, porte le prénom de sa mère.
– François (1720), p : Nicolas Rousset fils de Pierre Rousset fermier du Landais, m : Françoise Trotignon femme de Pierre Rousset fermier de Veuil. Pierre de Veuil est le fils de Pierre et Marie Rivière, lui et sa femme sont donc les oncle et tante du baptisé. Une autre fille de Pierre Rousset du Landais était déjà la marraine d’un enfant du couple Jourdin/Rousset.
François porte le prénom de son père (et le prénom masculinisé de sa marraine). Il est le 4è enfant du couple.
– Etienne (1721), p : Pierre Rousset marchand, m : Marie Brossier, fille de Jean Brossier fermier du prieuré. Marie est la cousine germaine du baptisé.
Pas d’Etienne dans la famille proche.
– Angélique (1722), p et m : Louis et Marie Jourdin, frère et sœur de la baptisée.
Pas d’Angélique dans la famille proche.
– Joseph (1724), p : François Rousset fermier du Landais oncle maternel, m : Françoise Guimard. 
Joseph n’est pas un prénom issu du cercle familial.
– Jacques Joseph (1725), p : Joseph Trotignon, m : Geneviève Rousset (sa tante maternelle ?).
Jacques Joseph porte le prénom de son
frère et de son parrain
– Marie Jeanne (1727), p : François Sousse… baillif, m : Marie Darnault femme de Pierre de Rousset fermier de la Belonière. Pierre est le fils de Pierre Rousset et Marie Fleury, donc l’oncle paternel du baptisé.
Marie Jeanne porte le prénom de sa
marraine / tante.
– Madeleine (1728), p : Pierre Jourdin frère, m : Marie Jourdin sœur.
Madeleine porte le prénom de sa
tante paternelle.
– Jean Benjamin (1730), p : Jacques Trotignon marchand, m : Catherine Rousset fille de Pierre Rousset fermier de Veuil.
– Jeanne (1732), p : François Foussedoire baillf de Villegongis, m : Marie Darnault femme de Pierre rousset fermier de la Belonnière. Marie était déjà la marraine d’un enfant du couple Jourdin/Rousset ; elle est la tante par alliance de la baptisée.
jeanne porte le prénom d’une
tante.
– Georges (1734), p : Georges Pichet, m : Madeleine Loquin femme de Pierre Rousset fermier de Veuille (Veuil ?). Pierre est le fils de Pierre Rousset et Marie Rivière (frère consanguin de la mère du baptisé) donc le cousin germain du baptisé.
Georges porte le prénom de son parrain.
– Martial (1736), p et m : François et Anne Jourdin, ses frère et sœur.
Martial n’est pas un prénom issu de la famille proche.
– Etienne (1736), p et m : Etienne et Angélique Jourdin, ses frère et sœur
Etienne porte le prénom de son parrain / frère.
– Michel (1740), p et m : Sylvain et Anne Jourdin, des frère et sœur.
Michel n’est pas un prénom issu de la famille proche.

Le prénom du GP paternel, celui du GP maternel, celui du père, celui de la GM maternelle, celui de la mère sont donnés à un des enfants du couple. Le prénom de la GM paternel, Claude, n’est pas attribué.
Geneviève, prénom d’une tante maternelle, n’est pas donnée. Idem pour Sylvestre, Antoine et Nicolas, oncles maternels.
Les trois derniers enfants ont pour parrain et marraine leur frère et sœur, ainsi qu’un autre plus âgé, trois enfants ont pour parrain et marraine un oncle ou une tante, un autre, un cousin.
Qu’ils soient de la famille ou non, seulement 7 parrains et marraines laissent leur prénom à l’un des 18 enfants du couple. Ce chiffre est à temporiser car parmi les 7 parrains et marraines, 4 ont un prénom identiques à celui d’un membre de la famille proche et 2 sont à la fois parrain / marraine et parent proche.
NB : j’entends par parent proche, les mère et père, GM, et GP, frères et sœurs, oncles et tantes, cousins germains, ceux dont on peut supposer qu’ils côtoient les parents du baptisé.

Famille 2, les Cimetierre (Poitou)

Jean Cimetierre (sosa 786) est le fils d’Anthoine et Françoise Feumolant. Il est l’aîné de quatre enfants, Louis, Marie et Roch.
Anne Bellebeau (sosa 787) est la fille de Pierre et Marie Jolly. Elle a sept frères et sœurs, Marie, Joseph, sans nom, Françoise, Anthoine, Anthoinette, Jean.
Ensemble, ils ont 16 enfants. La famille est originaire de la Vienne.

Les enfants
– Anne (1703), p : Joseph Belebeau, m : Anne Simetiere
Anne porte le prénom de sa mère et de sa marraine.
– Marie (1705), p : André Dupont, m : Marie Simetière.
 Marie porte le prénom de sa GM maternelle et de sa marraine.
– Jean (1707), p : Jean Dasault, m : Marie Belebeau
Jean porte le prénom de son père, de son parrain et d’un oncle maternel.
– François (1708), p : François Papineau, m : Jeanne Saget
François porte le prénom de son parrain, le prénom masculinisé de sa mère.
– Louis (1709), p : Louis Semetiere, m : Françoise Belebeau
Louis porte le prénom de son parrain, d’un oncle paternel.
– Antoine (1711), p : Jean Beletbeau, m : Catherine Gaullie ?
Antoine porte le prénom de son GP paternel, d’un oncle maternel.
– Louis (1713), p : Jean Desbordes, m : Marie Saget
Louis porte le prénom d’un oncle paternel. 
– Jeanne (1714), p : Jean De Benet, m : Jeanne Olivié
Jeanne porte les prénoms de son parrain et sa marraine, le prénom de son père féminisé, 
– Pierre (1716), p : Pierre P., m : Jeanne Dillo
Pierre porte le prénom de son GP maternel, de son parrain.
– Françoise (1717), p : Jean P., m : Anne Simetière
Françoise porte le prénom de sa GM paternelle, d’une tante maternelle.
– Pierre (1719), p : , m : Pierre Gaultier, m : Marie Dusouhe
Pierre porte le prénom de son GP maternel et de son parrain.
– Marianne (1720), p : Jean Dupont, m : Marianne Desmieurs ?
Marianne porte le prénom de sa marraine.
– Madeleine (1722), p : Pierre Carzant, m : Marie Simetière
Pas de Madeleine parmi les prénoms de la famille proche.
– Jeanne (1724), p : Jean Simetière, m : Jeanne Desavault
Jeanne porte les prénoms de son parrain et sa marraine, d’une sœur aînée.
– Antoinette (1726), p : Gabriel Decauchet, m : Jeanne Jacquet
Anthoinette porte le prénom d’une tante maternelle, le prénom féminisé de son GP paternel.
– Joseph (1727), p : François Antoinne Dupont, m : Madelaine Quinteneau
Joseph porte le prénom d’un oncle maternel.

Chez les Cimetière, les baptisés prennent les prénoms du père (1er fils), de la mère (1ère fille), du GP paternel (4è fils), du GP maternel (7è fils), de la GM paternelle (4è fille), de ma GM maternelle (2è fille). Les prénoms des parrains/marraines sont donnés à dix d’entre eux, mais dans cinq cas, le prénom est le même que celui du père, de la mère, ou de l’un de quatre grands-parents. Trois oncles ou tantes, laissent leur prénom au baptisé sans que ce prénom soit associé à une autre personnes (parrain/marraine, parents, grands-parents…). Un prénom n’est pas issu du cercle familial.
Il y a beaucoup de Simetière et de Bellebeau parmi les parrains et marraines. Je n’ai pas établi de parentés mais je pense qu’elles existent.

