Je me suis déjà interrogée sur le mariage et mes ancêtres (ici et là). Les conclusions de ces deux articles sont que lorsque les futurs époux m’habitent pas la même commune, c’est en général dans celle de la future mariée qu’a lieu le mariage. De plus, près de 63% des mariages ont lieu un lundi ou un mardi, 70% sont célébrés en février, juin, juillet ou novembre.
J’ai trouvé le mariage de 417 couples de sosa. A ces mariages, il faut ajouter des remariages pour 100 d’entre eux, soit presque un quart de mes ancêtres. Parmi ces remariages, 85 ancêtres convolent en secondes noces, 13 ancêtres se marient trois fois, 2 ancêtres font des quatrième noces. 58 % des remariages concernent des hommes et 42% concernent des femmes.
Mes 2 ancêtres ayant contacté le plus de mariages (4 unions) sont Gatien BARON (sosa 904), et Jeanne SEPTIER (sosa 4055). Gatien se marie en 1680, 1682, 1685, 1702 ; il a 25 ans lors de son premier mariage et 47 ans lors du dernier. Il meurt en 1728 à l’âge de 73 ans, en laissant une veuve de 59 ans. Jeanne se marie en 1695, 1701, 1720, 1725 ; elle a 17 ans lors de son premier mariage et 47 ans lors du dernier. Je ne sais pas si elle survit à son dernier mari.
Mon ancêtre femme la plus jeune à se marier est Marie GASCHEAU (sosa 1845), 13 ans et 8 mois, mariée à Jean CHANTEREAU (sosa 1844), 22 ans et 8 mois, le 21 novembre 1668 à Monts. Elle est aussi le plus jeune veuve (18 ans et 8 mois 1/2) puisque Jean meurt le 14 décembre 1673. Jean n’a que 27 ans. NB : ils tous les 2 nés un 29 mars. Elle est la plus jeune veuve à se marier puisqu’elle épouse Mathurin Cholet le 11 février 1675, à l’âge de 19 ans et 10 mois 1/2. Elle est veuve pour la seconde fois à l’âge de 47 ans et 2 mois. Elle ne semble pas se remarier ensuite.
Mon ancêtre femme la plus âgée à son mariage (avec un de mes sosa) est Louise DELABARRE (sosa 3047), veuve de 55 ans, mariée à Pierre DEBAUGÉ (sosa 3044), veuf de 56 ans et 10 mois, le 4/7/1685 à Savigné-sur-Lathan. Un an avant leur mariage, le fils de Pierre avait épousé la fille de Louise.
Mon ancêtre femme, non veuve, la plus âgée à son mariage est Catherine GUIBERT (sosa 57), célibataire de 35 ans et 11 mois, mariée à Jacques BULLOT (sosa 56), veuf de 51 ans et 2 mois, le 28/6/1859 à Thilouze.
Et les hommes dans tout cela ?
Pour les hommes, ça donne…
– Mon ancêtre homme le plus jeune à se marier (avec une de mes ancêtres) : Nicolas BARRAULT (sosa 3674), 16 ans et 6 mois, marié à Jeanne Rolland (sosa 3675), le 20 février 1675 à Thilouze.
– François BERGE (sosa 202), 14 ans et 7 mois est en réalité mon ancêtre le plus jeune à se marier mais il épouse Gabrielle Girard, qui n’est pas une de mes sosa (le 26 juin 1776 à Vendeuvre-du-Poitou). François fait partie de mes ancêtres qui se marient 3 fois.
– Mon ancêtre homme le plus jeune veuf : ce n’est pas René GUIBERT (sosa 1824,) veuf à 27 ans, 5 mois et 14 jours (le 23 juin 1684) mais Gatien BARON (sosa 904), veuf à 27 ans et 20 jours (le 22 avril 1682).
– Mon ancêtre homme le plus jeune veuf à se remarier : Gatien BARON (sosa 904), qui se remarie à 27 ans, 2 mois et 28 jours.
