Challenge AZ 2023 – D comme…

D comme…benjamin

Il est plus facile de savoir si nos ancêtres sont les aînés de la famille que de savoir si ce sont les derniers de l’adelphie. En effet, même si cette méthode n’est pas infaillible, le mariage des parents a généralement lieu quelques mois avant la naissance du premier enfant et est donc souvent le point de départ des recherches pour la généalogie descendante. Mais le problème avec les règles, c’est qu’elles ont toujours des exceptions, celles qui confirment les règles, et j’ai quelques ancêtres et collatéraux nés un peu trop tôt (voir ici).
En revanche, en ce qui concerne les dernier nés, comment être sûr de les avoir tous trouvés ? Faut-il s’arrêter à l’âge maternel, au nombre d’enfants ou à un nombre d’années sans nouvelle naissance ? L’âge maternel est une donnée très aléatoire, le nombre d’enfant est très variable d’une famille à l’autre et l’absence de naissance peut simplement signifier que les enfants sont nés dans une autre paroisse et ont été baptisés dans une autre église.

Avec l’expérience, presque 15 ans de pratique de la généalogie, je fais moins d’erreurs de débutante (j’en fais d’autres néanmoins) mais je corrige encore des coquilles dues à mon empressement et mon ignorance. Le dernier exemple en date est celui d’Anne Sainte, sosa 181, que j’ai évoqué à la lettre L du Challenge AZ 2022 (voir ici). Tout comme Françoise Vaucelle, sosa 375 (voir ici), née onze ans après les mariage de ses parents, ou Zoé Royer (voir là), née dix-huit ans après le mariage des siens, Anne Sainte était une bonne candidate au titre de dernière de la fratrie, avec une naissance dix-sept ans après l’union de ses parents…avant que je lui trouve deux frère et sœur plus jeunes.

Anne Sainte naît le 28 août 1769 à Brain-sur-Allonnes (Maine-et-Loire). Comme on vient de le voir, elle naît 17 ans après le mariage de ses parents, célébré dans l’église de Brain, le 10 avril 1752. Urbain et Marie Chevré, ses parents, ont déjà six enfants, dont le premier voit le jour le 10 septembre 1753. Anne verra la naissance de deux enfants, Magdelaine et Jean. Toute l’adelphie est baptisée dans l’église de Brain. Il y a Urbain (°1753), Médard (°1755), Magdelaine (°1756), Anne (°1762), Anne Michel (°1764), Jeanne (°1766), Anne (°1769, sosa), Magdelaine (°1772), Jean (°1777). Deux filles prénommées Magdelaine, deux filles prénommées Anne, je soupçonne des morts en bas-âge, reste à trouver les actes de sépultures correspondants.
Le 14 octobre 1793, à Brain, Anne épouse Nicolas Thaveau. Leur union est de courte durée puisque Nicolas meurt le 21 fructidor an II (7 septembre 1794). A l’âge de 26 ans, après un peu moins de deux ans de veuvage, Anne se remarie. Elle prend Julien Fontaine (sosa 180) pour époux, un Brainois à peine plus vieux qu’elle. Ils se marient le 10 avril 1796 à Brain-sur-Allonnes. Ensemble, ils ont trois enfants, Julien, mon sosa, né en 1798, Urbain Joseph, né en 1801, et Maurice, né vers 1803.
Anne meurt relativement jeune, puisqu’elle s’éteint le 18 juin 1810, à Brain, à l’âge de quarante ans. Julien, son époux, lui survit quatorze ans.
Dans l’état actuel de mes recherches, Anne n’a eu que trois enfants. Même si cela reste possible, j’émets quelques doutes sur la complétude des informations que j’ai recueillies et crains qu’elles ne soient pas exhaustives. De toute façon, je n’ai pas la date de naissance exacte de Maurice, il faut donc que j’approfondisse mon enquête.

Challenge AZ 2022