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Sur l’Album de la Comtesse

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Ce fameux « secret » que cache le texte, ce sont des contrepèteries. La contrepèterie, c’est l’art de décaler les sons, autrement dit, c’est intervertir des lettres, des sons, des mots, pour former une nouvelle phrase, souvent coquine voire salace. Voici deux exemples célèbres : les Nippons sont cause du soulèvement de la Chine (Papy fait de la résistance), il arrive à pied par la Chine. Dans la première phrase, intervertissez le « n » de « Nippons » et le « ch » de « Chine », dans la seconde, intervertissez  le « p » de « pied » et le « ch » de « Chine ».
Dans le texte ci-dessous, il y a 135 contrepèteries. Et n’oubliez pas les 21 de l’image. 

Bonne relecture.

Quand vous tapez « album » sur un célèbre moteur de recherche, la recherche intuitive propose des choses très éclectiques. Mais lorsque vous tapez « album de la », la comtesse arrive en troisième position !
Sur l’album de la comtesse, de son vrai titre, est une chronique du Canard enchaîné, créée en 1951 par Yves Audouard. (Cette chronique existe toujours et est rédigée depuis 1984 par Joël Martin, spécialiste de la linguistique combinatoire à connotation rabelaisienne, successeur de Luc Etienne).

C’est le père de ma meilleure amie qui m’a initiée à la Comtesse. Nous étions en vacances à Rumilly, en Haute-Savoie. Ca devait être en août 1993 (Arnaud n’avait pas 2 ans et comme Arnaud est né en octobre 1992…), on pouvait voir le Semnoz de la maison. Et je ne sais plus comment l’idée est venue à Gérard, le père d’Arnaud, mais il m’a appris l’art de décaler les sons que débite notre bouche.
Gérard était prof d’espagnol_ah, quel beau métier professeur. Il pratiquait la langue de Luc Etienne depuis plusieurs années.

Note à mes lecteurs
Attention, pisse-froid, rabat-joie, coincé de l’humour, opéré du sourire, avec un balai dans…, ces lignes ne sont pas pour vous, passez votre chemin.

Pour les autres, j’espère que vous n’aurez pas avoir de peine à lire, car les lignes qui vont suivre cachent un grand secret. Mais avant de commencer, il ne faut pas chourer le bien chien du voisin  alors je dois avouer que rien de ce qui est caché ici n’est du tout de mon cru.
Vous êtes prêts ? Allons-y. N’ayez crainte, vous n’aurez pas besoin de cours de latin et en plus, ça change des maths chatte. En revanche, révisez vos cours de littérature, de cinéma et de peinture. Ce n’est pas Mme Vigée-Lebrun qui dira le contraire. vigée_lebrun_autoportrait_1790
Laissez vos courses dans votre cabashttp___i_huffpost_com_gen_2714370_images_n-poop-emoji-ice-cream-628x314, installez-vous confortablement dans votre fauteuil pour ne pas avoir le cou bloqué. Feu de camp faon dans la cheminée, deux noix sur la table oie alors que le vent souffle dans le rueraie.png du quai Q.jpg, vous allez découvrir les sources du bonheur. Le bonheur, ce n’est pas glisser dans la piscine glycine, ni manger de la pâte chatte à chou pou, ni faire du parachutechar, ni même partager une barrette de shit charette-saint-aubin-de-branne, ce n’est pas non plus s’offrir un grand lustre gland, des boules antimites moule, un marc Dard trop doux ou des bonbons à la menthe forte. C’est peut-être succomber à une pierre fine, des courses de bateaux, peindre un lit en vert, profiter d’un bon film, La Solitude du coureur de fondsolitude_coureur_de_fond, La Colline colonne des bottes , ou un film avec Agnès Jaoui agnes_jaoui_cannes_2017, ou pourquoi pas Kirikou kiki, ou un livre de Jules Verne. Libre de choisir. C’est aussi peut-être rendre visite à un ami, surtout s’il habite Troyes 3ou mieux s’il habite Sète7. Il y en a qui ont moins de chance : l’aspirant habite Javel spirale! Et ce n’est pas le seul. Regardez par la fenêtre, vous voyez cette femme, « cette femme est une lieuse de chardons » lardons. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est François Rabelais (quand je vous disais que vos cours de littérature seraient utiles). Rabelais, ecclésiastique, médecin, écrivain, était-il aussi un savant amoureux ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le Père Noël est une ordure et nous, « nous habitions des gîtes bitte.png infâmes Quai Branly ». Du coup, plusieurs se sont réveillés avec deux puces dans le cou. pouces
Le temps passe et février pointe son nez. Le médecin a admiré ma mine épatante. Mais voici l’hiver, sortez vos bottes bitte.png et le plan grand froid gland. Les moustiques sont partis, toute la nature est déréglée : il n’y a pas que le serpent qui mue, il y a aussi la poule qui mue moule. Malgré cela, les poules boules de Sabine ont bien grossi. (il ne faut pas sous-estimer la mort de la poulemouleet je ne vous parle pas du porc de Sabine). mais devant les deux canes Résultat de recherche d'images pour , le paon boudait. Et il court, il court le furet, de salle annexe en salle annexe ! Daffy Duck aussi daffy(ce n’est pas du Franglais). Pourtant, cher lecteur, comme disait Hugo, « Je ne te cache pas que j’aime aussi les bêtes »bitte.png (L’Art d’être grand-père). Amour des bêtes, amour de l’humain. Malgré la philanthropie d’un apprenti charpentier, les athées se battent, les abbés se taisent (je viens de le dire, il court, il court le furet).

