Challenge AZ 2023 – R comme…

R comme Résidence

Quoi de mieux, pour appréhender la vie des nos ancêtres, que de connaître leur environnement, leur lieu de vie, leur maison, leur village, leurs voisins. On peut les situer sur une carte (carta Cassini, cadastre napoléonien, carte d’Etat major…), obtenir des détails sur les différents bâtiments et espaces qui composent la maison avec les Hypothèques, corroborer les informations collectées grâce matrices cadastales, établir la composition de la famille avec les recensements, et leurs biens grâce aux inventaires après décès. En d’autres termes, il faut s’intéresser aux FAVoris, comme les appellent Sophie Boudarel (voir mon article sur le sujet ici).
Cette année, pour son challenge AZ, Christelle nous présente les maisons de Marigny (voir ici). Elle cherche à appréhender la vie d’un village, en étudiant ses habitants, leurs biens et leurs relations les uns avec les autres. Tous les chemins mènent à Rome.

Moi, les chemins m’ont menée à la maison des Brosseaux, commune de Joué-lès-Tours, à celle de Bordebure, commune de Sorigny, à celle du Bas-Coudray, commune de Channay-sur-Lathan, à celle de la Boubinière, commune de Saint-Branchs, à celle de la Bastiennerie, commune de Thilouze. Reste qu’il faut du temps pour mener ces recherches de façon approfondie et consulter toutes ces sources. Alors, souvent, je me contente des recensements. Et si les recensements ont leur lot d’erreurs et d’approximation, il en est un qui me permet de localiser une de mes ancêtres, non seulement dans l’espace mais aussi très précisément dans le temps. Il s’agit d’Anne Bonnin, ma sosa 263. Anne naît le 26 juillet 1791, à Chanceaux-près-Loches, au village d’Hallault (Indre-et-Loire). Elle est la fille de Jean Bonnin (ca 1759-1838) et de Catherine Agenet (1758-1837). Après s’être mariée le 16 octobre 1817 à Chanceaux avec Pierre Lesserre (1795-1866, sosa 262), elle s’installe avec son époux au lieu-dit la Maison Tardif, commune de Chanceaux. En 1841, elle vit à la Rallière, commune de Loches, commune où elle demeure toujours en 1843 et 1846 (sans que je sache où précisément). Elle meurt le 26 décembre 1872, à Dolus-le-Sec (Indre-et-Loire). A cette époque, elle vit chez son fils, Louis, comme le prouve le recensement de cette année-là. Plus exactement, comme le prouve le recensement du 16 avril 1872. Comment sais-je que le recensement d’Anne a eu lieu le 20 avril, quand le maire de la commune signe l’état nominatif des habitants le 7 mai ? Parce que le 16 avril 1872, Louis Lesserre  voit la naissance d’un fils, Louis, et lors du recensement, Louis fils a 4 jours. Bon, je sais, il aurait été plus intéressant de savoir quand Anne part vivre chez son fils. Mais puisque Pierre, le mari d’Anne, meurt à Loches en 1866, on est en droit de penser qu’Anne vivait avec lui, à cette période. C’est un peu plus difficile pour Louis, leur fils, car les recensements de Loches pour l’année 1866 sont lacunaires dans la collection du greffe et dans celle de la commune. En tout cas, Louis n’est pas recensé aux Basses-Cours, à Dolus. Et parce que la branche d’Anne est l’une des mes branches de débutante en généalogie (et parce que cette année, j’écris mon Challenge AZ à l’arrache), je n’ai pas les mariages des enfants de Pierre et Anne, qui auraient, peut-être, pu de donner des renseignements complémentaires.
En revanche, je sais que les Basses Cours appartenaient à Henry Robin, de Loches, au moment de l’établissement des états de section du cadastre (1830) mais qu’il n’y avait qu’une maison, sur la parcelle 941, la parcelle 940 étant une simple pâture (AD37, matrices cadastrales, Dolus-le-Sec, folio 432, 3P3/1009, vue 487). Je chercherai qui était propriétaire en 1872…mais pas aujourd’hui.

Ah, j’ai oublié un détail. En 1846, Anne est journalière.

Challenge AZ 2022