Famille 3, les Bouty (Berry)

Sylvain Bouty (sosa 1718) est le fils d’Estienne et Marie Davenat. Il a au moins un frère, Jean.
Anne Chaudron (sosa 1719) est la fille de Vincent et Renée Botin. Elle a probablement quatre frères et sœurs, Marie, Françoise, sans nom, Jean.
Ensemble, Sylvain et Anne ont 15 enfants.

Les enfants
– Jeanne (1673), p : Jean Chaudron, m : Jeanne (Nevers ?).
Jeanne porte le prénom de sa marraine et de son parrain.
– Sylvain (1675), p : Sylvain, m : Marie Bouti
Sylvain (1er fils) porte le prénom de son père et de son parrain.
– Marie (1677), p : Sylvain P., m : Marie Leziel dite Lafontaine
Marie (2è fille) porte le prénom de sa GM paternelle, de sa marraine et d’une tante maternelle.
– Marie (1679), p : André (Jopy ?), m : Marie Barbon
Marie porte le prénom de sa GM paternelle, de sa marraine, d’une tante maternelle et de sa sœur aînée.
– Françoise (1680), p : Jacques, m : Françoise Barbon.
Françoise porte le prénom de sa marraine et d’une tante maternelle.
– Marguerite (1681), p : Claude Renault, m : Charlotte Camelin
Pas de Marguerite dans les prénoms familiaux.
– Marie (1682), p : François, m : Marie Chaudron
Marie porte le prénom de sa GM paternelle, de sa marraine, d’une tante maternelle et de deux sœurs aînées.
– Estienne (1685), p : Etienne Lebauf bourrelier, m : Marie Coutant
Etienne (2è fils) porte le prénom de son GP paternel et de son parrain.
– Pierre (1686), p : Pierre Labanne, m : Marie Audon
Pierre porte le prénom de son parrain.
– Jean (1688), p : Jean L. maréchal, m : Marie Chaudron
Jean porte le prénom de son parrain et celui d’oncles paternel et maternel
– Esmé (1689), p : Esmé Sebilleau, m : Françoise
Esmé porte le prénom masculinisé de sa mère et celui de son parrain.
– Anne (1692), p : Sylvain Boutet, m : Anne Claudroune
Anne (7è fille) porte le prénom de sa mère et de sa marraine.
– Anne (1694), p : Sylvain Valière, m : Marie Bouty
Anne porte le prénom de sa mère et de sa sœur.
– Catherine (1698), p : Estienne Penissart, m : Marguerite Chabot
Catherine n’est pas un prénom issu des prénoms familiaux.
– Aimée (sans date) : peut-être mauvaise lecture du prénom de ma part, Aimée est peut-être Anne. 

Les prénoms du père (1er fils), de la mère (7è fille), de la GM paternelle (2è fille), GP paternel (2è fils) sont donnés aux nouveau-nés mais pas ceux des grands-parents maternels. Onze fois le prénoms du parrain ou de la marraine est donné mais parmi ces onze fois, sept fois le prénom est aussi celui d’un membre de la famille. Deux prénoms féminins ne sont pas issus du cercle familial.
Plusieurs Bouti sont cités parmi les parrains et marraines. Des potentiels membres de la famille.

Famille 4, les Delanoue (Anjou)

Pierre Delanoue (sosa 2862) est le fils de Pierre et Urbanne Veteau. Il a quatre frères et sœur, Urbanne, Jean, René Guillaume. Avec sa première épouse, il a quatre enfants, René, Anne, Louise, Pierre.
Louise Tessier (sosa 2863) est la fille d’Estienne et de Louise Lemesle. Elle a six frères et sœurs, Estienne, Estienne, Estienne, Martine, René, Thomas.
Ensemble, Pierre et Louise ont 10 enfants.

Les enfants
– Elisabeth (1682), p : René Farouelle l’aîné, m : Elisabet Hurtelou
Elisabeth porte le prénom de sa marraine
– Jean (1684), p : Jean … sieur du Maisy rouge ?, m : Louise Bureau ?
Jean porte le prénom du son parrain et d’un oncle paternel.
– Urbanne (1685), p : Thomas Tessier, m : Urbanne
Urbanne porte le prénom de sa GM paternelle et d’une tante paternelle.
– Louise (1686), p : Maître Thomas Foucher sieur de la Huttey ?, m : Louise Boureau femme de maître Barthélémy Perrochon.
Louise porte le prénom de sa mère, de sa GM maternelle et de sa marraine.
– Anne (1687), p : Pierre Janot ? le jeune, m : Anne Delanoue
Anne porte le prénom de sa marraine et d’un sœur aînée.
– Martine (1689), p : Estiesne Boyer, m : Anne Delanoue
Martine porte le prénom d’une sœur aînée.
– Marie (1690), p : René Rable ?, m : Marie Bureau
Marie porte le prénom de sa marraine.
– Perrine (1691), p : Pierre Delanoue, m : Perrine Belluard
Perrine porte le prénom de sa marraine.
– Jeanne (1693), p : Pierre Douaut maître chirurgien, m : Anne Foucher
Jeanne ne porte pas le prénom de personnes proches.
– Pierre (1700), p : François Hardouin, m : Louise Delanoue
Pierre porte le prénom de son père et son GP paternel, d’un oncle paternel.

Le prénom du père et du GP paternel est donné au 2è et dernier fils du couple, tandis que le 1er fils porte le prénom de son parrain. Le prénom de la GM paternelle à la 2è fille, celui de la mère et de la GM maternelle à la 3è fille, la 1ère fille porte le prénom de sa marraine. Six enfants portent le prénom de son parrain ou sa marraine mais parmi ces six, trois sont aussi le prénom d’un parent proche (1 pour la mère, 2 pour des oncles ou tantes). Le prénom du GP maternel n’est pas donné.
On retrouve plusieurs Delanoue et Tessier parmi les parrains et marraines. Probablement que certains sont apparentés.

Famille 5, les Caradeau (Touraine)

René Caradeau (sosa 906) et Antoinette Quantin (sosa 907)
René est le fils de François et Aimée Cartier. Il a quatre frères et sœurs, François, Estiennette, René, Charles.
Antoinette est la fille de Jacques et Catherine Courtault. Elle a deux frère et sœur, Catherine et François.
Ensemble, ils ont 14 enfants, Françoise, Marie, René, Anthoine, René, Anthoine, Jean, René, Catherine, François, Anne, René, Jacques, Marie (sosa).

Les enfants
– Françoise (1684), p : François Caradeau, m : Charlotte Thomas
Françoise porte le prénom féminisé de son GP paternel, d’un oncle paternel, et de son parrain.
– Marie (1686), p : Estienne Garrand, m : Noëlle Pinaudier.
pas de Marie dans la cercle familial proche.
– René (1687), p : François Voisine, m : Charlotte Thomas.
René porte le prénom de son père, d’un oncle paternel.
– Anthoine (1688), p : Antoine Delalande, m : Marie Jersand.
Antoine porte le prénom masculinisé de sa mère.
– René (1688), p : Jean Girard, m : Anne Goubeau.
René porte le prénom de son père, d’un oncle paternel et d’un frère aîné.
– Anthoine (1689), p : Antoine Archambault, m : Maturine Boutier.
Antoine porte le prénom masculinisé de sa mère, celui d’un frère aîné.
– Jean (1692), p : Jean Girard, m : Perrine Gasnault.
Jean porte le prénom de son parrain.
– René (1693-1693), p : Antoine De La Lande, m : Marie Girard
René porte le prénom de son père, d’un oncle paternel et de 2 frères aînés.
– Catherine (1697), p : René Liger, m : Marie Gersand.
Catherine porte le prénom de sa GM maternelle et d’une tante maternelle.
– François (1699), p : François Bariller, m : Catherine Adam.
François porte le prénom de son GP paternel et de son parrain.
– Anne (1701), p : Pierre Jalvaie, m : Marie Courton.
Le prénom d’Anne n’est pas issu de la famille.
– René (1702), p : Jean Cholet, m : Françoise Prou
René porte le prénom de son père, d’un oncle paternel et de 3 frères aînés.
– Jacques (1705), p : François Caradeau, m : Anne Jaleau.
Jacques porte le prénom de son GP maternel.
– Marie (1694), p : Anthoine Ansault, m : Marie Jalleau.
Marie porte le prénom de sa marraine et d’une sœur aînée.