– Mon ancêtre homme le plus âgée à son mariage (avec une de mes sosa) : André DOUAULT (sosa 352), veuf, 61 ans et 11 mois, marié à Louise Chasles (sosa 355), veuve, le 1er juin 1795 à Courléon.
– Mon ancêtre homme le plus âgée à son mariage (avec une femme non sosa) : Etienne BOILEAU (sosa 52), veuf, 69 ans et 8 mois, marié à Marie Tournois (le 27 octobre 1891 à Heugnes).
– Mon ancêtre homme le plus âgée à son mariage (hors veuf) : Bénin BULLOT (sosa 224), 43 ans, marié à Catherine BOUGRIER (sosa 225), 28 ans, le 28 avril 1772 à Louans.
Le graphique 1 (intervalle d’analyse : 5 ans) est plus précis mais moins lisible. Le graphique 2 (intervalle d’analyse : 10 ans) permet de constater que les époux sont quasiment systématiquement plus âgés que les épouses (sauf pendant les décennies 1810-1820, 1840-1850 et 1910-1920, et plus précisément entre 1735 et 1740, 1815-1820, 1845-1850, 1910-1915) et que l’âge des hommes et des femmes à la première union suivent sensiblement la même courbe (quand l’une monte, l’autre aussi et inversement).
La moyenne d’âge à la première union est de 27,4 ans pour les hommes et 23,8 ans pour les femmes.
Le veuvage le plus court revient à Gatien BARON qui se remarie 2 mois et 3 jours après le décès de sa première femme (il se remarie 3 mois et 20 jours après le décès de sa deuxième femme puis 19 mois et 4 jours après le décès de sa troisième femme, mon ancêtre). Il devance d’un cheveu Etienne Bullot (sosa 896), qui se remarie après seulement 2 mois et 13 jours après le décès de sa femme, Marie Tardiveau (sosa 897, décédée le 23 avril 1700 à Louans).
Agathe REQUIEN (sosa 737) n’est pas en reste avec un veuvage de 4 mois et 22 jours, après le décès de son époux, Joseph Livoireau (sosa 736), le 1er juillet 1711 à Challonnes-sous-le-Lude.
Le mariage le plus court est celui de Catherine QUANTIN (sosa 227) et Jean BARON (sosa 226). Ils se marient le 27 août 1781 à Louans. Après 25 mois et 17 jours de mariage, Catherine meurt à l’âge d’un peu plus de 37 ans.
Gatien BARON (sosa 904), qui est déjà mon ancêtre qui contracte le plus grand nombre de mariages, celui qui veuf le plus jeune et le reste le moins longtemps, est aussi l’un de ceux qui restent mariés le moins longtemps (avec une femme ne faisant pas partie de mes sosa) avec un mariage de 21 mois et 14 jours, entre le 08 juillet 1680 et le décès de sa première épouse, Mathurine Malpièce, le 22 avril 1682 (son deuxième mariage dure 28 mois et 15 jours, son troisième mariage avec mon ancêtre, Marie Osnet, dure 5 ans et 6 mois, et son quatrième mariage dure 26 ans et 1 mois). Mais loin devant lui, il y a Louis FOURRIER (sosa 188), qui ne reste marié à sa deuxième femme, Marie Vinet, que 4 mois et 1 jour (du 20/04/1789 au 21/08/1789). Il s’était marié avec elle après 6 mois de veuvage.
Le mariage le plus long est celui de François PERDREAU (sosa 124) et Victoire DOUJEE (sosa 125) entre le 22 décembre 1834 et le 10 juin 1891 (décès de Victoire), soit 56 ans et 6 mois et demi.
Le mariage le plus ancien que j’ai trouvé est celui d’Hélie LEROULX (sosa 7342), notaire et procureur de la baronnie d’Artannes, et Marie JOUBERT (sosa 7343), fille de Michel Joubert, greffier de la baronnie d’Artannes, le 25 juin 1612 à Villeperdue.
