Publié dans Challenge AZ, Challenge AZ 2021, Personnalités tourangelles, Petite histoire de la Touraine

V comme…Vivier

« Je suis de souche charentaise, né par accident en Loir-et-Cher. Je suis tourangeau d’adoption. »

Encore un Tourangeau dont j’ignorais le nom et le rôle dans l’histoire locale. C’est d’autant plus étonnant qu’il a écrit de nombreux ouvrages, certes anciens, sur la Touraine. Mais ce n’est pas là son seul talent.

Paul-Robert Vivier est né à Chitenay (Loir-et-Cher) le 14 août 1891, dans une famille modeste (son père est menuisier et sa mère institutrice). Il fait des études à Blois, au lycée Augustin Thierry, où il rencontre entre autres, Gallier, futur pharmacien et Henri Laigret, médecin qui a découvert le vaccin contre la fièvre jaune avec un certain Sellards. Il obtient son baccalauréat en 1910 puis poursuit ses études à Lyon (classes de khâgne et d’hypokhâgne). Il passe son agrégation d’histoire à Paris en 1914. Il entre dans l’enseignement, d’abord à Angoulême, puis à Strasbourg et ensuite au Lycée Descartes de Tours. Il est ensuite nommé inspecteur d’Académie. À partir de 1940, il achète une maison située 1 rue François Arago à Tours (il habitait auparavant en location, rue Jourdan puis impasse Heurteloup).
Vétéran de la Première mondiale*, il est révoqué en 1942 du fait de son appartenance à la Franc-maçonnerie. Il rejoint alors la résistance et protège des communistes, des Juifs, des prisonniers de guerre, des évadés, favorise leur passage en zone libre et transporte du courrier clandestin. A la Libération, il est nommé Préfet d’Indre-et-Loire. En 1946, Robert Vivier est nommé inspecteur général de l’Instruction Publique. Promu officier de la Légion d’Honneur (il avait été nommé Chevalier en 1935), au titre du ministre de l’Intérieur, il prend sa retraite de Préfet en 1948 pour devenir Inspecteur général honoraire de l’Instruction Publique et Préfet honoraire. Il milite au sein de la Ligue Française de l’Enseignement, de l’Université populaire ; il administre la Mutuelle générale de l’Éducation Nationale (MGEN).

Membre correspondant du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, il accomplit un travail d’historien considérable sur l’histoire de la Touraine.

Il décède le 3 septembre 1974 d’une crie cardiaque sur les marches de l’Hôtel de Ville de Tours, lors des fêtes de la Libération de la ville.

La rue prend son nom actuel par délibération du 16 février 1976.
rue_Vivier

*En août 1914, il est mobilisé et affecté au service de santé comme brancardier puis il part volontaire pour l’Armée d’Orient en 1915. Atteint de paludisme et de dysenterie, il est blessé et rapatrié en 1918 et démobilisé en 1919.
arabesque
source : musée de la résistance en ligne

Challenge AZ 2020

Laisser un commentaire