Le premier fils porte le prénom du père, le 7 fils, celui du GP paternel, le 9è fils, celui du GP maternel. Le prénom de la GM maternelle est donné à la 3è fille, celui de la GM paternelle, Aimée, n’est pas donné. Le prénom de la mère est donné si l’on accepte que ce soit son prénom masculinisé. Deux parrains ont laissé leur prénom à leur filleul, aucun marraine ne l’a fait.

[ici] Vous êtes arrivés. Pour repartir là où vous étiez, suivez la flèche.

Ce troisième volet confirme que mes ancêtres donnaient préférentiellement leurs prénoms (père et mère) à leurs enfants et souvent aux premiers nés, sauf en Touraine où c’est moins vrai. Très souvent, ils donnaient également le prénom du GP paternel (2è et 4è nés), et celui de la GM paternelle (2è et 4è nées), sauf en Touraine, où c’est moins vrai. Le prénom de le GM maternelle n’est pas toujours donné mais mieux placé (2è et 3è nées) dans l’ordre des naissances que celui de la GM paternelle (2è et 4è nées) sauf en Touraine, où c’est moins vrai. Le prénom du GP maternel est le moins donné, et l’est souvent aux derniers de la fratrie (6è nés et suivants), même en Touraine, où cela se vérifie. 
Quant aux parrains et marraines, si leurs prénoms sont assez souvent donnés aux baptisés, ce sont souvent les mêmes que celui d’un GP, d’une GM ou d’un oncle/tante. Alors, les parents ne faisaient-ils pas d’une pierre deux coups en mettant en avant un parrain/marraine qui avait le même prénom qu’un membre de la famille ? Je trouve que la question peut se poser. Il semble que la Touraine accorde moins d’importance aux parrains/marraines puisque chez la famille Caradeau, seuls 3 parrains/marraines ont laissé leurs prénoms aux 14 enfants du couple pris en exemple. Pour le Berry, on arrive aux chiffres de sept sur dix-huit pour la famille Jourdin et onze sur quinze pour la famille Bouty. Le Poitou se rapproche des chiffres du Berry avec une proportion de dix sur seize, tandis que l’Anjou est au milieu avec une proportion de six pour dix.

Je vais essayer d’analyser les prénoms sur plus de familles et sur plus de territoires et créer une infographie, plus parlante que des mots.

Mise à jour du 22 août 2021
voir l’article de Tony Neulat, ici.

Publié dans Généalogie

Comment mes ancêtres ont choisi les prénoms de leurs enfants (2è partie)

J’ai la pression ! Le premier article de la série, Comment mes ancêtres ont choisi les prénoms de leurs enfants (ici), a eu 834 vues en une seule journée. Vais-je être à la hauteur pour ce second opus ?

Dans le premier article, j’ai traité la question des prénoms du point du vue des liens familiaux. Pour que mon humble analyse ait du sens, je vais reprendre les mêmes branches et voir quels sont les liens avec les prénoms de parrains et marraines. Comme d’habitude, la première partie sera un peu rébarbative alors, vous pouvez faire un petit saut de puce en cliquant [ici]

Famille 1, les Brosseau

G12
René Brosseau (sosa 3664) et Jeanne Ensault (sosa 3665)

Ils ont 6 enfants identifiés : Jehan (p : Claude / m : Mauricette ?), Basile (p : Jehan / m : Marguerite), Toussaint (p : Jehan / m : Suzanne ?), René (p : Louis / m : Catherine), Claude (sans date) et Léonard (sosa, p : Martin / m : Marguerite).
Parrains et marraines : 0/5

G11
Léonard Brosseau (sosa 1832) et Jeanne Guilloteau (sosa 1833)
Léonard (1648-1710) est le fils de René Brosseau et Jeanne Ansault, et Jeanne (1656-1727) est la fille d’Urbain Guilloteau et Catherine Cristofleau.
Ils ont 5 enfants identifiés : Joseph (sosa, p : Charles, fils de notaire / m : Jeanne fille de notaire), Marie (p : Jean / m : Marie), René (p : René / m : Anne), Léonard (p : Jehan / m : Jacquette), François (p : François / m : Anne).
René a un parrain et un GP paternel qui ont le même prénom. Qui le transmet, le GP ou le parrain( * ) ?
Parrains et marraines : 3( * )/5

G10
Joseph Brosseau (sosa 916), laboureur, et Marie Denis (sosa 917)

Joseph Brosseau (1682-1732) est le fils de Léonard Brosseau et Jeanne Guilloteau, et Marie Denis (1689-1746) et la fille de Claude Denis et Marie Mariau.
Ils ont 12 enfants identifiés : Marie (sans date), Madeleine (p : Léonard Brosseau / m : Madeleine Denis), Catherine (p : Pierre Denis / Catherine Picou), Joseph (p : Jacques Brosseau/ m : Anne Brosseau), Mathurin (p : Mathurin Brosseau / m : Marie Picou), Jacques (p : Anthoine Guérin / m : Anne Brosseau), Maurice (p : Maurice / m : Françoise), René (sosa, p : Jean / m : Catherine), Léonard (p : Antoine / m : Madeleine Brosseau), Jean (sans date), Anne (p : Joseph Brosseau, m : Catherine Brosseau, frère et sœur), Pierre (sans date).
Parrains et marraines : 3/9

G9
René Brosseau (sosa 458), laboureur, et Marguerite Fourmiau (sosa 459
)

René (1725-1793) est le fils de Joseph et de Marie Denis, et Marguerite (1726-1799) est la fille d’André et Marguerite Ensault.
Ils ont huit enfants identifiés : Marguerite (p : Pierre Guibert / m : Jeanne Guibert), René (sans date), Claude (sans date), Joseph (p : Nicolas Guibert / m : Anne Guérin), Léonard (p : Léonard Brosseau / m : Madeleine Guibert), Anne (p : André Angelard / m : Jeanne Brosseau sœur), Pierre (p : Pierre Gibert, laboureur / m : Françoise Guérin, femme d’Alexandre Chantereau, laboureur), Jacques (p : Jacques Brosseau oncle / m : Madelaine Fremondeau).
Parrains et marraines : 2/6

Les Brosseau me permettent de dire que les parrains et marraines n’ont pas forcément laissés leur prénom à leur filleul. En revanche, les parrains et marraines étaient fréquemment des parents et même souvent des frères et sœurs.

Famille 2, les Fourmiau

G13
Léonard Fourmiau (sosa 7344) et Catherine Anguille (sosa 7345)

Léonard Fourmiau (sosa 7344) est le fils de Pierre, et Catherine Anguille (sosa 7345) est la fille de Guillaume et Jacquette Devault.
Ils ont 2 enfants, André (p : Jehan / m : Marguerite) et Catherine (p : René / m : Andrée).
Parrains et marraines : 0/2.