Un ange passe, je sens que je vous ai perdu. Le tout est confus et user de tant de termes est un sport. Comme l’attente est futile, reprenons depuis le début. Les courses sont faites, le vent caresse les vitres, le salon où l’on cause est prêt. Entre temps, mes invités sont arrivés. Gilles est député et n’arrête pas de répéter « Huguette Chef_d'escadron_du_1er_hussards,_1810.jpg, boutonnez votre brassard Braguette.pnget goûtez-moi cette farce » (ou c’est peut-être Rabelais, encore lui). Elle lui dit « c’est trop beau pour qu’on se taise », lui, content de son sort, il répond « trop tard ! » Mais comme il était trop bon pour la quitter, il ment debout. Il y a aussi Théodule. Acculé par la tempête (avis de tempête), il a quitté l’Afrique. Pourtant, Théodule l’adore, encore Théodule ! C’est alors que Manon Macron.png a un petit creux et aimerait prendre une verre de vin blanc. Bob hésite. Aimer le blanc gland, c’est une histoire de goût. Mais le bar Dard est bondé : bain de foule boules, c’est la symphonie fantastique. Pierre, lui, a convié son barbier mais le barbier a le sang qui bout. Soudain, un cri aigu. Le barbier en rasant lui coupe le lobe. Même si un cas fumeux, il faut savoir prendre les choses Roses_rosesen riant pour des lendemains Deux_mains qui chantent. Ah, salut Paul, salut Patrick ! Paul se plaint : « Je n’ai pas de rebord à mes épaulettes ! » Paulette, elle, paraissait taquine mais n’avait de cesse de répéter : « pas de fine à la poire, ni de marc Dard trop doux, j’évite l’abus bitte.png. » Avec l’arrivée de Boris et Sergei, les Russes sont à la fête. Pour mettre de l’ambiance, ils échangent des vers belges et des mots grecs lus dans l’annonce. Ils ne cessent pas une minute. Leurs blagues sur les filles en culottes et en corsets, et sur le pis de la vache Geronimo.jpg, n’ont pas eu un grand succès, mais celle sur la botte de Staline Stallone.png a beaucoup plu. Enfin, Séverine fait son entrée. Sévérine aime la nature, la mode aussi. Elle sait bien que les linges Singes en séchant mouillent les cordes, que les pull-over moulent (La Cité de la peur). C’est pour cela que les chiffres sont à la baisse. Alors elle a crée des caleçons réversibles avec de motifs de feuilles d’acanthe. Enfin, seize bus font une arrêt minute et dépose les derniers invités. Deux noeudreines sortent pour encoller les murs et couper les nouilles au sécateur. Panne de micro, phare Dard droit cassé, le bus numéro six part au garage.

Et parce que la chose n’est pas nouvelle, voici un florilège littéraire.

Corneille, L’Illusion comique
« Me prenez-vous pour homme à nuire à votre feu? » (II, 7)

A moi, Comte, deux mots ! (Corneille, « Le Cid », II, 2)

Rabelais, Pantagruel
« [Panurge] disoit qu’il n’y avoit qu’un antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse. »

« Goûtez-moi cette farce ! »

« Cette femme est une liseuse de chardons. »

« Á Beaumont-le Vicomte. »

Boileau, Satires
« Sans crime, un prêtre peut vendre trois fois sa messe. »

(satire n°XII)

« En quelqu’endroit que j’aille, il faut fendre la presse. »
(Les Embarras de Paris)

Racine, Mithridate
« Heureux si je pouvais, avant que m’immoler,
Percer le traître cœur qui m’a pu déceler. »

Racine, Esther (II, 5)
« Et mon intérêt seul est le but où tu cours »

