Publié dans De père en fils, Généalogie, Qui sont mes ancêtres ?

Quand le coeur a ses raisons…Mamie peau de vache

AVERTISSEMENT : loin de moi l’idée de porter un jugement sur les personnes dont il est question de l’article ; je ne connais pas assez bien ces personnes, les circonstances des événements, les enjeux sociaux. Je vais simplement retranscrire l’impression qui a été la mienne lorsque ma grand-mère m’a raconté les faits.

Cette mamie peau de vache, c’est Marie Louise Picau. Marie Louise est la grand-mère de ma grand-mère et à partir de 1931, elle refusera de voir ma grand-mère et son frère. Pourquoi mamie peau de vache est devenue une peau de vache ?

Marie Louise naît le 8 janvier 1870 au village de la Davière, dans la commune de Bournan (Indre-et-Loire). Elle est la fille de François Picau et de Jeanne Proux. Elle est la troisième de la fratrie de 6 enfants. Elle naît 8 ans après le mariage de ses parents (5 juillet 1862), après Eleine Jeanne (1863),  François (1868) et avant Joseph Charles (1871), Charles François (1873), Louis Jean Marie (1875). Elle se marie le 11 juin 1888 avec Pierre Bulot. Ensemble, ils ont 5 enfants, Désiré Pierre (1889), Désirée Marie Augustine (1891), Henri Eugène (1892, mon sosa), Alphonse (1896), Marcelle Irma (1898).
En 1911, son frère, Charles François divorce, et vers 1931, son fils, Henri Eugène divorce. Le divorce de son frère a-t-il été si difficile à vivre que le divorce de son fils a fait resurgir du ressentiment, de la honte, de la frustration ? Le divorce était-il simplement un état non acceptable pour Marie Louise. Marie Louise s’entendait-elle mal avec sa bru ? Je ne saurai jamais répondre à ses question, parce que ma grand-mère n’a jamais compris. Ma grand-mère n’a jamais compris et n’a pas pu s’expliquer avec sa grand-mère. En effet, Marie Louise meurt en 1936. Ma grand-mère n’avait que 9 ans et demi.

En tout cas, Marie Louise devait avoir assez de colère, de ressentiment, d’orgueil, pour pour punir ses petits enfants des erreurs de leurs parents.
Marie Louise, cette mamie peau de vache.
Bulot_Picau, 1923

Et pourtant, quand on lit attentivement les recensements, on découvre des informations surprenantes. En 1921, Marie Louise vit à Thilouze avec son mari, Pierre Bulot, sa belle-mère, Jeanne Proust et quatre enfants de l’Assistance publique, Adrienne Bizeau 13 ans, Eugène Manchon, 9 ans, Renée Maillet, 11 ans et Henri Caraty, 12 ans. Le recensement de 1911 est beaucoup moins explicite, heureusement qu’il y a Adrienne Bizot. En effet, en 1911, Marie Louise vit à Thilouze, avec son mari et deux de ses filles, Augustine, 20 ans, et Irma, 13 ans. Quatre autres personnes composent la maisonnée, Danielle Leblanc, née à Tours en 1910 (11 ans), Alphonse Gouasse, né à Tours en 1909 (2 ans), Blanche Bonneau, née à Villeperdue en 1905 (6 ans), et Anne Bizot, née à Tours en 1908 (3 ans). Si Adrienne Bizot de 1911 est bien la Adrienne Bizeau de 1921, ce qui semble être le cas, il est probable que les deux enfants nés à Tours soit aussi de l’Assistance publique.
Thilouze_1921_bourg_p.31
Thilouze_1921_bourg_p.32

Alors Marie Louise était-elle une peau de vache déguisée en fleur ou une fleur avec des épines ?

LSF

8 commentaires sur « Quand le coeur a ses raisons…Mamie peau de vache »

  1. Peut-être était-elle très croyante : le divorce n’étant pas reconnu par l’Église, elle ne voulait pas fréquenter des personnes en désaccord avec la religion…
    C’est triste en tout cas pour toute cette famille

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