G12
André Fourmiau (sosa 3672), et Marguerite Freslon (sosa 3673)

André Fourmiau est le  fils de Léonard Fourmiau et Catherine anguille.
Ils ont 3 enfants, André (p : Mathurin / m : Catherine), Pierre (p : Mathurin / m : Marguerite) et Léonard (sosa, p : Jehan Lecourt / m : Marguerite Chantereau).
Parrains et marraines : 0/3

G11
Léonard Fourmiau (sosa 1836) et Jeanne Barault (sosa 1837)

Léonard Fourmiau (1671-1731) est le fils d’André et Marguerite Freslon, et Jeanne Barault (1777-1737) est la fille de Nicolas et Jeanne Barault.
Ils ont 5 enfants, André (sosa, p : Louis Boutier / m : Marie Baraux, fille de Nicolas Baraux et Jeanne Rolant. Marie est la tante du baptisé.), Marie (p : Louis Anguille, fils de Sylvain Anguille et Françoise Fourmiau. Françoise Fourmiau est la fille de Léonard et Marguerite Freslon. Le parrain est donc le cousin du baptisé / m : Marie Bréchot), Léonard (p : Pierre Bou / m : Jehanne Jaunain fille de Pierre Fourmiau), Jeanne (p : L. Bedoit oncle / m : Jehanne Barrault Lalande fille de Nicolas Barrault et Jeanne Frelon. Par déduction, L. Bedoit est Louis Bedoit époux de Marie Barrault. Les parrain et marraine sont donc un oncle et une tante), Michel (p : André Fourmiau frère / m : Renée Fourmiau fille de Pierre et Jehanne Germain).
Parrains et marraines : 2/5

G10
André Fourmiau (sosa 918) et Marguerite Ansault (sosa 919)
André Fourmiau est le fils de Léonard et de Marguerite Freslon, et Marguerite Ansault (1689-1747) est la fille de Claude et Anne Guibert.
Ils sont 3 filles, Marie (p : Léonard Fourmiau fils de Léonard et Jeanne Barrault. Le parraine est donc un oncle paternel / m : Anne Ansault fille de Claude et Anne Guibert. La marraine est une tante maternelle), Marguerite (sosa, p : Pierre RICHARD / m : Jeanne Barros femme de Léonard Fourmiau. La marraine est la GM paternelle du baptisé) et Jeanne (p : Etienne Renard fils de François et Marie Ansault. Marie Ansault est la fille de Claude et Anne Guibert. Le parraine est donc un cousin germain du baptisé / m : Jeanne Fourmiau).
Parrains et marraines : 0/3

G9
Marguerite Fourmiau (sosa 459) et René Brosseau (sosa 458), laboureur
Marguerite Fourmiau (1726-1799) est la fille d’André et Marguerite Ansault, et René Brosseau (1725-1793) est le fils de Joseph et Marie Denis.
Ils sont 8 enfants, Marguerite (p : Pierre Guibert / m : Jeanne Guibert), Joseph (p : Nicolas Guibert / m : Anne Guérin), Léonard (p : Léonard Brosseau / m : Madeleine Guibert), Anne (p : André Angelard / m : Jeanne Brosseau sœur), Pierre (p : Pierre Gibert laboureur / m : Françoise Guérin femme d’Alexandre Chantereau laboureur), Jacques (p : Jacques Brosseau laboureur oncle / m : Madeleine Frémondeau), René (sans date), Claude (sans date).
Parrains et marraines : 3/6

Comme pour les Brosseau, les Fourmiau n’ont que peu donné les prénoms des parrains et marraines à leurs enfants mais on souvent choisit les parrains et marraines parmi les membres de la famille.

Famille 3, les Guibert

G13
Jehan Guibert (sosa 7296 et 7356) et Renée Dreux (sosa 7297 et 7357)

Ils ont 2 enfants, Antoine (p : Anthoine Plantin / m : Mathurine femme de Jacques Guybert. S’agit-il de Mathurine Fourmiau ?) et Marie (p : René / m : Jeanne Bullot femme Anthoine Guibert).
Parrains et marraines : 1/2

G12
Anthoine Guibert (sosa 3648 et 3678) et Marguerite Hardouin (sosa 3649 et 3679)

Anthoine Guibert (°1612) est le fils de Jean et de Renée Dreux, et Marguerite Hardouin (1629-1681) est la fille de Charles et Catherine Dupuy.
Ils ont 13 enfants, Jean (p : Jehan / m : Marie), Charles (p : Pierre fils de Simon Ensault, m : Catherine fille de maître Charles Hardouin notaire royal. La marraine est la tante du baptisé), Marguerite (p : Charles fils de Jean Lambert / m : Mathurine Guinebault), Antoine (p : René / m : Renée), Claude (p : Claude / m : Jeanne), Françoise (p : Charles / m : Marie), René (sosa, p : René Texier marchand/ m : Renée L.), Catherine (p : Michel, sergent / m : Jeanne), Marie (jacques / m : Marie), Antoine (Gilles, notaire / Jeanne), Jacques (1665-1670), Anne (sosa), Charlotte (p : Jacques fil de maître Antoine Guinebault / m : Marguerite Guibert sœur).
Remarques : Jean, petit-fils de Jean, a pour parrain Jean, fils de Charles Hardouin, notaire. Or, Marguerite, la mère, est la fille de Charles Hardouin, notaire, donc Jean, le parrain, est vraisemblablement le frère de la mère donc l’oncle maternel de l’enfant.
Claude a pour parrain le vicaire de la paroisse et pour marraine la femme d’un notaire
Bien que les parrain et marraine soient des personnages importants, ils ne donnent pas leur prénom au baptisé.
René a pour parrain et marraine René et Renée, mais Renée est aussi le prénom de sa GM paternelle. Donc la baptisée porte-t-il le prénom de sa GM ? Les parrain et marraine ont-ils pu être choisi pour leur prénom plutôt que leur prénom donné au baptisé ? Une pierre, deux coups
Parrains et marraines : 4(*)/13

G 11
René Guibert (sosa 1824) et Jeanne Missire (sosa 1825)
René Guibert (°1657) est le fils d’Antoine et Marguerite Hardouin et Jeanne Missire (1658-1684) est la fille de Martin et Jeanne Bruneau.
Ils ont 3 enfants identifiés, François (p : maître Gilles Maingault notaire royal / m : Marie Conseil, femme d’Ambroise Bruneau maître chirurgien), René (sosa, p : Charles fils de maître Gilles Maingault notaire royal / m : Jeanne fille de maître Anthoine ), Jean (p : mr Claude Guibert / m : Marie fille de mr Martin Missire).
Parrains et marraines : 0/3

G10
René Guibert (sosa 912) laboureur et Marie Tuffeau (sosa 913)
René Guibert (1683-1738) est le fils de René et Marguerite Hardouin, et Marie Tuffeau (°1687) est la fille de Jacques et Marie Painchault.
Ils ont 4 enfants identifiés, Jacques (sosa, p : maître Jean Cosson le jeune marchand cierger / m : Marie Cosson), Marie (p : Anthoine Tourtault le jeune / m : Perrine Breton), René (sans date), Claude (p : Claude Guibert / m : Louise Thuffeau).
Claude Guibert et Louise Thuffeau sont-ils apparentés à leur filleul ? Probablement, mais pour l’instant, rien ne me permet de l’affirmer.
Parrains et marraines : 1/3