Alfred de Musset
« Autrefois ignoré, mais content de son sort… » (Le saule)

Hugo , Les Quatre vents de l’esprit
« Nous sommes les proscrits, nous habitons l’abîme… »

Hugo, Les Chansons des rues et des bois
« Que l’homme soit vil et bourbeux
j’en souris, pourvu que j’entende
Une clochette au cou des bœufs »

« Le poète qui rêve est un /néantcond. » (Victor Hugo)

« Partir, c’est mourir un peu. » (Prévert)

Charles Baudelaire, Le beau navire
« Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d’étranges grâces ;
D’un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant. »

SOLUTIONS

Quand vous tapez « album » sur un célèbre moteur de recherche, la recherche intuitive propose des choses très éclectiques. Mais lorsque vous tapez « album de la », la comtesse arrive en troisième position !
Sur l’album de la comtesse, de son vrai titre, est une chronique du Canard enchaîné, créée en 1951 par Yves Audouard. (Cette chronique existe toujours et est rédigée depuis 1984 par Joël Martin, spécialiste de la linguistique combinatoire à connotation rabelaisienne, successeur de Luc Etienne).

C’est le père de ma meilleure amie qui m’a initiée à la Comtesse. Nous étions en vacances à Rumilly, en Haute-Savoie. Ca devait être en août 1993 (Arnaud n’avait pas 2 ans et comme Arnaud est né en octobre 1992…), on pouvait voir le Semnoz de la maison. Et je ne sais plus comment l’idée est venue à Gérard, le père d’Arnaud, mais il m’a appris l’art de décaler les sons que débite notre bouche.
Gérard était prof d’espagnol_ah, quel beau métier professeur. Il pratiquait la langue de Luc Etienne depuis plusieurs années.

Note à mes lecteurs
Attention, pisse-froid, rabat-joie, coincé de l’humour, opéré du sourire, avec un balai dans…, ces lignes ne sont pas pour vous, passez votre chemin.

Pour les autres, j’espère que vous n’aurez pas avoir de peine à lire, car les lignes qui vont suivre cachent un grand secret. Mais avant de commencer, il ne faut pas chourer le bien du voisin  alors je dois avouer que rien de ce qui est caché ici n’est du t/out de mon cru.
Vous êtes prêts ? Allons-y. N’ayez crainte, vous n’aurez pas besoin de cours de latin et en plus, ça change des maths . En revanche, révisez vos cours de littérature, de cinéma et de peinture. Ce n’est pas Mme /Vigée-Lebrun qui dira le contraire.
Laissez vos courses dans votre cabas , installez-vous confortablement dans votre fauteuil pour ne pas avoir le cou bloqué. Feu de camp  dans la cheminée, deux noix sur la table  alors que le vent souffle dans le rue du quai, vous allez découvrir les sources du bonheur. Le bonheur, ce n’est pas glisser dans la piscine , ni manger de la pâte à chou , ni faire du parachute, ni même partager une barrette de shit , ce n’est pas non plus s’offrir un grand lustre , des boules antimites , un marc trop doux ou des bonbons à la menthe forte. C’est peut-être succomber à une pierre fine, des courses de bateaux le long du fjord, peindre un lit en vert, profiter d’un bon film, La Solitude du coureur de fond, La Colline des bottes , ou un film avec Agnès / Jaoui , ou pourquoi pas Kirikou, ou un livre de Jules Verne. Libre de choisir. C’est aussi peut-être rendre visite à un ami, surtout s’il ha/bite Troyes ou mieux s’il ha/bite Sète. Il y en a qui ont moins de chance : l’aspirant habite Javel ! Et ce n’est pas le seul. Regardez par la fenêtre, vous voyez cette femme, « cette femme est une lieuse de chardons » . Ce n’est pas moi qui le dit, c’est François Rabelais (quand je vous disais que vos cours de littérature seraient utiles). Rabelais, ecclésiastique, médecin, écrivain, était-il aussi un savant amoureux ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le Père Noël est une ordure et nous, « nous habitions des gîtes infâmes Quai Branly » . Du coup, plusieurs se sont réveillés avec deux puces dans le cou.
Le temps passe et février pointe son nez. Le médecin a admiré ma mine épatante. Mais voici l’hiver, sortez vos bottes  et le plan grand froid . Les moustiques sont partis , toute la nature est déréglée : il n’y a pas que le serpent qui mue, il y a aussi la poule qui mue . Malgré cela, les poules de Sabine ont bien grossi . (il ne faut pas sous-estimer la mort de la poule et je ne vous parle pas du porc de Sabine). mais devant les deux canes , le / paon boudait . Et il court, il court le furet, de salle annexe en salle annexe ! Daffy Duck aussi (ce n’est pas du Franglais). Pourtant, cher lecteur, comme disait Hugo, « Je ne te cache pas que j’aime aussi les bêtes » (L’Art d’être grand-père). Amour des bêtes, amour de l’humain. Malgré la philanthropie d’un apprenti charpentier, les athées se battent, les abbés se taisent (je viens de le dire, il court, il court le furet). 

