La moutarde de Chinon
Qu’est-ce que c’est ?
A priori, de la moutarde. Mais a-t-elle quelque chose de spécial, je n’en sais rien.
Petite histoire
J’ai découvert la moutarde tourangelle dans l’ouvrage de James Derouet, mais l’auteur n’en dit pas grand chose. Cependant, cette moutarde est citée dans quelques livres plus anciens, dont celui du religieux Martin Martineau de Saint Gatien. Dans son Paradis delicieux de la Touraine qui comprend dans une briefve chronologie, ses raretez admirables, particulierement les Archeuefques de Tours, & autres choses remarquables, depuis le commencement du monde iusques à present, daté de 1660, notre « predicateur Carme et Directeur de l’Hospice de St Hubert en Gastinois » précise que « on prise autant à Tours la moutarde de Chinon, qu’on estime à Paris celle de Dijon » .
En 1726, dans le Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne, et de la Nouvelle France, traitant de tout ce qui y a rapport : soit géographie, étymologie, topographie, histoire, gouvernement ecclésiastique, civil, & militaire, justice, finance, commerce ou curiosités, Claude Marin Saugrain évoque la moutarde de Chinon en ces termes : « on estime fort la moutarde de Chinon » .
Un siècle plus tard, en 1823, dans l’Atlas portatif et complet du royaume de France, de Xavier Girard, ex-géographe des Postes, et Roger l’aîné, il est écrit, pour l’arrondissement de Chinon, que « la moutarde de Chinon a de la réputation » .
La minute chauvine
Moutarde de Chinon ou moutarde de Dijon ?
Euh…euh…une moutarde citée dans un livre qui s’appelle le paradis délicieux, ça donne droit au point ?
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