G9
Jacques Guibert (sosa 456) laboureur et Marie Chollet (sosa 457)
Jacques (+1788) est le fils de René et Marie Tuffeau, et Marie Chollet est la fille de Claude et Anne Chollet.
Ils ont 11 enfants, Jacques (p : Claude Regnier laboueur / m : Marie Tuffeau veuve René Guibert. La marraine est la GM du baptisé), Marie (p : Martin Chollet / m : Marie Guibert. Martin Chollet et Marie Guibert sont-ils apparenté à leur filleul ? Peut-être mais la prédominance de ces patronymes sur la commune d’Artannes laisse planer une doute raisonnable.), Antoine (p : sieur Jean Branger, notaire et greffier / m : dame Marie Cosson femme du sieur François Martineau notaire royal et procureur), Magdelaine (p : Pierre Dubois laboureur / m : Madeleine Dessaché femme de Claude Guibert laboureur), Catherine (p : sieur François Martineau notaire royal et ancien procureur / m : dame Catherine Cosson femme épouse du sieur Jean Branger notaire de procureur), Martine (p : Claude Guibert laboureur oncle/ m : Marie Deniau veuve de François Lhomais Boulanger), Françoise (p : maître Charles Le Febure notaire et procureur / m : dame Françoise Fremondeau épouse de maître Pierre Mourruau notaire et procureur), Louis (p : Louis Besnier jardinier / m : Anne Chollet femme de Noël Chevalier. Anne est la fille de Claude et Anne Chollet. Elle est donc la tante du baptisé), Anne (p : Jacques Guibert frère de la baptisée / m : Anne Cristofleau), Pierre (sosa, p : sieur Pierre Lhommais maître boulanger / m : Jeanne Bassereau femme du sieur François Boulard), Henri (p : Pierre Chedepeau / m : Marie Guibert sœur).
Parrain set marraines : 7/11

G8
Pierre Guibert (sosa 228) laboureur et Marguerite Brosseau (sosa 229)
Pierre Guibert (1762-1841) est le fils de Jacques et Marie Chollet, et Marguerite Brosseau (1759-1834) est la fille de René et Marguerite Fourmiau.
Ils ont 5 enfants, Pierre (p : René Brosseau ayeul laboureur / m : Toinette Bassereau épouse du sieur Pierre Lhommais boulanger), Jacques (sosa, p : Maurice Jacques cousin germain / m : Anne Brosseau tante), sans nom, Thomas (p : Pierre Brosseau charron oncle / m : Magdelaine Guibert femme de Pierre Thiou tante de l’enfant), Marguerite (sans date).
Parrains et marraines : 0/3

G7
Jacques Guibert (sosa 114) et Catherine Blond (sosa 115) -> pas acte baptême à disposition
Jacques Guibert (1790-1867) est le fils de Pierre et Marguerite Brosseau, et Catherine Blond (1786-1832) est la fille de Pierre et Marie Moreau.
Ils ont 13 enfants, Jacques, Pierre, Thomas, Catherine (sosa), Marie, Sylvain, Joseph, André, Louise, Marguerite, Françoise, Désirée, Françoise.

G6
Catherine Guibert (56) et Jacques Bulot (sosa 57)-> pas acte baptême à disposition
Ils ont 2 enfants, Pierre (sosa) et Michel.

et

G11
Anne Guibert (sosa 1839) et Claude Ensault (sosa 1838)
Anne est la fille d’Antoine Guibert et Marguerite Hardouin, Claude est le fils de Claude et Julienne Gaultier.
Ils ont 7 enfants, Marie (p : Claude Guibert / m : Marie Gaultier. Marie est également le prénom d’une tante maternelle.), Marguerite (p : René Picou / m : Marie Guibert femme de Jean Colas. Marie Guibert est la fille d’Antoine et Marguerite Hardouin, donc la tante de la baptisée), Claude (p : maître Claude Ensault notaire / m : Françoise Latare femme de Gilles Mangot marchand. Claude est aussi le prénom du père et du GP maternel du baptisé( *), Pierre (p : Claude fils de Claude Guibert / m : Claude fille de Mr Claude Ansault notaire), Anne (p : Claude Ensault frère / m : Marie Ensault sœur), Jean (p : Mr Jean Cosset notaire / m : Catherine Mangot fille de Mr Gilles Mangot notaire royal. Jean est aussi le prénom d’un oncle paternel et d’un oncle maternel), Jeanne (ans date).
Parrins et marraines : 3(*)/6

Avec les Guibert, la proportion des prénoms des parrains et marraines donnés aux baptisés est plus importante, sans pour autant que cela soit le plus fréquent.

[ici] Vous êtes arrivés. Pour repartir là où vous étiez, suivez la flèche.

Bref, en ce qui me concerne, en Touraine, on privilégie les prénoms familiaux, gage de continuité, et si l’on choisit des parrain et marraine socialement importants, ces derniers ne laissent pas forcément, voire peu, leur prénom à leur filleul.

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Comment mes ancêtres ont choisi les prénoms de leurs enfants ? (1ère partie)

Sous l’Ancien Régime, le choix des prénoms est restreint. L’Eglise veille et exerce son contrôle, et les parents ne peuvent pas choisir n’importe quel prénom. Le Catéchisme du concile de Trente (1566) prescrit d’imposer à l’enfant baptisé « un nom qui doit être celui de quelqu’un qui ait mérité, par excellence de sa piété et de sa fidélité pour Dieu, d’être mis au nombre des Saints, afin que par la ressemblance du nom qu’il a avec lui il puisse être excité davantage à imiter sa vertu et sa sainteté ; qu’en s’efforçant de l’imiter il le prie, et qu’il espère qu’il lui servira de protecteur et d’avocat auprès de Dieu pour le salut de son âme et de son corps » . Pour faire court, les prénoms doivent faire partie du martyrologe chrétien. (source et pour en savoir plus : P. Daumas, Familles en Révolution, chapitre VI, Entre contrainte et liberté : le choix des prénoms.)

Pour choisir les prénoms de leur progéniture, nos ancêtres avaient plusieurs possibilités :
– donner leur propre prénom, dans un souci de continuité générationnelle. C’est pour cela que plusieurs frères et sœurs pouvaient porter le même prénom ou qu’on redonnait au nouveau-né le prénom d’un frère mort avant sa naissance.
– donner le prénom de leurs aïeux (ceux des grands-parents de l’enfant), pour la même raison que pour le prénom des parents,
– donner le prénom du parrain ou de la marraine de l’enfant,
– donner le prénom d’une personnalité de la paroisse (dans ce cas, ladite personnalité était souvent le parrain ou la marraine),
– donner le prénom d’un saint local, du saint du jour, Lire la suite de « Comment mes ancêtres ont choisi les prénoms de leurs enfants ? (1ère partie) »

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Les prémons pas du tout insolites de mes ancêtres (partie 2)

Après les prénoms pas du tout insolites des femmes de mon arbre, je vous présente les prénoms pas du tout insolites non plus de mes ancêtres hommes.

n°1, Pierre

118 Pierre composent ma lignée sosa, 374 se répartissent dans tout mon arbre.
Le prénom Pierre est un dérivé du substantif grec πέτρος  (petros) qui se traduit par « rocher » ou « roc » . Saint Pierre est un pêcheur appelé par Jésus pour prêcher la bonne parole. A l’origine, il s’appelle Simon, mais Jésus lui donne le surnom de Kephas, un nom araméen qui signifie Pierre. Il est le chef des douze apôtres. Il est considéré comme le premier pape. Il meurt crucifié la tête en bas en 64 sur ordre de l’empereur Néron. Le prénom Pierre est plébiscité dans les pays où le christianisme est implanté. Dès le VIIIe siècle, il connait un fort taux d’attributions. Sa popularité n’a jamais chuté dans l’Hexagone. (source : Figaro Madame)