En moyenne, la différence d’âge entre les époux est de 6,5 ans, l’homme étant plus âgé. Mais comme dans toutes les moyennes, les écarts peuvent être très importants. C’est le cas de Louis FOURRIER (sosa 188) et Marie Anne SABOURIN (sosa 189), mariés le 9 février 1790 à Parçay-les-Pins, qui ont 32 ans d’écart (lui est né le 3 août 1732 à Parçay-les-Pins, elle est née le 13 mars 1764 à Courléon).
Joseph MINGAULT (sosa 898) et Renée THOMAS (sosa 899), eux, n’ont que 25 jours d’écart ; elle est née 13 février 1670 à Louans, lui est né le 10 mars 1670 à Sainte-Catherine-de-Fierbois.
En ce qui concerne le nombre d’enfants que mes ancêtres ont eu, on l’a vu la semaine dernière (rewind ici) : mes couples ont en moyenne 3 enfants (150 couples ont de 4 à 7 enfants soit 38,07%, 52 ont 8 enfants ou plus soit 13,20%, 192 ont 3 enfants ou moins soit 43,73%).
Les deux familles les plus nombreuses parmi mes ancêtres sont celles de Jean Cimetière et Anne Bellebeau, et de François Dano et Jeanne Le Peltier, qui ont 16 enfants.
En ce qui concerne les jumeaux, j’en ai trouvé 14, 4 du côté paternel et 9 côté maternel.
Laissons un peu les chiffres pour parler des mariages insolites ou du moins, plus originaux que l’ordinaire. On a tous dans nos arbres, des fratries qui se marient le même jour, sans doute pour diminuer les frais de noces. On a parfois aussi des fratries qui se marient avec d’autres fratries, peut-être pour ne pas éparpiller l’héritage. On peut même avoir des fratries qui se marient le même jour avec d’autres fratries. En ce qui me concerne, j’ai trois frères et sœur qui épousent trois sœurs et frère, le même jour. Jacques RABIER (sosa 480), Jean Rabier et Elisabeth Rabier, enfants de Jean Rabier et Anne Gautier, se marient respectivement avec Jeanne FOURRé (sosa 481), Madeleine Fourré et Jean Fourré, enfants de Claude Fourré et Madeleine Gaultier (note pour plus tard, chercher s’il y a une parenté entre Anne Gautier et Madeleine Gaultier). Ils se marient tous les six le 16 février 1756 à Vicq-sur-Nahon (Indre).
J’ai d’autres ancêtres qui se marient le même jour dans la même commune mais ils ne sont pas frères et sœurs. Le 10 février 1664, Jacques Bougrier (sosa 1800), Jeanne Honet (sosa 1801), René Fillon (sosa 4072) et Perrine Clavier (4073) se marient dans la commune de Saint-Branchs, en Indre-et-Loire. Peut-être se connaissaient-ils ?

Source : AD 37
Je continue avec les mariages peu communs.
Pierre DEBAUGÉ a fait deux mariages insolites. Le 19 janvier 1651, il épouse Marie PAYS (sosa 3045) : «Pierre fils de deffunct Urbain Debaugé et de Marie Renault à présent femme de Jean Pays avecque Marie fille dud. Pays et de deffuncte Marie Huet aussi ses père et mère», c’est -à-dire qu’il se marie avec la fille de son beau-père, le second mari de sa mère (mais pas de dispense mentionnée lors de ce mariage, pourtant, il existe de nombreuses causes d’empêchements donc de nombreuses dispenses concernant les mariages).
Et le 4 juillet 1685, il épouse en secondes noces, Louise Delabarre avec laquelle il bénéficie d’une dispense d’empêchement pour cognation spirituelle. En effet, Louise DELABARRE est la belle-mère de son fils Urbain, c’est-à-dire la mère de sa bru.

(C) AD37
Même chose avec André Douault (sosa 352) qui contracte un mariage avec la mère de sa bru, Louise Chasles (sosa 355).
Et voici une infographie ! C’est en voyant celles de Patricia lors du Challenge AZ 2017, que j’ai eu envie d’essayer. Pour la première, on va dire que j’ai testé le logiciel et que je me suis amusée.

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