Un ange passe (non trouvée), je sens que je vous ai perdu. Le tout est confus et user de tant de termes est un sport. Comme l’attente est futile, reprenons depuis le début. Les courses sont faites, le vent caresse les vitres, le sal/on où l’on cause est prêt. Entre temps, mes invités sont arrivés. Gilles est député et n’arrête pas de répéter « Huguette, boutonnez votre brassard et goûtez-moi cette farce » (ou c’est peut-être Rabelais, encore lui). Elle lui dit « c’est trop beau pour qu’on se taise », lui, content de son sort,  il répond « trop tard ! » Mais comme il était trop bon pour la quitter, il ment debout. Il y a aussi Théodule. Acculé par la tempête (avis de tempête), il a quitté l’Afrique. Pourtant, Théodule l’adore, encore Théodule ! C’est alors que Manon a un petit creux  et aimerait prendre une verre de vin blanc. Bob hésite. Aimer le blanc, c’est une histoire de goût. Mais le bar est bondé : bain de foule, c’est la symphonie fantastique. Pierre, lui, a convié son barbier mais le barbier a le sang qui bout. Soudain, un cri aigu. Le barbier en rasant lui coupe le lobe. Même si un cas fumeux, il faut savoir prendre les choses en riant pour des lendemains qui /chantent. Ah, salut Paul, salut Patrick ! Paul se plaint : « Je n’ai pas de rebord à mes épaulettes ! » Paulette, elle, paraissait taquine mais n’avait de cesse de répéter : « pas de fine à la poire, ni de marc trop doux, j’évite l’abus. » Avec l’arrivée de Boris et Sergei, les Russes sont à la fête. Pour mettre de l’ambiance, ils échangent des / vers belges et des mots grecs lus dans l’annonce. Ils ne cessent pas une minute. Leurs blagues sur les filles en culottes et en corsets, et sur le pis de la vache, n’ont pas eu un grand succès, mais celle sur la botte de Staline a beaucoup plu. Enfin, Séverine fait son entrée. Sévérine aime la nature, la mode aussi. Elle sait bien que les linges en séchant mouillent les cordes, que les / pull-over moulent (La Cité de la peur). C’est pour cela que les chiffres sont à la baisse. Alors elle a crée des caleçons réversibles avec des motifs de feuilles d’acanthe. Enfin, seize bus font une arrêt minute et dépose les derniers invités. Deux reines sortent pour encoller les murs et couper les nouilles au sécateur. Panne de micro, phare droit cassé, le bus numéro six part au garage.
Et parce que la chose n’est pas nouvelle, voici un florilège littéraire.

Corneille, L’Illusion comique
« Me prenez-vous pour homme à nuire à votre feu? » (II, 7)

A moi, Comte, deux mots ! (Corneille, « Le Cid », II, 2)

Rabelais, Pantagruel
« [Panurge] disoit qu’il n’y avoit qu’un antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse. »

« Goûtez-moi cette farce ! »

« Cette femme est une liseuse de chardons. »

« Á Beaumont-le Vicomte. »

Boileau, Satires
« Sans crime, un prêtre peut vendre trois fois sa messe. »
(satire n°XII)

« En quelqu’endroit que j’aille, il faut fendre la presse. »
(Les Embarras de Paris)

Racine, Mithridate
« Heureux si je pouvais, avant que m’immoler,
Percer le traître cœur qui m’a pu/celer. »

Racine, Esther (II, 5)
« Et mon intérêt seul est le but où tu cours »

Alfred de Musset
« Autrefois ignoré, mais content de son sort… » (Le saule)

Hugo , Les Quatre vents de l’esprit
« Nous sommes les proscrits, nous habitons l’abîme… »

Hugo, Les Chansons des rues et des bois
« Que l’homme soit vil et bourbeux
j’en souris, pourvu que j’entende
Une clochette au cou des bœufs »

« Le poète qui rêve est un /néant cond. » (Victor Hugo)

« Partir, c’est mourir un peu. » (Prévert)

Charles Baudelaire, Le beau navire
« Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d’étranges grâces ;
D’un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant. »

Et n’oubliez pas le texte « Faits/ cosmiques », il y en a 21.

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