Le prénom se trouve parmi mes ancêtres entre le 1er quart du XVIè siècle (Pierre Germain, sosa 3608) et 1956, date de décès de mon AGP.
Pierre Germain naît à une date inconnue, que je peux situer vers les années 1610. A une date inconnue, peut-être à la fin des années 1630, il épouse Michelle Robin, dont je ne connais pas la date de baptême. Ensemble, ils ont sept enfants nés entre 1641 et 1660. Il est déjà décédé le 10 février 1670, date du mariage de son fils et mon sosa, Pierre. Pierre père était laboureur.

n°2, Jean

J’ai 105 Jean dans ma lignée sosa et 348 dans mon arbre.
Le prénom Jean est rendu célèbre par deux figures bibliques. La première est celle de Jean le Baptiste, fils de Zacharie et d’Élisabeth, une cousine de Marie. Prédicateur en Palestine, il est, dans le Nouveau Testament, l’annonciateur de la venue du Messie. Il baptise Jésus dans le désert et dévoile à tous, son origine divine. La seconde figure biblique marquante est celle du frère de Jacques, Jean l’Apôtre, un des premiers disciples du Christ, auteur supposé du quatrième Évangile, de trois Épîtres et de L’Apocalypse. Il vécut jusqu’à plus de cent ans, en répétant ce qui fut son leitmotiv : « Aimez-vous les uns les autres. » (source : parents.fr)
Je vous ai déjà parlé de mon sosa 194, Jean Bonneau (voir ici). Mais je ne vous ai rien dit sur mon ancêtre Jean Thyer (sosa 2946). Jean naît au début du XVIIè siècle, vers 1610-1615 probablement. Il épouse une femme prénommée Catherine (sosa 2947). Je ne lui ai trouvé qu’une seule fille, Marie, née vers 1640, probablement en Maine-et-Loire. C’est gentillet comme informations mais pour mon ancêtre Jean Thyer, c’est approprié.

n°3, François

Sur les 237 François qui composent mon arbre, 74 appartiennent à ma lignée sosa.
Le prénom François est un dérivé du mot latin francus qui signifie « homme libre ».
Je me suis intéressée à la vie de François Picau lors du mois d’avril 2020. Mais celle de François Jourdin, mon sosa 988, mériterait aussi bien un article. François naît le 1er avril 1689 à Baudres (Indre) et meurt le 20 novembre 1749, dans la même commune à l’âge de 60 ans. La première « profession » que je lui connais est celle de fermier, qu’il exerce à Trée, commune de Baudres, dès 1712. Il reste fermier mais se déplace ensuite à Levroux, une paroisse limitrophe de Baudres, puis devient marchand, profession mentionnée dès 1728. Ce devait être un homme important de la communauté car régulièrement à partir de 1722, il est dit sieur de Montenay (lieu-dit dépendant de Baudres) et en 1773, lorsque son fils meurt, il est désigné comme bourgeois. Mais la vie un peu hors du commun de François ne s’arrête pas là. L’autre particularité de mon ancêtre est d’avoir eu 18 enfants, avec la même femme, Anne Rousset (sosa 989). De ce point de vue, c’est plutôt elle qui est extraordinaire. Au moins une de leur fille, Jeanne, meurt en bas-âge (1727-1730), neuf assistent à la sépulture de François et Michel (1740-1773), le benjamin, est baptisé sept jours après l’inhumation de son frère Etienne (1721-1740).

n°4, Jacques

J’ai 59 Jacques parmi mes ancêtres et 176 dans mon arbre.
Le prénom Jacques a donné plusieurs noms communs comme :
jacques, sobriquet donné anciennement aux paysans par les nobles et les bourgeois (d’où l’expression « faire le jacques »).
jacques : paysans révoltés lors de jacqueries et notamment les partisans de Jacques Bonhomme.
jacques : pince-monseigneur dans l’argot des voleurs.
jacques : pluriel de jacque, parfois orthographié jaque, désignant soit un vêtement de protection en usage au Moyen Âge, soit le fruit du jacquier.

Un jour, j’écrirai un article sur Jacques Luceau, mon sosa 3828, et ses enfants. En attendant, voici un petit résumé. Jacques Luceau se marie avec Jeanne Dalonneau. Contrairement à ce que l’on trouve sur certains arbres de Geneanet, le couple ne se marie pas le 27 juillet 1672 à St-Senoch (l’acte de mariage est celui d’un certain François P. (Porcher ?) et Perrine C., avec les signatures de J Lusseau et P Dallonneau). Ensemble, ils ont 11 enfants, dont Anne (1692-1750), ma sosa. Ils marient Anne le 23 novembre 1711 à St-Sénoch, avec Jean Bineau, fils d’Antoine et Madeleine Foussier. La famille Bineau est déjà une alliée puisque le 15 juillet 1704, Jacques et Jeanne avaient marié leur fils, Pierre, avec Marie Bineau, la fille d’Antoine de Madeleine. Et ils récidivent le 6 juin 1706 en mariant Marie avec Antoine Bineau, fils des mêmes.

n°5, René

Sur le 190 René de mon arbre, 57 sont des sosa.
Le prénom René trouve son origine dans le prénom romain « Renatus » provenant lui-même du latin renatus signifiant « né une nouvelle fois » . Pendant l’antiquité romaine, renatus faisait allusion à l’intronisation au culte de Mithra (mithraïsme). Après après le sacrifice d’un taureau, le taurobole, l’initié était alors déclaré renatus in aeternum. Plus tard, le prénom a été utilisé par les chrétiens en référence au sacrement du baptême (né un seconde fois grâce au baptême). (source : Wikipedia).
René Rotreau (sosa 6128), aurait pu être le premier d’une lignée de René Rotreau tisserand. En effet, René est tisserand au moins en 1644 et 1647. Son fils, René, mon sosa 3064, est texier en toile au moins en 1671, 1676 et 1680, son fils, René, mon sosa 1532, est tissier au moins en 1691 et 1693 puis laboureur.

n°6, Louis

J’ai 41 Louis parmi mes ancêtres et 165 dans tout mon arbre.
Avec le recul, Louis Livoireau (sosa 46), me fait rire. Il fait partie de ma lignée agnatique, celle avec laquelle j’ai commencé la généalogie et que j’ai remontée rapidement, avant de me tromper (voir ici). Louis naît le 19 juillet 1830 à Rillé (Indre-et-Loire). Il est le fils de Jean et Marie Guismoineau. Le 29 juin 1858, à Channay-sur-Lathan, il épouse Anne Fourrier (sosa 47, 1834-1907). Sur l’acte de mariage, il est dit que Louis est gagiste aux Haies. Je pensais que c’était un métier, celui de la personne en charge de l’entretien des haies de la commune. Et un jour, mon expérience de généalogiste m’a fait comprendre mon erreur : Louis était gagiste au lieu-dit les Haies. Avec la numérisation du cadastre, j’ai pu vérifier ma théorie. Non seulement les Haies est bien un lieu-dit de la commune de Channay (AD37, cadastre, Channay, section C1), mais je trouve Louis dans le recensement de 1856 (AD37, Channay, recensement 1856, 6NUM5/055/005, vue 34). Est-ce que Louis était domestique au château des Hayes ? Peut-être. (pour en savoir plus sur le manoir des Hayes, voir ici, et ).

