Publié dans Personnalités tourangelles, Petite histoire de la Touraine

Raoul Duault (1910-1983), compagnon de la Libération

Le titre de compagnon de la Libération a été décerné pour récompenser les personnes, les unités militaires et les collectivités civiles se signalant dans l’œuvre de libération de la France et de son empire.

Ainsi, 1 038 personnes, cinq communes (Paris, Île-de-Sein, Nantes, Grenoble et Vassieux-en-Vercors) mais aussi dix-huit unités combattantes dont deux bâtiments de guerre, comptent au nombre des compagnons de la Libération lors de la signature du décret de forclusion de l’ordre de la Libération, le . Parmi les 1 038 compagnons, 271 ont été nommés à titre posthume, 6 sont des femmes et le plus jeune, Mathurin Henrio, est mort à 14 ans. Soixante étrangers, de 22 nationalités différentes, ont été faits compagnons.

Raoul DUAULT | L'Ordre de la Libération et son Musée

(le texte qui suit est issu du site de l’Ordre de la Libération)

Fils d’ouvrier boulanger, Raoul Duault naît le 9 avril 1910 à Tours (Indre-et-Loire). Instituteur en 1928, il change de voie et embrasse la carrière militaire. Officier de réserve en 1929, il est admis à l’Ecole militaire d’infanterie de Saint-Maixent en 1932. Promu sous-lieutenant d’active d’infanterie coloniale en octobre 1933, il sert, à partir de 1935, en Afrique équatoriale française, d’abord au Moyen-Congo puis au Tchad, où il rallie les FFL (Forces françaises libres).
En août 1939, après une année passée en métropole au 23e Régiment d’Infanterie coloniale, il repart pour un second séjour au Tchad comme lieutenant, chef de poste à Gouro, dans le Tibesti à la frontière libyenne. Refusant l’Armistice, il rallie la France libre fin août 1940. Promu capitaine, il est affecté à la Colonne Leclerc (la Colonne prendra le nom de Force L en février 1943, puis 2è DFL en mai 1943 et enfin 2è DB en août 1943). Il prend part, début 1942, à la première campagne du Fezzan (Libye) comme commandant des transmissions du PC du colonel Leclerc.

Il reçoit une citation pour avoir fait preuve des plus belles qualités militaires au cours des opérations qui aboutissent à la prise de Tedjéré fin mars 1942.

Nommé ensuite adjoint au commandant militaire du Tchad, il souhaite obtenir une affectation dans une unité combattante. Finalement nommé commandant de la compagnie d’accompagnement du Bataillon de Marche n° 12 (BM 12), il rejoint la Tunisie par le Sahara début juin 1944. Son bataillon est rattaché à la 1ère Division française libre et il prend part avec elle à la fin de la campagne d’Italie avant de débarquer en Provence fin août 1944.
Sur sa demande, il est muté à la 2e Division Blindée et affecté au 3e Bataillon du Régiment de Marche du Tchad comme commandant de la 3e Compagnie. Il participe à la bataille de Colmar et se distingue à Grussenheim au cours de la campagne d’Alsace avant de terminer la guerre en Allemagne, à Berchtesgaden. Promu chef de bataillon en juillet 1945, il poursuit sa carrière militaire.
Diplômé d’Etat-major, il est chef de cabinet du général directeur des Troupes coloniales en 1947 puis commandant du Bataillon de Tirailleurs du Cameroun (1948-1950).
Chef d’Etat-major du 3e RIC en 1951, promu lieutenant-colonel, il effectue un séjour en Indochine (1952-1954) où il dirige pendant un an le 1er bureau de l’Etat-major à Saigon avant de commander en second le Groupe mobile n° 7.
Cité à deux reprises à l’ordre de l’Armée, il est ensuite adjoint au colonel chef de la section d’études des Troupes coloniales (1955-1957).
Commandant du 4e RIC en Algérie en 1958, nommé colonel la même année, il commande la Base française de Seno au Laos (1960-1962) puis, en 1962, assure, par interim, pendant neuf mois le commandement de la Mission militaire française au Laos.
De 1963 à 1966, le colonel Duault est adjoint au général commandant la Place de Paris avant de prendre sa retraite en 1967.

Raoul Duault décède le 15 novembre 1983 à Tours ; il est inhumé au cimetière Lasalle. Sur sa tombe, apparaissent les mentions de son statut d’Officier de la Légion d’honneur et de celle de Compagnon de la Libération.

Raoul Duault obtient de nombreuses distinctions :

• Officier de la Légion d’Honneur (je n’ai pas trouvé son nom sur la base Léonore)
• Compagnon de la Libération (décret du 17 novembre 1945)
• Commandeur de l’Ordre National du Mérite (1)
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations) (2)
• Médaille Coloniale (3)

(1) ordre français qui a été institué le par le général de Gaulle, il récompense les mérites distingués, militaires (d’active et de réserve) ou civils, rendus à la nation française. Il remplace d’anciens ordres ministériels et coloniaux.
(2) décoration militaire française destinée à distinguer des personnes (civiles et militaires), des unités, des villes ou des institutions ayant fait l’objet d’une citation pour fait de guerre au cours de la Seconde Guerre mondiale.
(3) décoration française créée par l’article 75 de la loi de finances du pour récompenser « les services militaires dans les colonies, résultants de la participation à des opérations de guerre, dans une colonie ou un pays de protectorat ». Elle n’est plus décernée. Un décret du a modifié l’appellation « coloniale » pour l’appellation « outre-mer ».

Sources : Ordre de la liberation
https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1440
Wikipedia

Pour aller plus loin : Chemins de mémoire
Charles-de-gaulle.org
Exposition itinérante du convoi

 

 

Un commentaire sur « Raoul Duault (1910-1983), compagnon de la Libération »

Laisser un commentaire