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L comme…Lavollée

Marcel Thomas Lavollée naît à Tours le 2 février 1876 (voir son acte de naissance ici). Il est le fils d’Auguste Lavollée, forgeron et Marie Madeleine Ruffet, couturière. 
Lavollée rentre comme apprenti chez Mame où il apprend le métier de relieur. Il part à la guerre mais il est réformé pour cause d’insuffisance cardiaque. Après avoir travaillé à Paris chez Rolce comme relieur, il revient à Tours où il s’installe comme antiquaire (rue du Change). N’ayant pas réussi dans le commerce des antiquités, il achète un atelier de reliure au 6 rue Gambetta.

Parallèlement, il peint des paysages de Touraine. Il échange souvent avec Anatole France ; ensembles, ils dissertent sur l’art et la littérature. Après son emménagement rue Gambetta, il installe un atelier de peinture au 50 rue des Tanneurs, de 1924 jusqu’à la fin de sa vie. Il crée le premier salon des Indépendants, participe à plusieurs commissions des Beaux-arts, et expose ses toiles. En 1937, il édite un livre dédié à la mémoire d’Anatole France (1844-1924).
Du 26 février au 6 mars 1966, une rétrospective, dans laquelle cent soixante-dix toiles, dessins, reliures peintes réunis par sa fille, Mme de Puyborac, lui est consacrée à la bibliothèque de Tours.

Lavollée est aussi connu pour son engagement militant auprès de la Fédération socialiste d’Indre-et-Loire, avant et après la Première Guerre mondiale. Il siège à sa commission administrative en 1919-1920 et assure le secrétariat de rédaction du Réveil d’Indre-et-Loire jusqu’en mai 1920 (à cette date, il démissionne pour exercer ses activités professionnelles).
Il est délégué aux congrès socialistes de Paris (septembre 1919) et de Strasbourg (février 1920) au cours duquel il vote la motion Loriot favorable à la IIIe Internationale. Il est également secrétaire du groupe « Clarté » de Tours en février 1920.
Lavollée est un des principaux artisans de la victoire de la gauche dans la Fédération malgré l’opposition d’Émilien Brigault, secrétaire fédéral. La motion Cachin-Frossard recueille 65 % des mandats départementaux et Lavollée est l’un des onze délégués au congrès national de décembre 1920, à Tours.
Militant communiste, il est correspondant de l’Humanité à Tours et délégué fédéral. Mais, dès 1922, il quitte le PC. L’année suivante il rejoint La Bonne Guerre de Sartori. Il présente le manifeste de la Fédération socialiste unitaire en août 1923, puis se retire de la scène politique. En 1932, il était membre du comité directeur de l’Université populaire.
Lavollée meurt le 17 septembre 1940.

Aucune description de photo disponible.
(C)AD37, Annuaire de Tours, 1926

La rue actuelle prend son nom par délibération du 26 septembre 1966.
rue_Lavollée

Et qui d’autre ?
Je vous ai déjà parlé Sigismond Losserand (ici).
arabesque
Sources :
– Gascuel, op.cit.
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Dictionnaire biographique Le Maitron , notice LAVOLLÉE Marcel-Thomas [LAVOLLÉE Marcel, Thomas dit Marcel-Thomas] par Paul Delanoue, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 16 avril 2020.
– https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1966-11-0437-001
– Drouot on line


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