n°7, Antoine

J’ai 30 Antoine parmi mes sosa et 84 dans tout mon arbre.
Depuis 2019, j’ai pour projet de compléter les fratries de mes ancêtres. Après cela, j’espère mettre à jour les métiers de mes sosa. En effet, je n’ai pas toujours été appliquée dans le relevé des métiers de mes ancêtres et j’aimerais comprendre leur niveau de vie au travers leurs professions, voire, je voudrais faire la même analyse qu’Evelyne sur le déclassement social (voir ici).
Antoine Guibert, mon sosa 3648, est né le 21 décembre 1612 à Artannes (Indre-et-Loire). Il exerce le métier de marchand. Outre le fait que je ne sais pas quelles marchandises il vendait, le terme de marchand est assez vague pour désigner soit un « petit » marchand de campagne soit un gros marchand aisé. En ce qui concerne Antoine, il devait faire partie de la seconde catégorie car il épouse, le 13 février 1645 à Artannes, Marguerite Hardouin, la fille d’un notaire royal.

n°8, Etienne

J’ai 26 Etienne parmi mes ancêtres et 88 dans tout mon arbre.
Etienne est un dérivé du terme grec stephanos, qui signifie « couronné ». Saint Etienne est célébré pour être le premier martyr chrétien lapidé à Jérusalem pour ses convictions religieuses au Ier siècle. C’est au cours du XVIIe siècle que le prénom Etienne est apparu en France.
Etienne Texier (sosa 11452), épouse Michelle Houslin le 22 novembre 1627 à Restigné (Indre-et-Loire). L’acte de mariage est particulièrement intéressant car il est précédé de l’acte de fiançailles.
« Le huictiesme jour de novembre mil
six cent vingt et sept jé fiencé pierre
texier de la paroisse de benays avec
michelle houslin veufve de deffunct
loys brun de notre paroisse […]
et le vingt et deuxiesme jour dud moys
de novembre aud an jé espouzé led
pierre texier de la paroisse dud benays
avec lad michelle houslin […] »

n°9, Michel

Parmi les 65 Michel de mon arbre, 23 font partie de mes sosa.
Michel Rabier (sosa 3840), fait partie des ancêtres sur lequel je ne sais rien, rien sur sa naissance, rien sur son mariage, rien sur son décès. Cependant, je sais qu’il épouse Marguerite SIMON, à Baudres, vers novembre 1664. En effet, le curé de Valençay a eu le bonne idée de noter dans les registres paroissiaux, qu’il avait accordé un certificat de recedo à son paroissien.
« Le 22e novembre jay delivré certificat a michel
Rabier de ceste paroisse pour aller espouzer a Baudre
marguerite Simon de laditte paroisse.« 
Et c’était une bonne idée car je n’ai pas (encore) trouvé le mariage à Baudres.

n°10, Charles

J’ai 24 Charles parmi mes ancêtres et 74 parmi mon arbre.
Mon ancêtre Charles Sanson (sosa 1418), né à la fin du XVIIIè siècle, époux d’une femme encore non identifiée, père de Marguerite (+1787), et encore un inconnu pour moi, au contraire de son homonyme parisien (1739-1806), bourreau de son état, exécuteur de Louis XVI.

LSF

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Les prénoms pas du tout insolites de mes ancêtres (partie 1)

Lors d’un Challenge AZ, j’évoquais les prénoms originaux de mes ancêtres, tels Bilienne, Ermel, Bénin, Pasques, Lucresse, Guillemine, et les autres (voir ici).
Mais ces prénoms restent marginaux au regard de la multitude de prénoms « classiques ». Voici les top 10 des prénoms les plus portés dans mon arbre et des ancêtres un peu particuliers qui les portent. Je commence par les femmes.

n°1, Marie

Il y a 610 Marie dans tout mon arbre dont 187 dans ma lignée sosa.
Marie est un prénom intemporelle que je trouve parmi mes ancêtres entre 1632, date du mariage de Marie Angevine, sosa 2949, et 1942, date du décès de mon AGM.

Le prénom Marie fait bien sûr référence à la Vierge Marie, la mère de Jésus Christ.
J’ai une ancêtre qui fait doublement référence à la Vierge, Marie Osnet (sosa 905) : 

1° par son prénom
2° par l’association de son prénom et de son nom, Marie Osnet, parfois écrit Marie Aunette. On devait donc prononcer le « t » final. Or, prononcé d’un seul trait, Marie Aunette donne marionnette (c’est comme mon ancêtre Jean Bonneau, sosa 194). Et le mot marionnette est dérivé de Marion, diminutif de Marie, et désignait à l’origine une petite figurine de la Vierge. (source : Wikipedia).
Je vous ai parlé de Marie lors du Challenge AZ 2019 (voir ici).

n°2, Anne

J’ai 250 Anne dans mon arbre dont 70 parmi mes ancêtres.
Bien qu’Anne soit un prénom épicène (féminin ET masculin), il n’est porté que par des femmes dans mon arbre.
Anne est un prénom hébraïque qui trouve son origine dans la Bible en la personne d’Hannah, la mère du prophète Samuel. Mais le plus souvent, il fait référence sainte Anne, à la mère de Marie, la GM du Christ.
La forme hébraïque masculine du prénom est Hanan, d’où Yohanan, qui a donné Jean, Jeanne et leurs variantes comme Johann dans certaines langues germaniques ou Ivan dans certaines langues slaves.
J’ai une ancêtre qui porte bien son patronyme SAINTE Anne, ma sosa 181.
Anne est la fille d’Urbain (1725-1789) et Marie Chevré (°1734). Elle naît le 28 août 1769 à Brain-sur-Allonnes (Maine-et-Loire), dix-sept ans après le mariage de ses parents. Elle est la dernière des 7 frères et sœurs. Deux de ses sœurs portent également le prénom Anne (je ne sais si elles sont toujours en vie au moment de la naissance d’Anne).
Quarante-quatre ans, jours pour jours après le mariage de ses parents, le 2 germinal an IV (10 avril 1796), Anne se marie à Brain, avec Julien Fontaine (1768-1824). Je leur connais trois enfants, Julien, Urbain, Maurice. Anne meurt relativement jeune, à l’âge de  40 ans, le 18 juin 1810, à Brain-sur-Allonnes (source : mariage de son fils Julien mais pas trouvé dans l’EC).

n°3, Jeanne

J’ai 93 femmes prénommées Jeanne dans ma lignée sosa sur les 283 que comporte mon arbre.
Le prénom Jeanne devient populaire dès le Moyen Âge, aux XIVe et XVe siècles. Pendant plusieurs siècles, il est le prénom féminin le plus répandu, avant de céder sa place à Marie. Néanmoins, Jeanne a figuré au palmarès des prénoms les plus attribués en France jusqu’au début des années 1900.
Rien d’original alors, à trouver, parmi mes ancêtres, des Jeanne ayant vécu il y a plusieurs siècles. Jeanne Rolland (sosa 3675) naît et meurt dans la seconde moitié du XVIIè siècle (1657-1693). Elle a 35 ans au moment de son décès. Je lui connais 3 filles, issues de son mariage avec Nicolas Barault, dont Jeanne, ma sosa, qui aura elle-même une fille prénommée Jeanne.
Jeanne Babin (sosa 5763) meurt en 1669, à l’âge de peut-être 60 ans. Mariée à Jean Orie, elle a 3 enfants identifiés, dont une fille prénommée Jeanne.

n°4, Catherine

Sur les 151 Catherine de mon arbre, 52 appartiennent à ma lignée sosa.
Voici un prénom dont la signification peut prêter à confusion. Dérivé du prénom féminin grec Aikaterinê, le prénom Catherine est rattaché au mot grec « katharos » qui signifie « pur » pour les catholiques. Cependant pour les protestants, ce prénom vient du mot grec « aikaterina » dérivé de « aikia » qui veut dire par contre « torture » ! On dit que ce prénom a été rendu célèbre par la martyre Catherine d’Alexandrie, la patronne des philosophes qui repose au mont Sinaï mais en France on le connait surtout pour Catherine de Médicis qui fut Reine de France.
Je vous parle de quelle Catherine ? Catherine Lebrun la Bretonne (sosa 163), Catherine Rousse (sosa 2895), Catherine Leblon la Tourangelle (sosa 115) ou Catherine Roy (sosa 505) dont 4 des 5 frères et sœurs meurent en bas-âge, Catherine Baron (sosa 113) mère d’un seul fils et morte à 30 ans, Catherine Cardinal (sosa 1991), mère de 10 enfants et morte à 37 ans ? (vous aurez noté que j’ai choisi mes Catherine aussi en fonction de leur patronyme).

n°5, Françoise

132 Françoise composent mon arbre, 41 composent ma lignée sosa.
Le prénom Françoise découle du prénom ancien Franciscus, lui-même apparenté au terme latin Franci qui signifie libre ou Franc. Durant l’époque contemporaine, ce prénom connaît son apogée dans les années 1950. Françoise est un prénom exclusivement français. Il est toutefois largement traduit en dehors de la francophonie en Ziska, Ciska, Francesca ou même Paquita.
Françoise Le Corre (sosa 87, 1774-1841), fille de Julien et Louise CHRISTEL, se marie avec Louis LE CORRE (sosa 86, 1739-1815). Je n’ai pas établi de lien de parenté entre eux. De plus, je ne leur connais que deux enfants, Louis et Marguerite, ma sosa. Il est plus que probablement que la fratrie soit plus importante car Louis meurt en 1803 à l’âge d’environ deux ans et Marguerite, ma sosa, née en 1817. Seulement deux enfants en 16 ans, c’est possible mais peu fréquent. Françoise est femme de labeur. Elle meurt le 2 janvier 1841, au village de Ker Avy, commune d’Elven, à l’âge de 66 ans.
Françoise Colin (sosa 487) est la fille de François et Françoise Gastebeld. Elle se marie avec Etienne Gastebled le 15 mars 1764 à Géhée (Indre). Je n’ai pas établi de parenté entre sa mère et son époux. Je ne connais ni la naissance ni le décès de Françoise. Avec Etienne, elle a six enfants entre 1766 et 180, dont Catherine, ma sosa.

n°6, Renée

J’ai comptabilisé 115 Renée dans mon arbre, dont 50 parmi mes ancêtres.
Parmi elles, il y a Renée Chignard (sosa 371), qui bénéficie d’une dispense de consanguinité avec son époux, Julien Chasles (sosa 370). Renée meurt le 6 octobre 1789 à Noyant (Maine-et-Loire), à l’âge de 70 ans, ce qui situe sa naissance vers 1719. Le 30 janvier 1747, à l’âge de 27 ans (cela confirme la date approximative de sa naissance), elle épouse, à Noyant, Julien Chasles, « lesquels Julien Chasles et Renée Chignard se trouvent parens du trois au quatre degré de consanguinité » .

n°7, Marguerite

J’ai 41 ancêtres prénommées Marguerite et 122 Marguerite dans mon arbre généalogique.
Le prénom Marguerite n’a pas de lien avec la fleur éponyme ; il vient du latin margarita qui signifie « pureté ». Présent à Rome au 1er siècle après JC, le prénom Marguerite est délaissé jusqu’au Moyen-âge où il fait son retour (d’abord en Ecosse, en Allemagne et en Grande-Bretagne, puis en France au XVè siècle). Marguerite reste populaire jusque dans les années 1920, avant de décliner définitivement.
Je ne résiste pas à l’envie de choisir Marguerite Deschamps, ma sosa 6135, pour illustrer ce prénom (Marguerite Deschamps, vous l’avez, le jeu de mots ?). Marguerite Deschamps meurt à Savigné-sur-Lathan (Indre-et-Loire) le 15 décembre 1697. A une date inconnue, elle épouse Jacques Varannes. De cette union, naissent au moins trois enfants entre 1647 et 1660, Marie, ma sosa, le 02 février 1647 à Savigné, Jeanne, le 17 avril 1652, et Jacques, le 08 octobre 1660.

n°8, Louise

J’ai 95 Louise dans mon arbre dont 25 ancêtres.
Louise est un prénom d’origine germanique qui tire ses origines dans le prénom germanique Hlodowig. Littéralement, Louis, et son équivalent féminin, signifie « glorieux combattant ». 
Longtemps porté en Angleterre et aux États-Unis, ce prénom était surtout porté dans les familles nobles et fortunées avant de s’étendre à toutes les classes de la société au XIXe siècle. Complètement délaissé après 1925, il connaît un nouvel élan à partir des années 80.

Louise Biget (sosa 1545), dont je ne connais quasiment rien, ni sa date de naissance, ni son lieu de naissance, ni même la date ou lieu de son mariage avec Daniel Chopin, pas plus que sa date ou son lieu de décès, apparaît pourtant pourtant dans les registres paroissiaux. Elle apparaît bien entendu (quoique) dans les actes de baptême de ses enfants, actes que je n’ai pas tous trouvés. Et elle apparaît surtout dans les registres pour avoir abjuré (AD86, Saint-Sauvant, 1681, vue 125). La famille abandonne-t-elle vraiment la RPR ? Pas si sûr : l’un de ses fils est baptisé 6 jours après sa naissance. Pas très catholique tout cela.

n°9, Perrine

Sur les 82 Perrine de mon arbre, 36 sont mes ancêtres.
Le prénom Perrine est dérivé du mot « pierre ».
Je serai bien embêtée si je devais vous parler de mon ancêtre Perrine Gaultier. Est-elle mariée le 31 mai 1631 à La Chapelle Blanche Saint Martin avec Claude Delommais ou avec Simon Orye ? Tout dépend si je parle de ma sosa 16167 ou de ma sosa 22871.
Le même problème se pose avec mon ancêtre Urbane Orie. L’une est ma sosa 2881, l’autre est ma sosa 11435.

 

n°10, Madeleine

Parmi mes ancêtres femmes, 26 sont prénommées. Cela peut paraître peu sauf au regard des 93 Madeleine qui composent mon arbre.
Madeleine désigne une pâtisserie qui tirerait son prénom de la cuisinière qui l’a inventée en 1755, Madeleine Paulmier. Pour d’autres, son nom viendrait du cadeau fait par une Madeleine aux pèlerins de Saint Jacques de Compostelle (un gâteau réalisé en se servant d’une coquille Saint-Jacques comme moule).
La Madeleine est aussi un hospice fondé et géré par des chrétiens dès les premières époques de la diffusion du judéo-christianisme oriental.
Au pluriel, les madeleines désignent un fer à plisser le linge.
Madeleine Tulasne (sosa 95) est la dernière de mes sosa à naître au XVIIIè siècle (20 décembre 1799) tandis que son mari, Pierre Fourrier (sosa 94) est le premier à être déclaré à l’Etat civil  (19 février 1794). Madeleine est la fille d’André et Anne Bodeau. Elle a quatre frère et sœurs, trois aînés et une cadette, mais ses deux frères aînés meurent avant sa naissance. Le 29 janvier 1828, à Channay-sur-Lathan, elle épouse Pierre Fourrier, de cinq ans plus âgé qu’elle. Ensemble, ils ont cinq enfants, Madeleine (1828-1861), Pierre (°1831), Anne (sosa, 1834-1907), Etienne (°1837), René (°1841). Elle meurt à Courcelles-de-Touraine (Indre-et-Loire), le 9 septembre 1846.

LSF